Archives septembre 2025

Le Gâteau de Mamy aux pommes

G‰âteau de Mamy aux pommes

Photos de Céline de Cérou.

Dans ma famille, le goûter était une institution. Vers cinq heures de l’après-midi le week-end, l’un de nous sonnait le ralliement : « On fait le thé ? »

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Batch cooking végétarien pour l’automne

Batch cooking végétarien pour l'automne

En plus de planifier mes repas, je pratique de plus en plus le batch cooking, qu’on pourrait traduire par « cuisine en série ».

Le principe du batch cooking, c’est de prendre un moment dans la semaine pour préparer et cuisiner en avance un certain nombre d’ingrédients, qu’on pourra utiliser et combiner pour des repas faits maison sans effort le reste de la semaine.

C’est le meilleur moyen de se sentir comme un superhéros de la cuisine, et économiser de l’argent et du jus de cerveau dans le même temps. En d’autres termes, allègement de la charge mentale, mes ami(e)s !

Et aujourd’hui, je vous offre une proposition de batch cooking végétarien pour l’automne, que j’ai créée et testée pour vous : 1 heure de préparation en amont pour 6 repas faciles les jours suivants.

  • Repas n°1 : Nouilles à la cacahuète, kale et champignons — les nouilles asiatiques de votre choix dans ma « sauce magique » à la cacahuète, avec du kale sauté et des champignons.
  • Repas n°2 : Bouddha bol d’automne — un bol composé gourmand avec du bulgur, du houmous de betterave, une salade de kale cru, des falafels croustillants et des noisettes torréfiées.
  • Repas n°3 : Soupe de lentilles roses réconfortante — ma soupe « doudou » pleine d’ingrédients qui boostent l’immunité !
  • Repas n°4 : Salade de boulgour citronnée à la feta et aux champignons — une salade satisfaisante sur une base de boulgour citronné, avec de la feta, des champignons marinés et des raisins secs.
  • Repas n°5 : « Crapaud dans un trou » au houmous de betterave — un classique pour enfant outre-Atlantique, le « toad in a hole » est un oeuf cuit au milieu d’une tranche de pain évidée. Servi ici avec du houmous de betterave pour faire trempette.
  • Repas n°6 : Chou-fleur rôti à la Mary Celeste — mon fameux chou-fleur rôti assaisonné de « sauce magique ».

Vous trouverez ci-dessous :
– Une liste de courses (dont vous pourrez recevoir une version imprimable) — tout est disponible en magasin bio ou en supermarché (dans mon magasin bio parisien, j’en ai eu pour environ 55€),
– Vos instructions pour la préparation en amont — comptez environ 1h à 1h15 de temps actif,
– Vos instructions pour chacun des six repas — pour chacun, le temps actif varie de 10 à 15 minutes, le temps total de 10 à 45 minutes,
– Des suggestions de variations pour adapter la formule à différents régimes alimentaires.

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Sablés au sésame noir

Après les événements de la semaine dernière, il a fallu que je prenne un peu d’élan pour écrire ici. L’actualité et la politique ne sont pas les sujets sur lesquels je choisis habituellement de m’exprimer, et j’imagine que ce n’est pas non plus ce que vous venez chercher ici, mais il m’a semblé inconcevable de faire comme si de rien n’était.

Au lendemain de ces actes ignobles et insensés, qui ne font que renforcer ma grande inquiétude sur le monde que nous construisons et la société dans laquelle nous vivons, je choisis de voir le bon côté des choses : l’élan de rassemblement historique, et les expressions de soutien international. Je suis trop réaliste pour imaginer que cette réaction extraordinaire aura quelque effet durable sur les vrais problèmes sous-jacents, mais pour quelques jours au moins, un nombre colossal de Français ont pu marcher, parler et pleurer comme un seul homme, et c’est suffisamment rare pour être savouré.

Ces sablés ont une allure étonnante, la saveur unique et envoûtante du sésame noir, et la texture délicieuse que je recherche toujours dans mes sablés, délicate et friable.

Comme beaucoup, il m’a semblé impossible d’écrire pendant que tout ça se déroulait — tout me paraissait tellement dérisoire — mais comme une amie me l’a dit généreusement, écrire sur la cuisine, la culture ou les voyages, ça permet d’amener des gens d’horizons différents à se comprendre et à se respecter, et c’est déjà quelque chose.

En tout cas, j’ai pensé qu’il était approprié de commencer l’année sur une note à la fois sombre et douce avec ces sablés au sésame noir. C’est une recette que j’ai créée pour ELLE à table, le magazine de cuisine qui accueille une rubrique bimensuelle de mon cru, et qui m’a donné l’occasion de chanter les louanges de la pâte de sésame noir dans le numéro des fêtes. Il s’agit d’une purée d’oléagineux comme le beurre de cacahuète ou la purée d’amande, fabriquée à partir de sésame noir torréfié et moulu. C’est onctueux et d’un noir brillant, et j’aime en garder un pot sous la main pour en glisser dans toutes sortes de préparations, principalement sucrées, ou bien l’étaler simplement sur ma tartine de pain au levain du matin.

Ces sablés ont une allure étonnante, la saveur unique et envoûtante du sésame noir que vient chatouiller une pointe de sel, et la texture délicieuse que je recherche toujours dans mes sablés, délicate et friable. Je suis consciente que ces qualités ne contribueront pas immédiatement à la paix dans le monde, mais si vous pouvez les partager et rendre la journée de quelqu’un plus douce, ce sera un pas dans la bonne direction.

PS : Une panna cotta au sésame noir, les irrésistibles sablés d’Yves Camdeborde, et la galette des rois que vous avez jusqu’à la fin du mois pour confectionner, avec peut-être votre propre pâte feuilletée simplifiée.

Sablés au sésame noir

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Rouleaux de nori, avocat et concombre

Tout a commencé avec cette photo publiée sur Instagram par Gena. Gena est l’auteur de l’excellent blog vegan The Full Helping, et elle a souvent vanté les mérites du rouleau de nori aux légumes comme préparation rapide et facile à réaliser : son site en propose une dizaine d’exemples, dont cette dernière version.

La méthode n’est pas sans rappeller celle des maki japonais, mais ici on zappe le riz assaisonné — ce qui économise du temps et des efforts, et permet aussi de s’y prendre à la dernière minute — pour n’utiliser que des légumes frais.

J’ai été tellement enthousiasmée par cette dernière photo que je suis allée dès le lendemain m’acheter un concombre et une barquette de pousses pour faire ma propre version, et je brode des variations sur ce thème une ou deux fois par semaine depuis.

Gena conseille d’étaler une couche épaisse de tartinade — par exemple du houmous ou du fromage de cajou — directement sur la feuille de nori, mais personnellement je commence avec les tranches de concombre : je préfère que ma feuille de nori reste aussi croquante que possible* — plus elle est sèche, plus elle est croquante — et je trouve plus agréable de mordre en premier dans la couche de concombre.

Après avoir fait des essais avec divers ingrédients, j’ai maintenant déterminé la formule de base (concombre, avocat, pousses, sésame) sur laquelle je construis mes rouleaux, en ajoutant ensuite une variété de petites choses en fonction de ce que j’ai sous la main : des restes de poulet ou de poisson, du tofu, une tartinade ou une sauce, des crudités, des feuilles de salade et des herbes. J’ai un faible pour la version mangue et jicama, clin d’oeil affectueux au maki servi chez Bob’s Kitchen.

Ces rouleaux sont une merveille de fraîcheur à intégrer quand nous composons des repas à partir de petits restes (voir les « dîners de restes » dans mon billet sur la planification des repas). On pourrait aussi les servir à l’apéro, coupés en tranches façon maki, et j’avoue m’être aussi laissée tenter à l’heure du goûter.

* Pour une texture optimale, j’aime déguster les rouleaux de nori à la minute, dès qu’ils sont prêts, mais on peut bien sûr les faire patienter plus longtemps pendant qu’on prépare les autres, ou si on les emballe pour déjeuner au bureau ou pour un pique-nique.

Rouleaux de nori avocat et concombre

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Chakchouka

En ce moment, le producteur qui nous livre des légumes est un monomaniaque de la tomate : des petites, des grosses, des lisses, des nervurées, des pointues, des rouges, des jaunes, des vertes, des couleur perle… Au rythme où ça va, je vais finir par me transformer en tomate moi-même. On mange des salades de tomates et des sandwichs à la tomate comme s’il en pleuvait, je fais des tartes à la tomate et de la panade de tomate à l’estragon, et je prépare des litres et des litres de gazpacho.

(Mes deux tartes à la tomate fétiche sont la tarte tatin à la tomate et la tarte à la tomate à la moutarde, que je vous propose respectivement dans Chocolate & Zucchini : Le livre et dans Veggivore. C’est dans ce dernier livre que vous trouverez aussi ma panade de tomate à l’estragon.)

Une autre de mes utilisations fétiches de cette abondance de tomates, c’est la chakchouka, une préparation qu’on retrouve avec de légères variations à travers le Maghreb et le Moyen-Orient. J’ai d’abord fait sa connaissance dans l’excellent livre de Janna Gur The Book of New Israeli Food, dont je vous ai parlé ici et ici, et j’en ai depuis découvert l’incarnation tunisienne.

Cousine de la ratatouille provençale, de la pebronata corse et de la piperade basque, la chakchouka est le plus souvent un plat de tomates mijotées avec des oignons, des poivrons et du piment jusqu’à former une sauce épaisse dans laquelle on fait cuire des oeufs — soit brouillés, soit (et c’est ainsi que je les préfère) à mi-chemin entre pochés et au plat.

C’est un plat simple et familial qui se prépare rapidement et qui est très flexible.

Vous pouvez :
– ajouter d’autres légumes, en particulier des courgettes ou des aubergines, que vous ferez cuire en même temps que les tomates ; des coeurs d’artichauts, en bocal et bien égouttés ; ou des pommes de terre en dés, que vous aurez fait bouillir préalablement,
– remplacer les oeufs par du thon en boîte de bonne qualité ou des merguez,
– garnir la chakchouka avec des olives noires et du persil ou de la coriandre, ou la servir nature,
– servir la sauce en accompagnement de brochettes d’agneau ou toute autre viande grillée (mais pas de porc, par cohérence culturelle),
– congeler la sauce pour plus tard : comme vous serez content de déguster votre chakchouka en novembre !

Certaines recettes préconisent de griller les poivrons d’abord, surtout si vous les trouvez indigestes, mais en général on cherche à limiter l’utilisation du four quand il fait chaud. D’autres vous font peler les tomates, mais ça m’ennuie et honnêtement ce n’est pas indispensable.

Si vous avez un mélange d’épices marocain dans vos placards, comme du ras el hanout par exemple, c’est le moment de l’utiliser, à la place des épices que j’ai incluses (cumin, carvi, paprika, curcuma, cannelle). Et si vous n’avez pas de mélange d’épices, ni le quinté d’épices mentionné, ne vous inquiétez pas et utilisez simplement ce que vous avez.

Chakchouka

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