La Cuisine des vacances de Blandine Boyer

Photo de Denis Chalvet.

Ce billet fait partie d’une série de portraits-interviews sur le thème de la cuisine des vacances.

Blandine Boyer est un auteur et styliste culinaire dont j’admire le style, la culture et l’anti-conformisme, tels qu’en témoigne son blog, L’Evier devant la fenêtre. Parmi ses dernières parutions, on peut citer Cuisines paysannes et Beurk ! C’est bon : Cuisine délicieuse de produits repoussants.

Elle nous parle de cueillette sauvage impromptue, des dangers de la charcuterie maison, et de locavorisme avant l’heure.

Où pars-tu en vacances cet été ?

J’irai bien sûr dans ma maison du Gard, probablement par le long chemin des écoliers : de Bréhat à Noirmoutier et Oléron, puis quelques jours en Irlande ou en Suède.

Emportes-tu des ustensiles ou des ingrédients particuliers quand tu pars en vacances ? Si oui, lesquels ? Si non, qu’est-ce que tu regrettes immanquablement de ne pas avoir emporté ?

Chaque fois je fais une liste de ce qui manque dans ma cuisine : planches à découper, plus de couteaux, des culs de poule… et la perds…

Chez les amis, partout on me met au fourneaux et je peste illico de n’avoir aucun matériel. Je songe sérieusement à me constituer une mallette de voyage : couteaux, fouet, maryse, passoire fine, girafe, planches à découper et aussi toutes les épices de base sans oublier le safran pour les bords de mer.

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La Cuisine des vacances de Flo Makanai

Photo de Flo Makanai.

Ce billet fait partie d’une série de portraits-interviews sur le thème de la cuisine des vacances.

Flo Makanai est l’auteur du blog Makanai, qui fait particulièrement honneur à sa devise : « Bio, Bon, Simple ». J’adore son approche naturelle, exigeante mais réaliste de la cuisine, et mon histoire d’amour avec le levain naturel n’est pas la moindre des choses que je lui dois. Florence a récemment publié l’excellent livre Les intolérances alimentaires : Cuisiner gourmand autrement dont je vous ai déjà parlé.

Elle nous parle des galettes de sarrasin que l’on cuit dans le jardin, de la cuisine de sa grand-mère, et du mélange de farines qu’elle emporte dans sa valise.

Où pars-tu en vacances cet été, et auras-tu l’occasion de cuisiner ?

Je pars très peu cet été, pour plusieurs raisons dont deux jeunes Labradors qui dévorent tout ce qu’elles rencontrent (enfin, presque, aucun humain n’est -encore- à inscrire à leur palmarès, mais gare à tout le reste!), prennent beaucoup de place et rendent les locations d’été compliquées (ou hors de prix!).

Ceci dit, je vais tout de même aller passer quelques jours chez ma soeur aînée, en Bretagne, au sud de Quimper, c’est un must incontournable de chaque année, j’adore.

Côté cuisine, ma soeur est aussi gourmande que moi et nous sommes sur la même longueur d’ondes quand nous cuisinons ensemble ou l’une pour l’autre. Nous préparerons pour chaque repas, comme d’habitude, des légumes frais de son potager ou des maraîchers locaux, des desserts simples comme un clafoutis aux fruits de son jardin ou une salade de fruits fleurie, nous ferons, forcément, des galettes de sarrasin, que l’on fera cuire dans le jardin, sur la billig électrique. Et puis un grand plat de langoustines fraîchement pêchées. Des plats simples, comme nous les aimons.

Le tout accompagné de pain maison, car je lui ai donné un peu de levain il y a quelques années et elle est devenue une adepte de ma formule 1.2.3. J’espère qu’elle me fera ses baguettes fourrées, à moins que je ne nous prépare une brioche rapide ? On verra.

Emportes-tu des ustensiles ou des ingrédients particuliers quand tu pars en vacances ? Si oui, lesquels ? Si non, qu’est-ce que tu regrettes immanquablement de ne pas avoir emporté ?

Depuis que mes filles ont été diagnostiquées intolérantes à divers aliments, je voyage toujours avec une grande boîte de mon mélange de farines sans gluten, quelques litres de notre lait végétal préféré (bien plus économique que ce que l’on pourrait trouver en vacances), au moins une bouteille d’huile d’olive vierge assez douce et fine pour servir en pâtisserie et 2 ou 3 bocaux de purée de pommes sans sucre (c’est avec elle que je remplace les oeufs, le plus souvent, même pour un gâteau au chocolat !).

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La Cuisine des vacances de Sonia Ezgulian

Photo d'Emmanuel Auger.

Ce billet fait partie d’une série de portraits-interviews sur le thème de la cuisine des vacances.

Sonia Ezgulian est un auteur culinaire aux multiples talents, qui m’émerveille toujours par son inventivité et par ses idées lumineuses et poétiques. J’aime particulièrement ses Petits Ricochets de cuisine et ses Petites Boîtes à manger, deux ouvrages illustrés par les photos de son compagnon Emmanuel Auger. Et pour le plus grand bonheur de ses fidèles, Sonia s’est créé à l’automne dernier un blog, L’épluche-sardine.

Elle nous parle de sa boîte à épices, d’un pique-nique italien à quatre mains, et de gâteaux d’omelette.

Où pars-tu en vacances cet été, et auras-tu l’occasion de cuisiner ?

Cet été, les vacances sont consacrées aux amis, une tournée pour fêter des anniversaires, quelques jours sur l’Ile d’Yeu et quelques jours dans le Perche. Je pense que je ne pourrais pas m’empêcher de cuisiner, un petit peu, mais j’aime beaucoup découvrir la cuisine des autres !

Emportes-tu des ustensiles ou des ingrédients particuliers quand tu pars en vacances ? Si oui, lesquels ?

La machine à pain est mon ustensile fétiche de vacances pour faire :
– mes fameux pains farcis pour les pique-niques,
– des fougasses à l’apéro,
– des tourtes avec les restes,
– des pains aux fruits secs pour le petit-déjeuner,
– des tartes briochées pour le goûter.

Et aussi ma boîte à épices (Sur les Quais propose des petits flacons très pratiques, j’ai réalisé un carnet nuancier avec des recettes) pour mettre ma petite touche sur des basiques : un beurre avec du piment d’Espelette pour déguster des sardines à l’huile en camping par exemple !

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La Cuisine des vacances

Tomates, fromage frais et herbes en Croatie.

Pour vous divertir cet été, j’ai demandé à quelques-uns de mes blogueurs et amis préférés de me parler de leur cuisine des vacances.

J’espère que vous aurez autant de plaisir que moi à lire ces réponses inspirées et inspirantes, qui vous feront voyager au gré des cuisines nomades des uns et des autres.

• La Cuisine des vacances d’Estérelle Payany, qui est auteur culinaire et journaliste pour les magazines ELLE et Régal. Elle tient le blog EsterKitchen, dont les textes légers et érudits me ravissent.

• La Cuisine des vacances de Guillaume Long, qui est un dessinateur de bandes dessinées bien connu des gourmands pour son savoureux blog illustré, A boire et à manger.

• La Cuisine des vacances de Pascale Weeks, qui est l’auteur de C’est moi qui l’ai fait !, le tout premier blog culinaire français. Pascale est aussi l’auteur de plusieurs livres de cuisine, dont le best-seller Cookies, muffins & co.

• La Cuisine des vacances de Blandine Boyer, qui est un auteur et styliste culinaire de Cuisines paysannes et Beurk ! C’est bon : Cuisine délicieuse de produits repoussants.

• La Cuisine des vacances de Flo Makanai, qui est l’auteur du livre Les intolérances alimentaires : Cuisiner gourmand autrement.

• La Cuisine des vacances de Sonia Ezgulian, qui est un auteur culinaire de Petits Ricochets de cuisine et ses Petites Boîtes à manger, deux ouvrages illustrés par les photos de son compagnon Emmanuel Auger.

Une série parallèle est publiée avec des invités anglophones, donc si vous lisez l’anglais, c’est deux fois plus de bonheur.

 

Je remercie mes invités d’avoir pris sur leurs précieuses heures d’été pour répondre à mes questions, et je vous remercie d’avance de l’accueil que vous réserverez à leurs réponses. Portez-vous bien et à bientôt !

Rhubarbe pochée

Ces jours-ci, quand j’arrive au marché des Batignolles le samedi matin — aussi tôt que je peux mais pas aussi tôt que j’aimerais — ma mission numéro un est de mettre la main sur ce qui reste de rhubarbe sur mon stand préféré.

Ma stratégie n’est pas 100% convenable, je l’avoue.

La pile de tiges de rhubarbe se trouve généralement vers le côté droit du stand, coincée entre une cagette de petits concombres et une caisse de petites pommes de terre nouvelles, et à l’heure à laquelle j’arrive sur les lieux (voir plus haut) il en reste tout juste assez pour moi.

Donc au lieu d’attendre que la file d’attente avance suffisamment pour que j’arrive à la hauteur de la rhubarbe, ou pire encore, que ce soit mon tour de commander, je me faufile entre deux clients dans la queue, en m’excusant profusément et en murmurant que j’attrape juste un peu de rhubarbe, je rassemble les tiges qui me plaisent, celles qui sont bien fermes et sans imperfections. Je peux alors me positionner à la fin de la queue et attendre patiemment, une brassée de rhubarbe emmaillotée dans l’un de mes filets à légumes, tranquille dans ma certitude qu’on mangera de la rhubarbe pochée toute la semaine.

J’ai un faible pour la rhubarbe, et il y a plein de choses que j’aime faire avec — notamment cette tarte à la rhubarbe et verveine citronnelle et ce crumble sans beurre — mais au quotidien, c’est de compote de rhubarbe que j’ai envie.

Pendant des années je l’ai cuite doucement avec un peu de sucre jusqu’à ce que les morceaux de rhubarbe s’évanouissent en petits brins fondants, mais cette année j’ai adopté une approche différente qui me plaît encore plus : désormais, je poche ma rhubarbe.

L’idée, c’est de préparer un sirop (pas de panique, c’est juste de l’eau avec du sucre dedans) avec de la vanille dedans, l’amener à frémissement, y plonger de la rhubarbe en petites quantités, et les cuire très brièvement — une minute à partir de la reprise du frémissement — de telle sorte que la rhubarbe soit cuite mais que les tronçons gardent leur forme.

On recommence avec le reste de la rhubarbe en utilisant le même sirop, et on obtient une jolie compote qui demande certes un peu plus d’attention, mais qui est considérablement plus présentable que la version précédente.

J’en mange un peu au petit déjeuner ou dans l’après-midi, éventuellement mélangé avec un peu de granola, et ça fait un très bon dessert aussi, avec des sablés et peut-être un peu de crème fraîche.

Le bonus de cette méthode, c’est qu’il vous restera sans doute du sirop de rhubarbe une fois que vous aurez mangé toute la rhubarbe, et vous pourrez vous servir de ce liquide rose pâle pour sucrer vos yaourts, cuire vos riz au lait et autres tapiocas, imbiber vos babas, ou faire des cocktails qui se la racontent avec du vin blanc pétillant.

Et vous, qu’est-ce que vous aimez faire avec la rhubarbe ?

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