En préparation d’un article que j’ai écrit il y a quelques temps pour ELLE à table, je me suis intéressée aux ingrédients issus du cocotier.
Au-delà de la pulpe du fruit (la chair blanche qu’on consomme fraîche ou séchée), de son eau (le liquide clair à l’intérieur) et de son lait (obtenu en pressant ou en faisant infuser la pulpe), je me suis penchée sur l’huile de coco, largement utilisée dans les cuisines asiatiques mais pratiquement jamais dans la cuisine française ; la farine de coco, une fine poudre couleur crème qui n’est autre que la chair du fruit après qu’on en a extrait l’huile, séchée et moulue ; et le sucre de coco, un sucre ambré extrait de la sève des fleurs de cocotier.
Diverses vertus sont associées à ces produits, et on peut noter en particulier que la farine de coco est sans gluten, et que le sucre de coco a un indice glycémique relativement bas. Mais pour être honnête, ce qui me motivait vraiment, c’était de jouer avec ces petits nouveaux fraîchement débarqués dans ma cuisine.
Ces muffins ont une fine croûte sur le dessus, et un coeur moelleux et fondant que je situerais à mi-chemin entre le gâteau et la truffe.
En guise de défi, je me suis demandé si je ne pouvais pas imaginer une recette qui utiliserait les trois produits à la fois — la farine de coco, le sucre de coco et l’huile de coco* — et cette envie m’a conduite à ces excellents muffins au chocolat, qui se trouvent être sans gluten ni produits laitiers.
Je suis particulièrement satisfaite de la texture obtenue : ils ont une fine croûte sur le dessus, et un coeur moelleux et fondant que je situerais à mi-chemin entre le gâteau et la truffe.
La noix de coco est présente, mais sans excès : mon huile de coco n’est pas désodorisée (c’est mieux) donc elle donne sa saveur aux muffins, mais l’effet est tout à fait différent de quand on utilise de la noix de coco râpée. Le sucre de coco quant à lui n’a pas du tout le goût de la noix de coco — il a plutôt des notes de caramel un peu fumé, irrésistibles donc — et la farine de coco n’est que subtilement parfumée.
La pâte est très rapide à faire, et les muffins se congèlent très bien (en fait, on devrait plutôt dire qu’ils se décongèlent très bien, c’est quand même cette étape-là qui nous intéresse) ce qui veut dire qu’on peut se les garder sous le coude pour les situations d’urgence (de type chagrin d’amour ou retard de livraison du carrelage de la crédence).
J’en profite pour préciser que je me sers depuis quelques années de collerettes en silicone (achetées chez Habitat, mais on en trouve aussi ailleurs) et que j’en suis très contente. J’apprécie qu’elles soient réutilisables, et aussi que mes muffins ou cupcakes s’en libèrent très facilement, alors que les collerettes en papier arrachent toujours une bonne couche de miettes quand on les décolle, un peu comme les sparadraps avec les poils.
* Ces trois ingrédients sont disponibles dans la plupart des magasins bio, ou sur Internet ; j’ai commandé les miens sur ce site. Pour l’huile de coco, je vous recommande de vous en procurer une extra vierge, bio de préférence, et qui ne soit ni hydrogénée ni désodorisée.