Croquants aux amandes et fleur d’oranger

Pour les gens normaux qui n’ont pas le temps de planifier leurs cadeaux gourmands des semaines à l’avance, voici une recette de dernière minute, publiée par la journaliste Cécile Cau sur son blog il y a quelques jours. C’est une recette de croquants, le terme étant utilisé dans le sud de la France pour toute une variété de biscuits croustillants, le plus souvent fins et garnis d’amandes.

J’ai lu la recette et j’ai été enchantée par sa simplicité. Farine, sucre, oeufs, amandes et un trait d’eau de fleur d’oranger : j’avais tout ça sous la main, et comme mon bureau est à environ trois mètres de ma cuisine, la tentation était grande de laisser en plan ce que j’étais en train de faire pour lancer une fournée.

J’ai lu la recette et j’ai été enchantée par sa simplicité. Farine, sucre, oeufs, amandes et un trait d’eau de fleur d’oranger : j’avais tout ça sous la main.

J’ai divisé les quantités par deux, histoire de tester la recette avant d’y investir tout mon stock d’amandes, et j’ai fait quelques modifications : j’ai utilisé un mélange de farine blanche et semi-complète, diminué la dose de sucre, déterminé la quantité d’eau de fleur d’oranger qui me paraissait souhaitable (la recette de Cécile ne donnait pas de mesure), et ajouté un peu de sel, mélangé dans la pâte mais aussi saupoudré sur le dessus juste avant d’enfourner.

Le résultat est un biscuit fin, croquant (comme promis) et délicieux, pas trop sucré et au parfum subtil (mais net) de fleur d’oranger. On pourrait comparer ces croquants aux cantucci italiens, et en effet ils sont cousins, mais ceux-ci sont beaucoup moins épais, ce qui change tout (en bien, à mon humble avis) à la texture finale et au plaisir qu’on a à les manger.

Alors, vous laisserez-vous tenter ? Et avez-vous des idées de cadeaux gourmands de dernière minute à partager ?

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Amandes et noisettes sablées

S’il y avait un livre intitulé la confiserie pour les nuls (ce n’est qu’une question de temps, la version anglaise existe déjà) cette recette mériterait largement d’y figurer.

Pas de thermomètre à sucre, pas de tour de main élaboré, peu d’opportunités de se brûler au troisième degré (à moins que vous y mettiez vraiment du vôtre). Si vous savez faire bouillir des trucs, les mélanger, et les mettre au four, vous êtes parés pour cette mission, qui aboutira néanmoins à des pralines délicieuses.

190 Cours IllustrésLa technique a été portée à mon attention grâce à un billet sur Rose & Cook, un blog de cuisine français que je n’ai découvert que récemment et qui fait partie de mes favoris du moment. Le billet en question avait pour sujet central une recette de cookie au chocolat et aux noisettes que l’auteur avait tirée du livre 190 Cours illustrés à l’Ecole de cuisine Alain Ducasse, qui est en fait une compilation des recettes et pas-à-pas publiées par les éditions Alain Ducasse dans les nombreux volumes thématiques de la collection « Leçon de cuisine ».

J’ai moi-même un exemplaire de ce gros livre rouge, mais je n’avais pas particulièrement remarqué la recette des cookies, ni surtout réalisé qu’elle contenait une petite sous-recette simple mais remarquable pour faire des noisettes sablées à incorporer dans la pâte à cookie. Mais Rose (je suppose que c’est son prénom) faisait remarquer dans son billet qu’elles étaient particulièrement irrésistibles, et la recette paraîssait si facile que je me suis lancée dès que j’ai eu un moment.

La recette n’a pas tout à fait marché pour moi telle qu’écrite dans le livre : il y avait beaucoup plus de sirop que nécessaire pour enrober la quantité de noisettes donnée, donc j’ai légèrement réduit la quantité d’eau et ajouté le même poids d’amandes. J’ai aussi ajouté un peu de sel, parce que ça me semblait être une bonne idée (je n’ai pas regretté).

Vingt minutes plus tard, je me tenais devant une plaque de noisettes et amandes enrobées d’une couche cristallisée d’un beau brun doré, attendant impatiemment qu’elles refroidissent suffisamment pour que je puisse croquer leur enrobage légèrement caramélisé.

Et après avoir goûté mes noisettes et amandes sablées avec beaucoup de dévouement et d’abnégation, j’imagine déjà toutes sortes d’usages : dans la pâte à cookie ou à brioche, certes, mais aussi sur les salades de fruits (ou de légumes !), dans ou sur de la glace, incrusté dans des tablettes de chocolat maison, simplement à grignoter (ça se marie particulièrement bien avec des fruits secs ou un carré de chocolat noir dans l’après-midi quand vous en avez marre de travailler), ou à offrir, en petit sachet ou en bocal, décoré d’un joli ruban. On pourrait aussi imaginer des variations avec diverses épices, mais je crois que je préfère m’en tenir à la simplicité.

Et vous, vous en feriez quoi de ces amandes et noisettes sablées ? Et quelle est votre recette de confiserie facile préférée ?

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Spaghetti à la sauce tomate et sardine écrasée

Dans le magazine ELLE à table, l’une des plus anciennes rubriques s’intitule La Cuisine du placard : elle présente une photo d’ingrédients qu’on est susceptible de trouver dans un garde-manger, et propose des recettes qui en font usage, avec un minimum de courses complémentaires.

Je suis plutôt adepte d’une cuisine de produits frais — ce sont les fruits et légumes de saison et les étals de marché qui m’inspirent principalement — mais c’est toujours avec un plaisir particulier que je m’adonne à la cuisine du placard : il y a quelque chose de curieusement satisfaisant à utiliser ses provisions de façon astucieuse, et une sorte de gratification primaire à cuisiner en mode survie, même si l’épreuve terrible qu’on est en train de surmonter est juste le frigo vide du jeudi soir.

Et maintenant il est 14h, tout le monde a faim, et clairement personne n’ira faire les courses aujourd’hui, mais il devrait y avoir moyen de bricoler un repas en fouillant un peu dans les réserves.

Ce plat de pâte est la dernière de mes découvertes culinaro-placardesques. Je l’ai cuisiné pour la première fois à l’occasion d’un déjeuner tardif il y a quelques semaines, un de ces jours de weekend où on sait bien qu’on aurait dû aller faire des courses le matin, mais on a décidé de rester lézarder à la maison à la place, et maintenant il est 14h, tout le monde a faim, et clairement personne n’ira faire les courses aujourd’hui, mais il devrait y avoir moyen de bricoler un repas en fouillant un peu dans les réserves.

Dans ce cas précis, les trois ingrédients du déclic furent : un paquet de spaghetti au blé semi-complet, une petite brique de coulis de tomate bio, et une boîte de sardines bretonnes. Les premiers ont piqué une tête dans une casserole d’eau bouillante, pendant que les deux autres rejoignaient une grosse échalote émincée — j’ai toujours des échalotes ou des oignons dans un coin, mais vous pouvez zapper si vous n’en avez pas — et un peu de cumin dans une poêle pour former une sauce très goûteuse, très parfumée, et très satisfaisante.

J’ai refait cette recette plusieurs fois depuis, même à certaines occasions où il y avait des légumes frais dans le bac du réfrigérateur mais où j’avais envie d’un truc facile et rapide, et c’est à chaque fois un régal, donc dorénavant je m’assure d’avoir ces ingrédients sous le coude en cas de besoin urgent de spaghetti tomate sardine.

Et vous, quel est votre recette du placard préférée, et quels ingrédients gardez-vous toujours à portée de main pour la préparer ?

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Bettelman chocolat et amandes

Chocolate Almond Bettelman

Si vous avez déjà fait ou même acheté de la brioche fraîche, vous avez sans doute identifié le subtil changement qui se produit vers le deuxième ou troisième jour, lorsque la brioche cesse d’être cette merveille dont vous ne pouvez pas vous tenir éloigné plus de cinq minutes, pour devenir le truc qu’il faut manger parce que c’est là.

Quand la magie du début s’est envolée, le grille-pain peut certes la rattraper temporairement, surtout si on dépose des petits copeaux de beurre salé et du chocolat râpé sur une tranche tout juste grillée. Mais ce que je préfère, c’est offrir une nouvelle vie à la brioche, soit en faisant un bon vieux pain perdu à la poêle, soit en faisant un bettelman.

Bettelman c’est le mot alsacien (ça veut dire « mendiant » dans le dialecte local) pour ce que les anglo-saxons appellent le bread pudding, c’est-à-dire une sorte de clafoutis de pain qui permet de mettre à profit les petits restes rassis. J’ai appris le terme par le biais de Christophe Vasseur, qui est à la tête de la boulangerie Du Pain et des Idées, où il propose un bettelman aux pommes tiré de ses souvenirs d’enfance, et dont il a bien voulu me donner la recette pour mon livre Clotilde’s Edible Adventures in Paris.

Le bettelman que je vous propose aujourd’hui est une version tout à fait différente, avec du chocolat et des amandes, mais ça reste un moyen aussi facile qu’enthousiasmant de recycler votre brioche : coupée en cube et imbibée d’un mélange cacaoté de lait et d’oeuf, elle est ensuite disposée en couche avec des morceaux de chocolat et d’amandes hachés, et cuite jusqu’à ce que ce soit fondant à coeur et croustillant sur le dessus.

Si ce n’est pas de la brioche que vous avez sous la main mais des pains au lait, du panettone, des croissants, ou tout autre pain enrichi en lait et/ou en oeufs, n’hésitez pas à vous en servir ici. On pourrait aussi faire cette recette avec du pain tout simple (de la baguette ou du pain au levain par exemple), mais la texture sera moins moelleuse. Et si vous avez moins de 200 grammes de restes de brioche, coupez-la en cube et mettez-la au congélateur, où elle attendra le complément sans moufter.

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Griffes d’ours

Bear Claws

J’ai attendu huit ans avant d’écrire ce billet.

Il y a huit ans, Maxence et moi avons passé un week-end à Londres chez des amis. Le soir de notre arrivée, Zoe nous a fait des lasagnes et une belle salade verte, qu’elle a mélangée à l’aide de deux magnifiques instruments en bois en forme de pattes d’ours à quatre griffes.

Si on avait été dans un dessin animé, on aurait vu mon regard se visser de façon hypnotique sur ses mains, et des spirales blanches et rouges me sortir des yeux. « On trouve ça où ? » ai-je demandé, en espérant que je pourrais en rapporter de Londres. « Ah, les griffes d’ours ? C’est un cadeau qu’on m’a fait aux Etats-Unis, » a-t-elle répondu. Si on avait été dans un dessin animé, on aurait vu le ballon de mes espoirs se dégonfler avec le bruit élégant que font les ballons quand ils se dégonflent, puis tomber au sol, petite chose de caoutchouc informe.

Enfin bon. Ça ne m’a pas empêchée de passer un excellent weekend, et j’ai cessé de penser aux griffes d’ours.

Et puis, huit ans plus tard, me voilà au Canada — à Stratford, en Ontario, pour être précise — pour un court séjour. Le premier jour, en me baladant dans le centre-ville, je me trouve nez à nez avec l’ustensile de mes rêves à travers la vitrine d’une boutique spécialisée dans les objets d’art et d’artisanat canadiens.

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