Salade de petit épeautre et potimarron rôti

La salade d’aujourd’hui est un peu le contrepoint hivernal de cette salade de tomates et petit épeautre de l’été dernier, ce qui montre probablement que ma relation avec le petit épeautre n’était pas qu’une amourette.

C’est une salade qui marie cette céréale ancienne (je vous renvoie à mon billet précédent pour en savoir plus sur la belle lisse-poire du petit épeautre) et ma courge d’hiver favorite, le potimarron, qui est ici rôti aux épices, avec pour témoins des échalotes, des herbes fraîches, et des noix.

C’est le genre de salade satisfaisante et aromatique avec un bon équilibre de textures dont je fais volontiers mon déjeuner, ou que je sers comme accompagnement. Je précise qu’elle voyage bien, donc on peut facilement l’emporter pour manger au bureau, ou à une fête chez un ami.

D’ailleurs, la première fois que je l’ai faite, c’était en guise de contribution au dîner que nos amis Derrick et Melissa ont organisé lorsqu’ils étaient de passage à Paris pendant la snowpocalypse début décembre, pour aller avec les magrets que Derrick prévoyait de faire rôtir.

Maxence l’a tellement appréciée que quand on est rentrés ce soir-là — après une traversée vivifiante de Paris en Vélib’ parce qu’on avait depuis longtemps laissé partir le dernier métro — il m’a demandé explicitement de noter ce que j’avais mis dedans, pour éviter que cette salade ne tombe dans le puits où finissent les bonnes idées qu’on a oubliées.

J’ai suivi son conseil et noté les grandes lignes dans mon petit carnet de cuisine, dont la couverture me fait sourire à chaque fois que je l’ouvre. Et j’ai très vite refait cette salade, d’abord avec un autre potimarron, puis avec une courge butternut qui passait par là sans se douter de rien, et à nouveau avec un potimarron pour notre soirée du nouvel an, où elle n’a pas ébloui nos amis autant que le magicien que nous avions invité, mais presque.

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Le Meilleur de 2010

J’espère que vous avez passé des fêtes joyeuses et chaleureuses, que vous avez bien ri et bien mangé avec les gens que vous aimez, et que vous vous sentez plein d’énergie et de rêves pour 2011.

Que cette année toute fraîche vous apporte joie, sérénité, épanouissement, et un très joli teint. Je me réjouis de passer une nouvelle année en votre compagnie sur Chocolate & Zucchini.

Mais avant de tourner la page 2010, je ne peux pas laisser passer l’occasion de me remémorer ce que cette année m’a apporté, en dressant ma traditionnelle* liste du meilleur de l’année.

Un voyage inoubliable

Le souvenir le plus vif que je garderai de 2010, c’est sans aucun doute ce voyage au Japon avec Maxence. C’était même le plus beau voyage de ma vie, et j’aimerais vraiment pouvoir mettre en bouteille ce sentiment d’euphorie qui ne m’a pas quittée pendant deux semaines. (J’aurais bien aimé aussi un doggie bag magique pour conserver tout que nous avons goûté, et pouvoir re-déguster ces saveurs à l’envi.)

Un projet de pâtisserie ultra gratifiant

Pour la première fois de ma vie, j’ai fait ma propre galette des rois pour l’Epiphanie. Ce n’était finalement pas bien compliqué, et c’était un vrai succès, donc je vous encourage à vous lancer vous aussi : officiellement, l’Epiphanie, c’est jeudi, mais ça se fête bien jusqu’à la fin du mois de janvier.

Mes pains préférés

Depuis que j’ai trouvé la recette de pain au levain de James MacGuire dans un numéro de la revue Art of Eating, c’est devenu notre pain quotidien, et je le fais (presque) les yeux fermés.

J’ai aussi fait pas mal de fournées de ces petits pains à la tomate pour hamburger. Ils nous ont accompagnés tout au long d’un été pendant lequel nous avons pratiquement mangé un cheeseburger maison toutes les semaines — la plupart du temps végétarien, d’ailleurs, puisque j’ai découvert avec bonheur qu’on trouvait des champignons portobello au marché des Batignolles.

De nouveaux ustensiles de cuisine

Ma nouvelle/vieille cocotte minute n’est pas déçue du voyage, puisque je l’utilise plusieurs fois par semaine pour cuisiner les légumineuses, les céréales, les soupes et les bouillons.

Je me suis aussi procuré un moulin à café électrique d’occasion, dont je me sers comme moulin à graines et à épices, pour moudre les graines de lin, la cardamome, et la poudre de zeste de citron.

Et quoique ce ne soit pas vraiment un ustensile de cuisine, nous sommes très contents de la fontaine à eau gazeuse que ma soeur et mon beau-frère nous ont offerte à Noël, et qui permet de transformer l’eau plate en eau pétillante en appuyant simplement sur un bouton (ça marche encore mieux si on dit « Abracadabra ! »).

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Salade de pommes de terre et radis noir

Le radis noir, c’est un peu le cauchemar du locavore parisien : pendant l’hiver, l’aphanus sativus var. niger s’invite régulièrement dans les paniers des AMAP, et on ne sait pas toujours très bien quoi en faire.

Ce méga-radis, d’une variété qui date de l’Antiquité, a la peau noire et rugueuse, et une chair blanche, presque translucide, au goût très piquant. C’est cette saveur caractéristique qui lui a valu le surnom de « raifort des Parisiens » et qui le rend en général trop corsé pour être mangé seul.

Pourtant, c’est un légume d’hiver qui récompense le mangeur avec toutes sortes de petits bonus santé — c’est une bonne source de vitamine C, de soufre, de fibres, de vitamines B, et on dit qu’il facilite la digestion, détoxifie le foie, stimule le système immunitaire et lutte contre le vieillissement — à tel point qu’on le vend sous forme d’ampoules de jus à boire à jeun le matin (miam).

Le goût piquant du radis noir lui a valu le surnom de « raifort des Parisiens » et ça le rend en général trop corsé pour être mangé seul.

Je vous rassure, il est possible de dompter le piquant du radis noir et profiter de ses bienfaits à des heures de repas normales. Par exemple, je le coupe en rondelles pas trop fines et je m’en sers pour faire des petits canapés sans pain à l’apéritif (c’est délicieux avec du fromage de cajou ou du poicamole), ou bien je râpe sa chair et je l’ajoute crue à toutes sortes de salades.

La salade d’aujourd’hui est une destination finale particulièrement savoureuse pour les radis noirs qui transitent par mon bac à légumes : la douceur des pommes de terre assagit la force du radis noir, et lui permet d’illuminer la salade comme un condiment de caractère. Une touche de paprika fumé pour la profondeur, quelques herbes fraîches pour la clarté, une poignée de noix pour le croustillant, et voilà une belle salade vivifiante comme une journée d’hiver ensoleillée.

J’ai aussi envie d’essayer les radis noir en saumure, à la manière des tsukemono japonais : je pense suivre les instructions proposées par Elizabeth Andoh dans son très beau livre de cuisine japonaise végétarienne Kansha. Je vous dirai ce que ça donne.

Et si vous voulez me donner vos idées à vous pour faire bon usage du radis noir, ça m’intéresse bigrement !

Radis noirs

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Pâtes fraîches faites maison

Fresh Fettuccine

Quand j’étais petite et que ma soeur et moi étions désoeuvrées et pétries d’ennui, ma mère nous préparait parfois de la pâte à sel pour faire du modelage. On s’asseyait à la petite table pliante de la cuisine, et on passait le reste de l’après-midi à tripatouiller avec bonheur. Les créations de ma soeur étaient invariablement plus délicates et plus ressemblantes que les miennes, mais je me souviens avoir un jour fièrement produit toute une série de fruits et légumes miniatures qui provoquaient une décharge saline quand on posait sa langue dessus, ce qui était irrésistible.

Rétrospectivement, je suis assez impressionnée par la façon dont ma mère arrivait à nous fabriquer une pâte à sel parfaitement malléable en quelques minutes, puis faire cuire nos figurines au four sans qu’elles ne brûlent ni n’implosent, à une époque où on ne pouvait évidemment pas chercher les instructions sur Internet*. Je ne me souviens pas non plus qu’elle ait possédé un bouquin du genre « 200 jeux amusants pour ne pas avoir vos enfants dans les pattes » — ou alors il était bien caché — donc je mets ça sur le compte de la magie maternelle.

En tout état de cause, le souvenir de ces séances enfantines m’est revenu d’un coup d’un seul lorsque j’ai fait des pâtes fraîches pour la première fois l’année dernière, en me servant de l’accessoire idoine que j’avais offert à mon KitchenAid (hum).

La pâte à pâtes est la plus agréable qu’il soit donné au cuisinier de manipuler : elle est soyeuse, souple et merveilleusement coopérative, et on pourrait passer des heures à la faire glisser entre les cylindres du laminoir et l’attraper sur sa paume ouverte pour la modeler, la plier et la découper en toutes sortes de formes différentes.

La recette que j’utilise s’appuie sur la formule que Michael Ruhlman propose dans son livre Ratio, que je vous recommande d’ajouter sur votre liste au Père Noël si vous lisez l’anglais. Pour la pâte à pâtes, il donne un ratio de 2 mesures d’oeuf pour 3 mesures de farine (en poids), ce qui donne d’excellents résultats. Je remplace généralement une partie de la farine par de la semoule fine, pour donner plus de corps aux pâtes, et j’ajoute aussi un peu de sel, pour un assaisonnement final plus uniforme.

On peut bien sûr jouer avec cette recette pour l’aromatiser ou la colorer — un peu d’encre de seiche dans la pâte, ça fait toujours son petit effet — mais je rejoins Michael Ruhlman lorsqu’il écrit que « à l’inverse des pains spéciaux, que l’on mange sans ornement, les pâtes sont généralement servies avec une sauce ou un assaisonnement, donc il faut avoir une bonne raison d’aromatiser sa pâte à pâtes, plutôt que d’ajouter les saveurs après cuisson. »

J’ai indiqué ci-dessus que j’avais investi dans une machine à pâtes (d’occasion) pour mon robot-pétrin, mais un rouleau à manivelle marche tout aussi bien, quoiqu’il soit généralement nécessaire, tout au moins quand on débute, de se faire aider par une bonne âme qui tournera ladite manivelle. L’un ou l’autre de ces outils ferait d’ailleurs un beau cadeau pour les branchés cuisine de votre entourage.

Ce dont vous pouvez vous passer en revanche, c’est d’un séchoir à pâtes : mes amis de Hidden Kitchen m’ont appris que de simples cintres en bois font parfaitement l’affaire — il faut juste penser à bien essuyer les traces de farine avant d’y remettre les pantalons de costume.

* J’imagine que dans un futur très proche, ce genre de déclaration provoquera l’incrédulité des jeunes enfants qui demanderont, « C’est vrai ? Il n’y avait pas Internet quand tu étais petite ? » et j’aurai l’impression d’avoir mille ans.

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Granola maison : ma formule de base

Granola maison

Le granola, j’aime tellement ça que j’en ai toujours un grand bocal à côté du grille-pain, et si je le termine sans avoir le temps ou les ingrédients pour en refaire aussitôt, ça ne va pas du tout du tout.

Les recettes de granola maison ne manquent pas, et au fil des années j’en ai essayé un certain nombre — je vous renvoie par exemple au granola cru au sarrasin dont j’ai parlé l’été dernier — mais finalement, pour les granolas au four, je trouve que ce n’est pas d’une recette qu’on a besoin, mais plutôt d’une formule.

Depuis que je me suis stabilisée sur ma formule de base, je fais rarement le même granola deux fois de suite, mais il est toujours exactement comme j’aime : riche en fruits à coque, léger en épices, et très modérément sucré.

En effet, les éléments constitutifs du granola — les flocons de céréales, les fruits à coque, l’huile, les épices, le sucre — sont de grandes familles qui offrent d’innombrables options, et pour composer le vôtre il suffit en réalité de choisir les membres de ces familles qui vous plaisent le plus et/ou que vous avez sous la main.

Une formule flexible pour un granola maison toujours réussi

D’ailleurs, depuis que je me suis stabilisée sur ma formule de base, je fais rarement le même granola deux fois de suite, mais il est toujours exactement comme j’aime : riche en fruits à coque, léger en épices, et très modérément sucré.

Il y a une chose en particulier que je fais différemment de ce que la plupart des recettes indiquent : je démarre le granola à four froid. Autant profiter de l’énergie du four pendant qu’il préchauffe, puisque le granola se fiche d’être saisi ou non par la chaleur. Par contre, il faut bien le surveiller en mélangeant toutes les dix minutes, jusqu’à obtenir la nuance de brun que l’on préfère.

On peut tout à fait offrir du granola maison en cadeau qui se mange pour les fêtes (non, je dis ça au cas où vous commenceriez à vous pencher sur la question, ce n’est pas pour vous stresser). Ça ne revient pas très cher, on peut en faire de grosses fournées, et ça se garde bien. Quelques bocaux, de jolis rubans et des étiquettes bricolées — vous pouvez faire plus ou moins élaboré selon votre patience et votre personnalité — et le tour est joué.

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