Discussion sur les blogs culinaires

Si vous êtes à Paris ce weekend et si vous avez envie que l’on se rencontre, je vous propose deux options au choix :

Le samedi 16 octobre, rejoignez-moi à la Bibliothèque Nationale de France de 11h à midi, pour une discussion sur les blogs culinaires dans le cadre du cycle de conférences Les Samedis du Savoir. (Accès libre et gratuit.)

Et le dimanche 17 octobre, venez prendre un verre au Café Charbon pour fêter avec nous les sept ans de Chocolate & Zucchini ! Nous y serons à partir de 19h (109 rue Oberkampf, Paris 11ème, voir plan).

J’espère que vous pourrez vous libérer pour l’une ou l’autre de ces occasions — ou même les deux — et je me réjouis de vous rencontrer en vrai !

I Heart My Cocotte Minute

J’ai grandi dans une maison où les chuchotis et sifflements de la cocotte minute étaient des mélodies familières.

Ma mère utilisait un grand modèle d’autocuiseur — c’est le terme générique, « cocotte minute » étant une marque déposée, utilisée par antonomase comme un nom commun — et je crois me souvenir qu’elle s’en servait essentiellement pour faire cuire des légumes, et en particulier les pommes de terre, les artichauts, ou le chou-fleur pour son gratin.

En ce qui me concerne, je m’en suis longtemps passée, jusqu’à ce que les grands-parents de Maxence vendent leur maison de campagne et me proposent de récupérer une partie de leur batterie de cuisine, dont l’énorme cocotte minute qui avait servi a nourrir toute une génération de petits-enfants.

Je l’aimais beaucoup, mais je me suis vite rendue compte qu’elle n’était pas à la bonne taille pour moi : d’une capacité de dix litres (!), elle était à la fois trop grande pour les quantités que je cuisine habituellement, et trop large pour tenir dans mon petit évier quand venait le moment de la laver.

Du coup, coincée entre ces considérations pratiques et l’attachement sentimental que je lui portais, j’ai laissé la pauvre bête prendre la poussière pendant un certain temps.

Et puis un jour, j’ai décidé que cette situation était absurde sur le plan cosmique : ce dont j’avais besoin, c’était d’une cocotte minute plus petite, et quelqu’un quelque part avait sûrement besoin de ma grande. Pourquoi s’obstiner à bloquer le flot naturel des objets dans l’univers ?

Une fois la décision prise, rien de plus facile : en moins d’un mois, grâce à un site d’enchères bien connu, j’avais fait l’acquisition d’une cocotte-minute d’occasion de 4,5 litres (un format adorable quand on est habitué aux plus grands) et trouvé un heureux acheteur pour la mienne*.

Et pourquoi suis-je particulièrement attirée par l’objet, me demandez-vous ? Eh bien, parce que la cuisson à l’autocuiseur est l’une des plus économes en énergie, voilà pourquoi : lorsque l’on met la cocotte à chauffer, la pression à l’intérieur augmente, ce qui fait monter à son tour la température d’ébullition de l’eau, qui passe ainsi de ~100°C à ~120°C. Dans cet environnement, les aliments cuisent considérablement plus vite et avec moins d’eau que dans une casserole classique.

Lire la suite »

Croquants salés au sésame

Savory Sesame Cookies

Dans la blogosphère culinaire française, on ne présente plus Clea : elle a créé son blog Clea Cuisine en 2005 du Japon, où elle habitait alors, avant de revenir habiter dans le sud-est de la France, et son style unique a vite fait d’elle une référence.

Je la lis depuis un bon moment — je me souviens de ses premiers billets sur les gâteaux cuits au rice cooker, les cours de bugnes donnés aux membres de son club de français, et les ekiben (bento ferroviaires) mangés dans le train — et j’aime toujours autant l’inspiration tranquille qui émane de sa cuisine, simple et bio.

Clea est aussi un auteur prolifique, dont les livres de cuisine sont publiés chez La Plage, un éditeur indépendant qui se spécialise dans les modes de vie alternatifs et la cuisine végétarienne.

L’une de ses dernières parutions s’intitule Croquez salé, et c’est un très joli recueil de recettes de biscuits salés et autres crackers à grignoter dans l’après-midi, à glisser dans sa boîte-repas, ou à servir à l’apéritif. La catégorie des biscuits salés reçoit rarement toute l’attention qu’elle mérite, et Clea s’efforce de changer ça en proposant presque trente recettes qui sont à la fois originales et faciles.

J’ai tout de suite jeté mon dévolu sur les Petits croquants au sésame de la page 54. La recette fait appel à des ingrédients qu’on peut sans peine garder sous la main pour une fournée impromptue — purée de sésame, gomasio, graines de sésame, farine, un oeuf — et utilise la méthode dite du boudin tranché (en anglais on dit slice-and-bake, c’est plus élégant) qui est de loin ma préférée.

Je ne modifie que deux petites choses à la recette de Clea : j’utilise du tahini (une purée de sésame décortiqué, et non semi-complète) parce que c’est ce que j’achète généralement, et je presse les dents d’une fourchette sur les ronds de pâte crue pour créer un peu plus de relief.

Ces biscuits sont croustillants et délicieusement parfumés, et se marient bien avec quelques radis à l’heure de l’apéro. J’en ai aussi tartinés quelques-uns avec du fromage frais pour accompagner une salade verte, et ils sont bien utiles pour faire « pause » sur notre appétit quand la préparation du dîner prend plus longtemps que prévu.

[Quelques crackers et biscuits salés issus des archives :
~ Crackers crus multigraines,
~ Crackers à l’huile d’olive et aux graines,
~ Croustilles au fromage,
~ Mini-Scones à la carotte et au romarin,
~ Scones au gouda vieux et poires séchées.]

Lire la suite »

C&Z a sept ans !

Heart stencil

C’est aujourd’hui le septième anniversaire de Chocolate & Zucchini (et le troisième anniversaire de la V.F.) et j’aimerais profiter de l’occasion pour vous remercier, amis lecteurs, d’être là.

Ces sept dernières années ont été sans aucun doute les plus épanouies et les plus excitantes de ma vie, et c’est en grande partie grâce à ce blog et grâce à vous.

J’ai une chance inouïe d’avoir des lecteurs aussi enthousiastes, curieux, gentils, positifs, drôles, réfléchis, inspirés et bien informés, et c’est un honneur et une joie de converser avec vous.

Pour fêter ça, je vous propose de nous rencontrer à Paris, avec deux options au choix :

Le samedi 16 octobre, je vous invite à me rejoindre à la Bibliothèque Nationale de France de 11h à midi, pour une discussion sur les blogs culinaires dans le cadre du cycle de conférences Les Samedis du Savoir. (Accès libre et gratuit.)

Et le dimanche 17 octobre, je vous propose de prendre un verre ensemble au Café Charbon ; nous y serons à partir de 19h (109 rue Oberkampf, Paris 11ème, voir plan).

J’espère que vous pourrez vous libérer pour l’une ou l’autre de ces occasions — ou même les deux — et je me réjouis de vous rencontrer en vrai !

Crackers crus aux graines de lin

Avez-vous déjà essayé de faire tremper des graines de lin ? Si ce n’est pas le cas, sachez qu’il se passe quelque chose d’étrange dès que vous avez le dos tourné : pendant que les graines gonflent et absorbent l’eau, elles libèrent une sorte de gel que l’on appelle mucilage, si bien que votre bol finit par contenir une sorte d’aspic tremblotant dans lequel les graines sont en suspension.

Ce petit tour de magie rend les graines de lin particulièrement populaires auprès des crudivores, car cette substance un peu visqueuse sert de liant dans toutes sortes de préparations non cuites*, comme ces crackers crus aux graines de lin.

Et comme j’ai la garde temporaire d’un beau déshydrateur de compétition — vous vous souvenez peut-être de mon granola cru au sarrasin — j’en ai profité pour faire quelques « fournées » de crackers crus.

L’idée est simple : on fait tremper des graines de lin pour qu’elles exsudent leur mucilage, puis on les mélange avec d’autres graines, trempées* elles aussi mais égouttées, et l’assaisonnement de son choix. On étale le tout sur un plateau du déshydrateur et on laisse sécher quelques heures jusqu’à obtenir des crackers crus aux graines de lin croustillants et très goûteux, prêts à être grignotés juste comme ça ou avec votre dip préféré.

Les meilleurs crackers crus aux graines de lin

J’ai fait des essais avec diverses épices, et ça marche très bien avec du paprika fumé ou du cumin. Mais bien sûr, vous pouvez imaginer une version aux graines de fenouil ou au ras-el-hanout, ajouter une gousse d’ail réduite en purée (attention, ce sera difficile d’échapper à l’odeur d’ail pendant la déshydratation) ou des herbes fraîches, remplacer le sel par de la sauce de soja… tout ce qui vous fait plaisir.

Et si vous n’avez pas de déshydrateur, vous pouvez étaler le mélange sur du papier sulfurisé et utiliser votre four à très basse température (si possible aux alentours de 45°C) ou même, m’a-t-on dit, l’énergie du soleil si le temps s’y prête : ça prendra quelques jours, certes, mais vous aurez des crackers crus hyper écolo.

Crackers crus et houmous

Crackers crus et houmous

* Je précise que l’on peut aussi utiliser les graines de lin pour faire du gel pour les cheveux ! Il paraît que c’est formidable pour les cheveux très bouclés.

** L’intérêt du trempage est expliqué ici.

Lire la suite »

Recevez la newsletter

Recevez GRATUITEMENT par email mes toutes nouvelles recettes, plus des infos et astuces exclusives. Vous pouvez aussi choisir d'être notifié dès qu'un nouveau billet est publié.

Lisez la dernière edition de la newsletter.






[11]
[11]
[11]
[11]