Pâtissons rôtis et pois chiches aux herbes

Le pâtisson fait partie de la grande et belle famille des courges d’été. Il ressemble à une sorte de soucoupe volante avec des ondulations tout autour — autant de cockpits pour mini-aliens, sans doute –, avec une partie haute cônique ou plate, et une peau verte, jaune ou blanche. La chair a la couleur de la crème fraîche non pasteurisée, avec une zone pépineuse au centre, comme celle que l’on trouve dans les courgettes.

Comme toutes les courges d’été, les pâtissons sont meilleurs quand ils sont jeunes et encore petits. Je préfère les choisir pas tellement plus larges que la paume de ma main, avec un goût beurré et subtilement sucré qui rappelle celui de l’artichaut.

Pâtissons

Une fois que vous vous en serez procuré auprès de votre maraîcher préféré ou peut-être par le biais de votre AMAP, tâchez de les cuisiner assez rapidement : si j’en crois mon expérience, le pâtisson se conserve beaucoup moins bien que sa cousine la courgette, et s’abîme vite au-delà des deux premiers jours.

(Si vous n’en trouvez que des gros, pas d’inquiétude, cette recette de velouté de pâtisson au pesto est parfaite pour eux.)

Les petits pâtissons n’ont pas besoin d’être pelés : il suffit de les couper en tranches ou en quartiers avant de les cuire à la vapeur, les faire sauter à la poêle, les griller ou les rôtir. Il semble que l’idée de les farcir soit assez répandue et je ne doute pas que ce soit très bon, mais jusqu’ici j’ai eu la flemme.

Non, ces jours-ci, ce que je prépare avec les pâtissons que je rencontre, c’est cette salade, servie légèrement tiède ou alors froide, et qui est en quelque sorte le contrepoint estival de cette salade d’hiver que j’aime tant. Ici, des quartiers de pâtisson rôtis-dorés au four et des pois chiches al dente sont assaisonnés d’une simple sauce mixée à base d’herbes fraîches, d’anchois (ou de câpres si on est végétarien), de zeste de citron et d’huile d’olive. On peut la servir seule, pour un déjeuner léger mais satisfaisant, ou alors comme accompagnement d’un poulet rôti ou d’un poisson grillé.

Et vous, les pâtissons, ça vous inspire quoi de bon ?

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Le Meilleur de juin

Fontaine dans une cour parisienne

La jolie fontaine qui m'a accueillie dans la fraîcheur d'une courette parisienne en pleine canicule.

• En juin, nous avons fêté la fête des pères en déjeunant à la brasserie La Mascotte, une de nos adresses de quartier préférées, où Maxence a partagé avec ses fils des moules et des éperlans frits.

• J’étais ravie de donner cette interview Bien dans mes pompes à Mathilde Toulot, en lien avec mon podcast. (Pour la petite histoire, Mathilde et moi étions dans le même collège, et nous nous sommes retrouvées récemment car elle vit à Montmartre elle aussi, avec des enfants à peu près du même âge que les miens.)

• Gros coup de coeur pour Pink Mamma, le nouveau restaurant du Big Mamma Group, qui vient d’ouvrir dans mon coin, à quelques pas de la place Pigalle. Comme tous les restaurants du groupe, on y sert des pizzas, des pâtes, et des antipasti, mais le clou du spectacle est la viande, française et élevée en direct.

Je vous mets une photo de l’entrecôte de Maxence ci-dessous, mais j’avoue que je n’avais pas envie de viande, alors j’ai pris la magnifique salade caprese à la place. L’endroit est une splendeur, en particulier le dernier étage sous la verrière, et chaque détail a été pensé avec un soin évident. Des prix raisonnables et pas trop d’attente (pour l’instant) donc c’est le moment d’y aller !

Pink Mamma

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10 Conseils pour choisir un restaurant à Paris

Restaurant à Paris

Toutes les photos qui illustrent ce billet sont de Anne Elder.

Que vous habitiez à Paris ou que vous y séjourniez occasionnellement, il y a fort à parier que vous passez beaucoup de temps à réfléchir, à lire, à discuter et à vous inquiéter de vos choix de restaurants.

C’est compréhensible. Paris est une capitale internationale de la bonne cuisine — c’est même la ville natale de la gastronomie — et vous aimeriez que chaque repas compte. Mais vous savez aussi que tous les (40 000 !) restaurants ne se valent pas.

C’est le chemin le plus court vers le sentiment de FOMO (Fear Of Missing Out, la peur de passer à côté de quelque chose) et son cousin sournois, le FOPTWR (Fear Of Picking The Wrong Restaurant, la peur de choisir le mauvais restaurant).

Pour éviter ça, permettez-moi de vous proposer ces dix conseils pour bien choisir un restaurant à Paris.

Conseil n°1 : Soyez clair sur vos besoins

C’est un peu la base, mais beaucoup de gens zappent cette étape (dans la vie en général aussi d’ailleurs).

Avant de vous perdre dans les méandres d’une recherche autour des termes « meilleurs restaurants à Paris », prenez un moment pour définir (mentalement ou par écrit) précisément vos critères. Avec combien de personnes dînez-vous et quel genre de mangeurs sont-ils ? Quel style de cuisine aimez-vous ? Dans quel genre d’ambiance avez-vous envie de passer la soirée ? Quel niveau de prix voulez-vous viser ? Y a-t-il des contraintes alimentaires à prendre en compte ?

Gardez tout ça clairement à l’esprit lors de votre recherche, et mettez de côté tout ce qui a l’air super chouette, certes, mais qui ne correspond pas à votre mission du jour. Gros gain de temps.

Conseil n°2 : Écoutez les parisiens

Il est généralement plus fiable de suivre les recommandations des personnes qui habitent ici et peuvent placer dans leur contexte tel restaurant, tel chef, telle cuisine ou telle tendance. Il ne s’agit pas de dénigrer l’opinion des mangeurs de passage ; j’aime moi-même partager mes trouvailles quand je voyage, mais je ne me pose pas en experte et j’invite mes lecteurs à suivre des sources locales.

Prenez le temps d’identifier quelques parisiens (d’origine ou d’adoption) dont le style et les opinions font écho avec les vôtres, et suivez leurs aventures. Il peut s’agir de blogueurs, de chroniqueurs ou de sites rédactionnels ; ce qui importe, c’est qu’il y ait un point de vue cohérent au fil du temps.

Pour ma part, je fais confiance à quelques amis, comme Caroline Mignot, Lindsey Tramuta (auteur du brillant The New Paris) ou Aaron Ayscough. Je reçois la chronique hebdomadaire du Fooding et la newsletter de My Little Paris. J’utilise le site Paris by Mouth, et je garde un oeil sur les chroniques d’Estérelle Payany dans le Télérama et le blog de François-Régis Gaudry à L’Express (il a aussi une émission de télé et une émission de radio si vous ne pouvez pas vous passer de lui). Je ne lis pas tout ce que ces gens écrivent (bonjour burnout), mais quand j’ai besoin d’idées fraîches, c’est vers eux que je me tourne.

Je n’utilise pas les site d’avis : si je ne sais pas qui écrit ni de quel point de vue, cette litanie d’opinions et de doléances n’a pas de sens pour moi.

Restaurant à Paris

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Poulet mijoté à la philippine

Poulet à la philippine

Ça fait un bon moment que j’ai envie de vous donner mon avis sur l’Instant Pot, et comme j’ai reçu plusieurs demandes de votre part à ce sujet, je vous présente aujourd’hui ma super recette de poulet adobo à la philippine et j’en profite pour vous parler de cet appareil multi-fonction que j’aime d’amour.

L’Instant Pot, ça fait des années que j’en entends parler par le biais des blogs Nord-Américains que je consulte ; on y voue sous ces latitudes un culte certain. Il s’agit d’un appareil fabriqué par une entreprise canadienne, et qui combine sept fonctions, toutes programmables dans le détail. C’est tout à la fois :

  • Une mijoteuse, pour les cuissons longues à basse température,
  • Un auto-cuiseur, pour les cuissons sous pression (avec deux niveaux de pression, haute ou basse),
  • Une sauteuse, qui permet de faire colorer les aliments avant de passer en mode mijoteuse ou cuisson sous pression,
  • Un rice cooker, pour la cuisson du riz, des céréales ou des légumineuses,
  • Un cuit-vapeur,
  • Une yaourtière,
  • Un réchaud pour maintenir les préparations à température, très pratique quand on reçoit, pour un buffet, etc.

Je me le suis offert en version 6 litres à l’automne dernier, profitant d’une offre intéressante sur Amazon, et je l’ai immédiatement adopté avec enthousiasme, remplaçant ainsi ma cocotte-minute, mon cuit-vapeur et ma yaourtière, que j’ai donnés ou revendus. (Pour le moment nous gardons notre rice cooker parce que nous y sommes très attachés ; je vous en parle dans ma recette de riz à la noix de coco et aux épices.)

Mon Instant Pot en action

Mon Instant Pot en action ; modèle disponible sur Amazon.

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Le Meilleur de mai

Meet them at the door laughing

"Accueille-les à la porte en riant"

• Le manuscrit de mon nouveau livre de cuisine Tasting Paris est passé entre les mains de mon éditrice, et les photos ont toutes été réalisées par la talentueuse Nicole Franzen. Nous travaillons maintenant sur la mise en page du livre, et je vais bientôt recevoir le manuscrit de la part de la relectrice, dont le travail est de s’assurer que tout est bien carré. Je suis très heureuse de la façon dont tout ça prend forme, et je suis impatiente de vous montrer quelques éléments bientôt. Le livre sera publié aux États-Unis au printemps 2018 ; on espère bien trouver preneur pour les droits de publication dans d’autres pays, et en particulier en France.

• Je suis retournée dîner chez Champeaux avec des amis de passage à Paris. J’adore l’endroit, sous la nouvelle canopée des Halles, et le menu de classiques révisités, comme l’onglet sauce au poivre ci-dessous, dont je propose d’ailleurs une recette dans Tasting Paris. J’ai également une version de leur poulet en crapaudine au citron. Ces deux recettes ont été particulièrement plébiscitées par mes testeurs, et j’ai hâte de les partager avec vous quand le livre sortira.

Champeaux et Poilâne

Steak au poivre chez Champeaux ; Tartine australienne au Comptoir Poilâne.

• L’équipe de Poilâne a remanié la formule de ses restaurants parisiens : ils s’appellent désormais Comptoirs Poilâne et le menu propose des recettes innovantes autour de leurs céréales et farines de qualité, comme un délicieux pain de maïs et un muesli d’orge. Pas d’inquiétude, les tartines restent en place, et naturellement j’adore celle à l’avocat, baptisée l’Australienne.

• Mon amie Catherine Taret vient de publier son premier livre, intitulé Il n’est jamais trop tard pour éclore, au sujet des late bloomers, ces personnes qui trouvent leur voie ou leur vie un peu plus tard que la moyenne. C’est un carnet inspirant et plein d’humour qui documente son cheminement personnel, avec des photos et des dessins. Je le recommande !

Petit déjeuner

Petit déjeuner avec un bon bouquin et mon mug chéri

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