Gratin de lumaconi farcis, courge butternut et châtaignes

Lumaconi farcis, courge butternut et châtaigne

Je vais vous faire un aveu : je suis une collectionneuse de pâtes invétérée.

Dans les épicerie fines, italiennes en particulier, j’adore étudier les différentes formes et imaginer lesquelles se prêteront mieux à des sauces fluides ou à des sauces avec morceaux. J’adore les noms qu’elles portent (crêtes de coq, radiateurs, petites oreilles, dés à coudre), j’adore les emballages tradi, et j’adore le fait qu’on peut, pour quelques euros, s’offrir un paquet de quelque chose qui embellit le quotidien culinaire — sans parler de la promesse d’un repas vite préparé.

Avant d’avoir des enfants, il fallait que je me restreigne un peu dans mes achats, parce que mes placards débordaient plus vite que Maxence et moi ne mangions de plats de pâtes. Mais avec deux petits garçons qui en mangeraient à tous les repas s’ils le pouvaient — les pâtes froides de la veille au petit dej’, ils l’ont fait — j’ai carte blanche et c’est merveilleux.

Alors quand j’ai eu l’opportunité de créer une recette pour Garofalo, je me suis dit, quelle chance ! Et j’ai eu un coup de coeur immédiat pour leurs lumaconi, ces grosses pâtes en forme d’escargot, vendues dans un paquet dodu qui déborde de gourmandise.

Lumaconi farcis, courge butternut et châtaigne: Ingrédients

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Soupe de courge musquée, avec morceaux

Après des années de soupes mixées, je me suis récemment convertie à la soupe avec morceaux.

Ce changement s’est produit du jour au lendemain et sans raison identifiée, mais depuis le début de l’automne et les premières soupes de la saison, mon idéal en la matière prend la forme de cubes, rondelles et rubans de légumes entremêlés dans un bouillon. On a alors de quoi laper et de quoi mâcher, et la combinaison des deux est bien plus satisfaisante que l’un ou l’autre isolément.

Quelques éléments à garder en tête pour ce genre de soupe : d’abord, les légumes doivent être coupés en morceaux de tailles et de formes homogènes, pour un ensemble cohérent dans le bol. C’est moins important quand on fait une soupe mixée, mais là il faut s’imaginer que les morceaux resteront plus ou moins en l’état après cuisson.

Mon idéal de soupe prend la forme de cubes, rondelles et rubans de légumes entremêlés dans un bouillon. On a alors de quoi laper et de quoi mâcher, et la combinaison des deux est bien plus satisfaisante que l’un ou l’autre isolément.

Ensuite, on obtient de meilleurs résultats si on inclut au moins un ingrédient avec assez d’amidon pour que le bouillon ait de la substance, et ainsi éviter le terrible syndrôme de la soupe flotteuse. Une petite quantité de pomme de terre à chair farineuse ou de pois cassés fera l’affaire.

Enfin, si vous avez la possibilité de parsemer quelques herbes fraîches — en feuilles ou en fleurs — à la surface des bols, la soupe s’illuminera et vous le rendra au centuple. Les fruits à coque, ça marche bien aussi, et si par hasard vous disposez d’une réserve colossale de noix, vous serez sans doute d’accord pour dire qu’elles vont avec toutes les soupes d’automne.

Ma version préférée du moment, celle que je fais pratiquement toutes les semaines depuis un mois, c’est cette soupe de courge musquée : j’y mets de la courge musquée (vous ne vous y attendiez pas, je sais), des échalotes, des pommes de terre, et des verts de blettes ou les feuilles d’une botte de jeunes navets.

Voilà les astuces qui font qu’elle est, à mon humble avis, vraiment vraiment bonne : d’abord, j’utilise un mélange de pommes de terre à chair farineuse et à chair ferme, de sorte que les premières épaississent légèrement la soupe, tandis que les secondes donnent des petits cubes de pomme de terre fondante dans lesquels mordre avec félicité.

Et ensuite, une fois que la soupe est cuite, je la lie avec une bonne cuillerée de harissa, cette purée d’ail et de piment nord-africaine, qui lui donne à la fois de la profondeur et du piquant.

Comme toutes les recettes de soupes, celle-ci peut être paramétrée selon vos goûts et l’humeur de votre bac à légumes : la semaine dernière, j’y ai mis le pied d’une tête de broccoli dont j’avais utilisé les sommités pour une salade (rassurez-moi, vous ne jetez pas le pied des têtes de broccoli, si ?), et la fois d’avant, j’avais ajouté quelques rondelles de radis blancs coupées très très finement, et déposées sur les bols comme des confettis de papier de riz.

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Noix de cajou grillées à la sauce de soja

J’adore le rayon vrac de mon supermarché bio.

J’aime l’idée de limiter les emballages, dans la mesure où je m’efforce de rapporter et réutiliser les mêmes sachets en papier jusqu’à ce qu’ils tombent d’épuisement. J’aime payer moins cher pour les mêmes produits et ingrédients, et j’aime avoir l’opportunité de goûter de nouveaux aliments en petites quantités, sans être obligée d’acheter un paquet entier.

C’est comme ça que j’ai récemment découvert les noix de cajou au shoyu de chez Jean Hervé — une super marque pour toutes les purées d’oléagineux — qui se sont avérées délicieuses, croquantes et torréfiées et salées mais pas trop quand même.

Je me suis surprise à plonger la main dans le bocal pour grignoter en attendant le dîner, et j’en ai pas mal saupoudré sur mes salades à l’heure du déjeuner, tant et si bien que mon échantillon s’est vite volatilisé.

Bien sûr, j’aurais pu retourner au magasin pour en racheter — et quel plaisir d’actionner ces leviers ! — mais en comparant le prix des noix de cajou nature et celui des noix de cajou au shoyu, je me suis aperçue qu’on payait 30% de plus pour un peu de sauce de soja et un passage au four, ce dont je peux très bien m’occuper moi-même.

Et c’est effectivement très facile : il suffit de verser de la sauce de soja sur les noix de cajou, et de les laisser l’absorber toute une nuit avant de les faire rôtir au four, pour que les noix de cajou deviennent croquantes pendant que la sauce de soja sèche et caramélise

On peut les servir à l’apéritif — j’aime bien les disposer sur les ravissantes planchettes à découper qu’Earlywood fait maintenant — ou quand on a un petit creux pendant la journée (je préfère vous prévenir, c’est très, très dur de s’arrêter), on peut en mettre dans ses salades, ou les emballer joliment pour les offrir en cadeau gourmand.

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Gaufres liégeoises

Mon enfance a été bercée par les gaufres de Liège qu’on achetait au supermarché, ces gros quadrillages briochés et perlés de sucre qui me semblaient infiniment supérieurs aux fines gaufres fourrées à la vanille (enfin, à l’arôme de vanille) qui avaient la préférence de ma soeur aînée et dont je me tenais éloignée avec dédain.

Je n’avais plus mangé de gaufres liégeoises depuis l’adolescence — en fait, ça fait des années que je n’achète plus de pâtisseries industrielles — mais elles ont fait un retour fracassant dans ma vie en début d’année, lorsqu’un microscopique Comptoir Belge a ouvert à un jet de caillou de chez moi, au 58 rue des Martyrs.

Ce stand propose des gaufres liégeoises cuites sous vos yeux, qui répandent un fumet envoûtant jusqu’au petit manège de la place Lino Ventura, ce qui est très malin commercialement parlant. Et la première fois que j’y ai goûté, j’ai failli tomber à la renverse.

Bien loin de sa cousine sous plastique à l’huile de palme, la gaufre de Liège artisanale et toute fraîche est un trésor de gourmandise, entre l’extérieur croustillant, l’intérieur tendre et filant comme une brioche, et les gros cristaux de sucre qui caramélisent aux entournures.

Et comme j’ai récemment reçu (voir note au bas du billet) de la marque Cuisinart un super Griddler — sorte de grill-plancha doublé d’une presse à sandwich — et les plaques à gaufres qui vont avec, il ne m’a pas fallu longtemps pour m’attaquer à ce monument de la gastronomie belge.

J’ai trouvé des tas de recettes sur Internet, avec des proportions tellement différentes les unes des autres que j’en perdais mon latin, donc j’ai fait comme tout Bac S qui se respecte en pareille situation : je me suis créé un petit tableau Excel comparatif mettant en évidence les proportions des différents ingrédients rapportées au poids de farine, et j’en ai tiré la formule qui me paraissait la plus adaptée à mon goût, c’est-à-dire plutôt moins sucrée et moins beurrée que la moyenne, sans toutefois rien perdre en gourmandise.

Ces gaufres sont une pure merveille, la recette ne présente pas de difficulté particulière, et la pâte se congèle parfaitement bien, ce qui permet de recevoir sa soeur aînée pour le goûter de façon impromptue, et sans effort aucun lui faire redécouvrir à elle aussi la gaufre de Liège telle qu’elle devrait être mangée : juste tiède, caramélisée, fondante, irrésistible.

Encore plus de recettes de gaufres !

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Note de transparence : Le Griddler et les plaques à gaufres m’ont été envoyés par Cuisinart France, par l’intermédiaire de leur agence de presse. Je précise par ailleurs que c’était le modèle que j’avais repéré et que je m’apprêtais à me faire offrir par mes parents pour mon anniversaire, quand il m’a été proposé de le recevoir gratuitement. Toutes les opinions exprimées ici sont les miennes.

Le Griddler Cuisinart, in situ dans ma cuisine.

Le Griddler Cuisinart, in situ dans ma cuisine.

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Flammekueche (Tarte flambée)

La divine recette de flammekueche inspirée de celle de Frédérique.

Quand nous passons du temps dans la maison de vacances de mes parents dans les Vosges, une de nos excursions préférées est d’aller passer la journée à Colmar, une très jolie ville de l’autre côté de la montagne, en Alsace.

Nous y allons régulièrement depuis que mes parents ont acheté cette maison, il y a une vingtaine d’années. Et même si Colmar est ravissante comme seules savent l’être les villes alsaciennes, avec des ruelles historiques, des canaux fleuris, et une architecture remarquable, mon moment préféré reste le déjeuner, et la flammekueche en terrasse.

Cette spécialité, qu’on appelle aussi tarte flambée*, est en quelque sorte la pizza alsacienne : un rond de pâte mince garni de crème, d’oignons finement tranchés, de lardons, et parfois de champignons (pour la forestière) et de fromage (pour les gratinées), cuit au four à bois jusqu’à ce que les bords soient dorés et croustillants.

Assis à l’extérieur de notre restaurant fétiche, nous bavardons en attendant nos tartes flambées, et rayonnons de bonheur lorsqu’on nous les apporte, brûlantes et parfumées, sur des planches de bois.

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