Pommes de terre rôties parfaites

Mon ambition en cuisine, c’est de maîtriser des plats simples et classiques.

Je ne cherche pas du tout à ce qu’on loue mon incroyable audace culinaire (« Des huîtres à la mimolette ? Renversant ! »), ni que l’on dise de moi : « Elle devrait vraiment ouvrir un restaurant ! »

J’ai plutôt envie d’être quelqu’un qui fait une cuisine familiale et bonne, ce qui ne demande finalement rien de plus que du goût et de la technique.

Et une des choses qui a longtemps manqué à mon arsenal, c’était une recette de pommes de terre rôties telles qu’on les sert dans les pays anglo-saxons. J’avais essayé quelques fois, mais je n’arrivais jamais à atteindre le parfait équilibre entre un extérieur très croustillant, et une chair bien fondante à l’intérieur. Le temps que la croûte se forme, l’intérieur avait tendance à se dessécher, si bien que l’ensemble était un peu carton.

Pas immangeable (pour que je trouve des pommes de terre immangeables, il faut quand même y aller) mais pas non plus la perfection en la matière.

Et puis, il y a quelques années, mon amie Pascale* a publié sa recette de roasted potatoes, qu’elle tenait d’ailleurs de sa belle-mère anglaise. J’adore les recettes de Pascale parce que je me sens toujours parfaitement en confiance, et j’étais particulièrement enthousiasmée par celle-ci, qui présentait une technique ultra classique au Royaume-Uni, mais dont je n’avais jamais entendu parler.

Je vous montre ça en vidéo :

Lire la suite »

Le Gâteau de Mamy aux pommes

G‰âteau de Mamy aux pommes

Photos de Céline de Cérou.

Dans ma famille, le goûter était une institution. Vers cinq heures de l’après-midi le week-end, l’un de nous sonnait le ralliement : « On fait le thé ? »

Lire la suite »

Batch cooking végétarien pour l’automne

Batch cooking végétarien pour l'automne

En plus de planifier mes repas, je pratique de plus en plus le batch cooking, qu’on pourrait traduire par « cuisine en série ».

Le principe du batch cooking, c’est de prendre un moment dans la semaine pour préparer et cuisiner en avance un certain nombre d’ingrédients, qu’on pourra utiliser et combiner pour des repas faits maison sans effort le reste de la semaine.

C’est le meilleur moyen de se sentir comme un superhéros de la cuisine, et économiser de l’argent et du jus de cerveau dans le même temps. En d’autres termes, allègement de la charge mentale, mes ami(e)s !

Et aujourd’hui, je vous offre une proposition de batch cooking végétarien pour l’automne, que j’ai créée et testée pour vous : 1 heure de préparation en amont pour 6 repas faciles les jours suivants.

  • Repas n°1 : Nouilles à la cacahuète, kale et champignons — les nouilles asiatiques de votre choix dans ma « sauce magique » à la cacahuète, avec du kale sauté et des champignons.
  • Repas n°2 : Bouddha bol d’automne — un bol composé gourmand avec du bulgur, du houmous de betterave, une salade de kale cru, des falafels croustillants et des noisettes torréfiées.
  • Repas n°3 : Soupe de lentilles roses réconfortante — ma soupe « doudou » pleine d’ingrédients qui boostent l’immunité !
  • Repas n°4 : Salade de boulgour citronnée à la feta et aux champignons — une salade satisfaisante sur une base de boulgour citronné, avec de la feta, des champignons marinés et des raisins secs.
  • Repas n°5 : « Crapaud dans un trou » au houmous de betterave — un classique pour enfant outre-Atlantique, le « toad in a hole » est un oeuf cuit au milieu d’une tranche de pain évidée. Servi ici avec du houmous de betterave pour faire trempette.
  • Repas n°6 : Chou-fleur rôti à la Mary Celeste — mon fameux chou-fleur rôti assaisonné de « sauce magique ».

Vous trouverez ci-dessous :
– Une liste de courses (dont vous pourrez recevoir une version imprimable) — tout est disponible en magasin bio ou en supermarché (dans mon magasin bio parisien, j’en ai eu pour environ 55€),
– Vos instructions pour la préparation en amont — comptez environ 1h à 1h15 de temps actif,
– Vos instructions pour chacun des six repas — pour chacun, le temps actif varie de 10 à 15 minutes, le temps total de 10 à 45 minutes,
– Des suggestions de variations pour adapter la formule à différents régimes alimentaires.

Lire la suite »

Sablés au sésame noir

Après les événements de la semaine dernière, il a fallu que je prenne un peu d’élan pour écrire ici. L’actualité et la politique ne sont pas les sujets sur lesquels je choisis habituellement de m’exprimer, et j’imagine que ce n’est pas non plus ce que vous venez chercher ici, mais il m’a semblé inconcevable de faire comme si de rien n’était.

Au lendemain de ces actes ignobles et insensés, qui ne font que renforcer ma grande inquiétude sur le monde que nous construisons et la société dans laquelle nous vivons, je choisis de voir le bon côté des choses : l’élan de rassemblement historique, et les expressions de soutien international. Je suis trop réaliste pour imaginer que cette réaction extraordinaire aura quelque effet durable sur les vrais problèmes sous-jacents, mais pour quelques jours au moins, un nombre colossal de Français ont pu marcher, parler et pleurer comme un seul homme, et c’est suffisamment rare pour être savouré.

Ces sablés ont une allure étonnante, la saveur unique et envoûtante du sésame noir, et la texture délicieuse que je recherche toujours dans mes sablés, délicate et friable.

Comme beaucoup, il m’a semblé impossible d’écrire pendant que tout ça se déroulait — tout me paraissait tellement dérisoire — mais comme une amie me l’a dit généreusement, écrire sur la cuisine, la culture ou les voyages, ça permet d’amener des gens d’horizons différents à se comprendre et à se respecter, et c’est déjà quelque chose.

En tout cas, j’ai pensé qu’il était approprié de commencer l’année sur une note à la fois sombre et douce avec ces sablés au sésame noir. C’est une recette que j’ai créée pour ELLE à table, le magazine de cuisine qui accueille une rubrique bimensuelle de mon cru, et qui m’a donné l’occasion de chanter les louanges de la pâte de sésame noir dans le numéro des fêtes. Il s’agit d’une purée d’oléagineux comme le beurre de cacahuète ou la purée d’amande, fabriquée à partir de sésame noir torréfié et moulu. C’est onctueux et d’un noir brillant, et j’aime en garder un pot sous la main pour en glisser dans toutes sortes de préparations, principalement sucrées, ou bien l’étaler simplement sur ma tartine de pain au levain du matin.

Ces sablés ont une allure étonnante, la saveur unique et envoûtante du sésame noir que vient chatouiller une pointe de sel, et la texture délicieuse que je recherche toujours dans mes sablés, délicate et friable. Je suis consciente que ces qualités ne contribueront pas immédiatement à la paix dans le monde, mais si vous pouvez les partager et rendre la journée de quelqu’un plus douce, ce sera un pas dans la bonne direction.

PS : Une panna cotta au sésame noir, les irrésistibles sablés d’Yves Camdeborde, et la galette des rois que vous avez jusqu’à la fin du mois pour confectionner, avec peut-être votre propre pâte feuilletée simplifiée.

Sablés au sésame noir

Lire la suite »

Rouleaux de nori, avocat et concombre

Tout a commencé avec cette photo publiée sur Instagram par Gena. Gena est l’auteur de l’excellent blog vegan The Full Helping, et elle a souvent vanté les mérites du rouleau de nori aux légumes comme préparation rapide et facile à réaliser : son site en propose une dizaine d’exemples, dont cette dernière version.

La méthode n’est pas sans rappeller celle des maki japonais, mais ici on zappe le riz assaisonné — ce qui économise du temps et des efforts, et permet aussi de s’y prendre à la dernière minute — pour n’utiliser que des légumes frais.

J’ai été tellement enthousiasmée par cette dernière photo que je suis allée dès le lendemain m’acheter un concombre et une barquette de pousses pour faire ma propre version, et je brode des variations sur ce thème une ou deux fois par semaine depuis.

Gena conseille d’étaler une couche épaisse de tartinade — par exemple du houmous ou du fromage de cajou — directement sur la feuille de nori, mais personnellement je commence avec les tranches de concombre : je préfère que ma feuille de nori reste aussi croquante que possible* — plus elle est sèche, plus elle est croquante — et je trouve plus agréable de mordre en premier dans la couche de concombre.

Après avoir fait des essais avec divers ingrédients, j’ai maintenant déterminé la formule de base (concombre, avocat, pousses, sésame) sur laquelle je construis mes rouleaux, en ajoutant ensuite une variété de petites choses en fonction de ce que j’ai sous la main : des restes de poulet ou de poisson, du tofu, une tartinade ou une sauce, des crudités, des feuilles de salade et des herbes. J’ai un faible pour la version mangue et jicama, clin d’oeil affectueux au maki servi chez Bob’s Kitchen.

Ces rouleaux sont une merveille de fraîcheur à intégrer quand nous composons des repas à partir de petits restes (voir les « dîners de restes » dans mon billet sur la planification des repas). On pourrait aussi les servir à l’apéro, coupés en tranches façon maki, et j’avoue m’être aussi laissée tenter à l’heure du goûter.

* Pour une texture optimale, j’aime déguster les rouleaux de nori à la minute, dès qu’ils sont prêts, mais on peut bien sûr les faire patienter plus longtemps pendant qu’on prépare les autres, ou si on les emballe pour déjeuner au bureau ou pour un pique-nique.

Rouleaux de nori avocat et concombre

Lire la suite »

Recevez la newsletter

Recevez GRATUITEMENT par email mes toutes nouvelles recettes, plus des infos et astuces exclusives. Vous pouvez aussi choisir d'être notifié dès qu'un nouveau billet est publié.

Lisez la dernière edition de la newsletter.






[11]
[11]
[11]
[11]