Ça fait un bon moment que j’ai envie de vous donner mon avis sur l’Instant Pot, et comme j’ai reçu plusieurs demandes de votre part à ce sujet, je vous présente aujourd’hui ma super recette de poulet adobo à la philippine et j’en profite pour vous parler de cet appareil multi-fonction que j’aime d’amour.
L’Instant Pot, ça fait des années que j’en entends parler par le biais des blogs Nord-Américains que je consulte ; on y voue sous ces latitudes un culte certain. Il s’agit d’un appareil fabriqué par une entreprise canadienne, et qui combine sept fonctions, toutes programmables dans le détail. C’est tout à la fois :
- Une mijoteuse, pour les cuissons longues à basse température,
- Un auto-cuiseur, pour les cuissons sous pression (avec deux niveaux de pression, haute ou basse),
- Une sauteuse, qui permet de faire colorer les aliments avant de passer en mode mijoteuse ou cuisson sous pression,
- Un rice cooker, pour la cuisson du riz, des céréales ou des légumineuses,
- Un cuit-vapeur,
- Une yaourtière,
- Un réchaud pour maintenir les préparations à température, très pratique quand on reçoit, pour un buffet, etc.
Je me le suis offert en version 6 litres à l’automne dernier, profitant d’une offre intéressante sur Amazon, et je l’ai immédiatement adopté avec enthousiasme, remplaçant ainsi ma cocotte-minute, mon cuit-vapeur et ma yaourtière, que j’ai donnés ou revendus. (Pour le moment nous gardons notre rice cooker parce que nous y sommes très attachés ; je vous en parle dans ma recette de riz à la noix de coco et aux épices.)
Parmi les avantages que je trouve à l’Instant Pot, je mentionnerai :
- La cuve en inox de belle qualité (fond triple épaisseur), avec une contenance parfaite pour nos besoins, facile à nettoyer et qui passe au lave-vaisselle, mais d’un encombrement suffisamment faible pour tenir dans mon petit réfrigérateur,
- Les fonctions programmables qui permettent notamment de lancer des cuissons en différé, aller faire un tour, et revenir quand tout est prêt,
- La faible consommation énergétique, notamment en cas de mijotage longue durée,
- Le très faible bruit en fonctionnement, en particulier en mode haute pression, c’est incomparable par rapport à mon ancienne cocotte-minute (bémol quand même : les bips qui signalent la fin de la cuisson sont trop forts à mon goût et on ne peut pas les désactiver),
- La grande variété de recettes et d’idées qu’on trouve sur Internet autour de cet appareil, très populaire outre-Atlantique.
Après quelques semaines d’utilisation, je me suis équipée de deux accessoires supplémentaires : une deuxième cuve en inox, pour pouvoir me resservir de l’Instant Pot alors que j’utilise la première cuve pour stocker la préparation précédente, et un couvercle en verre trempé, pour recouvrir une préparation stockée au réfrigérateur dans la cuve, ou pour les cuissons mijotées.
À ce jour, je me sers de l’Instant Pot plusieurs fois par semaine, pour :
- Faire mon bouillon de poulet ou de légumes,
- Faire des yaourts de coco ou au lait de vache,
- Cuire des légumineuses à haute pression, par exemple pour faire du houmous,
- Faire des soupes à tout en saison,
- Préparer des plats mijotés comme ce poulet à la philippine.
Et justement, parlons-en de ce poulet mijoté à la philippine, ou poulet adobo !
Il fait partie de mon paysage culinaire depuis l’époque où je vivais en Californie : nous allions régulièrement dîner chez le père de Maxence, qui habite dans le coin, et sa belle-mère Denise, qui est à moitié Philippine. Ils nous recevaient souvent autour d’un barbecue dans le jardin (la belle vie) mais quand il faisait trop frais pour le barbecue (ça arrive, même en Californie), il y avait parfois un plat mijoté, et je garde un vif souvenir de ce divin poulet à la philippine, fondant et parfumé, un peu sucré un peu salé un peu caramélisé, servi sur du riz blanc.
C’est une illustration parfaite de l’usage de l’Instant Pot en mode mijotage programmé : on se contente de mettre tous les ingrédients en vrac dans la cuve, on mélange vite fait, on allume, et on va faire autre chose. On peut même mettre ça à cuire avant de partir travailler le matin, et rentrer le soir dans les effluves délicieuses du dîner qui vous attend, tout chaud, comme dans Max et les Maximonstres.
Le liquide de cuisson est un mélange tout simple de vinaigre de cidre, de sauce de soja et de sucre, parfumé de laurier, de poivre noir et d’ail. Il est donc facile de garder tous les ingrédients sous la main, il ne reste plus qu’à acheter le poulet. Pour faire un plat complet, je rajoute du chou chinois ou du bok choy en fin de cuisson, c’est hyper bon. Je sers ça avec du riz blanc, comme le fait Denise, ou bien avec le riz mélo, un mélange de riz et de légumineuses de chez Priméal que j’aime beaucoup.
Vous l’aurez compris, je n’ai que des bonnes choses à dire sur l’Instant Pot, donc je vous le recommande, mais ce poulet à la philippine peut bien sûr être réalisé avec une cocotte-minute ou une cocotte ordinaire, et je vous ai indiqué dans la recette la méthode pour ces deux autres modes de cuisson.
PS: Les serviettes qu’on voit sur les photos sont aussi serviettes en tissu faites maison ! Ce tuto est d’ailleurs un de mes billets les plus consultés de tous les temps.
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Ingrédients
- 4 cuisses de poulet bio coupées en deux à la jointure (1270g)
- 1 c.s. d’huile de cuisson (facultatif, voir méthode)
- 2 oignons jaunes finement émincés
- 2 gousses d’ail finement hachées
- 80 ml de vinaigre de cidre
- 80 ml de sauce de soja (tamari pour la version sans gluten, coconut aminos pour la version paléo)
- 1 c.s. de sucre roux (du miel pour la version paléo)
- 2 feuilles de laurier
- 1 c.c. de poivre en grains, écrasés du plat du couteau
- 300 g de chou chinois ou bok choy finement émincé
- Riz blanc à la vapeur, pour servir (du “riz” de chou-fleur pour la version paléo)
Instructions
- Dans la cuve de la mijoteuse, mélangez le poulet avec les oignons, l’ail, le vinaigre, la sauce de soja, le sucre, le laurier et le poivre.
- Mettez à cuire 7 à 8 heures en mode basse température, jusqu’à ce que la viande et les oignons soient très tendres.
- Ajoutez le chou chinois, passez en mode cuisson haute température, et laissez cuire 2 à 3 minutes, jusqu’à ce que le chou soit juste cuit.
- Note: Si votre mijoteuse a une fonction “poêlée”, vous pouvez commencer par faire dorer le poulet sur toutes les faces dans la c.s. d’huile, environ 5 minutes de chaque côté.
- Dans la cocotte-minute sur feu moyen, faites dorer le poulet sur toutes les faces dans la c.s. d’huile, environ 5 minutes de chaque côté.
- Ajoutez les oignons, l’ail, le vinaigre, la sauce de soja, le sucre, le laurier et le poivre.
- Amenez la cocotte à pression et laissez cuire 15 minutes avant de faire chuter la pression. La viande et les oignons doivent être très tendres.
- Ajoutez le chou chinois et poursuivez la cuisson à découvert 2 à 3 minutes, jusqu’à ce que le chou soit juste cuit.
- Dans la cocotte sur feu moyen, faites dorer le poulet sur toutes les faces dans la c.s. d’huile, environ 5 minutes de chaque côté.
- Ajoutez les oignons, l’ail, le vinaigre, la sauce de soja, le sucre, le laurier et le poivre.
- Couvrez, portez à frémissement, et laissez mijoter à feu très doux 45 minutes, jusqu’à ce que la viande et les oignons soient très tendres.
- Ajoutez le chou chinois et poursuivez la cuisson à découvert 2 à 3 minutes, jusqu’à ce que le chou soit juste cuit.
- Servez avec du riz blanc cuit à la vapeur.
Notes
- Si vous avez une thermosonde, utilisez-la pour vérifier la cuisson du poulet ; la température-cible est de 74°C.
- Vous pouvez ajouter du gingembre ou de la citronnelle finement émincés si vous en avez sous la main.
- C'est encore meilleur le lendemain.