A propos de mon prochain livre

Notebook

Dans mon billet Le Meilleur de 2011 au début du mois, j’ai évoqué le nouveau livre sur lequel je travaille, et suite à plusieurs gentils messages de lecteurs me réclamant des détails, j’ai pensé qu’il était temps que je vous en dise un peu plus sur ce projet.

L’idée générale du livre est de parler de l’histoire d’amour entre la cuisine française et les légumes.

S’il est difficile de manger végétarien au restaurant en France, où la viande et le poisson tiennent les rôles principaux dans la plupart des assiettes, le répertoire culinaire français n’en est pas moins rempli d’idées délicieuses pour accommoder les légumes.

Ces dernières années, comme vous vous en êtes sans doute rendu compte à la lecture de C&Z, Maxence et moi nous sommes progressivement orientés vers une alimentation plus végétale — pour des raisons éthiques et environnementales, mais aussi par goût — donc je n’ai pas manqué d’opportunités pour imaginer des façons originales et enthousiasmantes d’utiliser mon panier de légumes hebdomadaire.

C’est le meilleur de ces recettes colorées et de saison que je partage dans ce nouveau livre. Certaines sont des créations personnelles, d’autres sont inspirées par mes recherches dans les cuisines régionales (largement inexplorées), toutes sont simples et goûteuses, pour que vous tiriez profit de chaque minute que vous passerez en cuisine.

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Houmous de betterave

Qui a dit que la cuisine d’hiver devait être monotone et tristounette ?

J’ai fait ce houmous de betterave pour la première fois juste avant les fêtes, un jour où nous étions invités à dîner chez l’une de mes meilleures amies (je vous ai déjà parlé d’elle) qui allait mettre au monde son premier enfant quelques jours plus tard.

Quand j’ai proposé de contribuer au menu, on m’a confié la mission d’apporter quelque chose à grignoter à l’apéro.

J’ai préparé une crème de betterave mixée, agrémentée des ingrédients phare du houmous. Comme chacun de ces ingrédients va à ravir à la betterave, je n’étais pas surprise que leur travail en équipe produise un dip aussi réussi : vif, équilibré, pas trop sucré.

Je trouve que ce sont encore les dips et autres tartinades qui voyagent le mieux, et je me souvenais avoir repéré il y a fort longtemps, dans le livre de Clea Mes p’tites gamelles, une recette de houmous de betterave.

Dans sa version, elle ajoute une petite betterave cuite à un houmous classique aux pois chiches. Pour ma part, j’ai décidé de faire l’impasse sur les pois chiches et d’utiliser des betteraves seules, préparant ainsi un dip à la betterave mixée, agrémenté des ingrédients phare du houmous : pâte de sésame, ail, huile d’olive, jus de citron, cumin et sel.

Comme chacun de ces ingrédients va à ravir à la betterave, je n’étais pas surprise que leur travail en équipe produise un dip aussi réussi : vif, équilibré, pas trop sucré.

Pour aller avec, j’ai apporté des rondelles taillées dans la baguette de la veille, frottées d’huile à l’ail et dorées au four. Nous avons boulotté tout ça gaiement en discutant de leurs perspectives familiales réjouissantes.

En France, on trouve facilement des betteraves cuites sous-vide au rayon fruits et légumes — j’achète celles de la marque Bonneterre en magasin bio — et comme elles se gardent quelques mois, on peut en garder un paquet sous la main pour faire ce houmous en deux temps trois mouvements. Si vous ne trouvez pas ça là où vous habitez, vous pouvez prendre l’habitude de cuire (à la vapeur, au four ou à l’eau) quelques betteraves de plus que ce dont vous avez besoin ; vous les mettrez de côté au congélateur en attendant d’en avoir besoin.

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Le Meilleur de 2011

Bonne année ! Que 2012 soit pour vous une année de santé insolente, de plaisirs simples, d’horizons sereins, et de rêves réalisés.

2011 a été une année formidable et pleine de rebondissements pour moi, avec des projets excitants et gratifiants dans ma vie personnelle autant que professionnelle : j’ai eu l’occasion de voyager en France (à Deauville et à Aix-en-Provence, au Pays Basque et en Corse) et au-delà (à Marrakech et Toronto), on m’a invitée à présenter un festival de cuisine et à donner des cours d’écriture dans une école de chefs au Canada, j’ai travaillé sur The Art of French Baking et sur un nouveau livre sur la cuisine des légumes (à paraître chez Clarkson Potter l’année prochaine), j’ai enfilé mon tablier pour rejoindre l’équipe de mon resto végétarien préféré à Paris, j’ai fait refaire ma cuisine et mon salon, et j’ai été accueillie en tant que nouveau membre au Club des Croqueurs de Chocolat, ce qui était sur ma life list depuis des années.

En-dehors de ces événements particuliers, voici quelques morceaux choisis de l’année qui vient de s’écouler. N’hésitez pas à me faire part de quelques-uns des vôtres dans les commentaires !

Le plat que j’ai fait le plus souvent : le poulet en croûte de pain, inspiré de celui qu’a cuisiné Sven Chartier sur la scène de l’Omnivore Food Festival.

Le dessert que j’ai fait le plus souvent : le crumble aux pommes sans beurre, une version végétalienne de ce grand classique qui est délicieuse le jour-même, et peut-être encore meilleure au petit déjeuner le lendemain.

L’ingrédient le plus insaisissable : le kale (il semblerait que le nom français soit « chou vert demi-nain »), un légume à feuilles vertes aussi beau que délicieux, pratiquement impossible à trouver à Paris, et dont je me suis donc gavée pendant que j’étais au Canada.

L’ingrédient le plus utilisé : la farine de châtaigne que j’ai rapportée de Corse, et que j’utilise un peu partout depuis.

Mon nouvel utensile préféré : des griffes d’ours, fabriquées à la main au Canada, pour mélanger les salades.

Mes condiments maison préférés : le dukkah, un mélange d’épices égyptien, et le sel de céleri préparé selon la recette de mon amie Heidi.

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Croquants aux amandes et fleur d’oranger

Pour les gens normaux qui n’ont pas le temps de planifier leurs cadeaux gourmands des semaines à l’avance, voici une recette de dernière minute, publiée par la journaliste Cécile Cau sur son blog il y a quelques jours. C’est une recette de croquants, le terme étant utilisé dans le sud de la France pour toute une variété de biscuits croustillants, le plus souvent fins et garnis d’amandes.

J’ai lu la recette et j’ai été enchantée par sa simplicité. Farine, sucre, oeufs, amandes et un trait d’eau de fleur d’oranger : j’avais tout ça sous la main, et comme mon bureau est à environ trois mètres de ma cuisine, la tentation était grande de laisser en plan ce que j’étais en train de faire pour lancer une fournée.

J’ai lu la recette et j’ai été enchantée par sa simplicité. Farine, sucre, oeufs, amandes et un trait d’eau de fleur d’oranger : j’avais tout ça sous la main.

J’ai divisé les quantités par deux, histoire de tester la recette avant d’y investir tout mon stock d’amandes, et j’ai fait quelques modifications : j’ai utilisé un mélange de farine blanche et semi-complète, diminué la dose de sucre, déterminé la quantité d’eau de fleur d’oranger qui me paraissait souhaitable (la recette de Cécile ne donnait pas de mesure), et ajouté un peu de sel, mélangé dans la pâte mais aussi saupoudré sur le dessus juste avant d’enfourner.

Le résultat est un biscuit fin, croquant (comme promis) et délicieux, pas trop sucré et au parfum subtil (mais net) de fleur d’oranger. On pourrait comparer ces croquants aux cantucci italiens, et en effet ils sont cousins, mais ceux-ci sont beaucoup moins épais, ce qui change tout (en bien, à mon humble avis) à la texture finale et au plaisir qu’on a à les manger.

Alors, vous laisserez-vous tenter ? Et avez-vous des idées de cadeaux gourmands de dernière minute à partager ?

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Amandes et noisettes sablées

S’il y avait un livre intitulé la confiserie pour les nuls (ce n’est qu’une question de temps, la version anglaise existe déjà) cette recette mériterait largement d’y figurer.

Pas de thermomètre à sucre, pas de tour de main élaboré, peu d’opportunités de se brûler au troisième degré (à moins que vous y mettiez vraiment du vôtre). Si vous savez faire bouillir des trucs, les mélanger, et les mettre au four, vous êtes parés pour cette mission, qui aboutira néanmoins à des pralines délicieuses.

190 Cours IllustrésLa technique a été portée à mon attention grâce à un billet sur Rose & Cook, un blog de cuisine français que je n’ai découvert que récemment et qui fait partie de mes favoris du moment. Le billet en question avait pour sujet central une recette de cookie au chocolat et aux noisettes que l’auteur avait tirée du livre 190 Cours illustrés à l’Ecole de cuisine Alain Ducasse, qui est en fait une compilation des recettes et pas-à-pas publiées par les éditions Alain Ducasse dans les nombreux volumes thématiques de la collection « Leçon de cuisine ».

J’ai moi-même un exemplaire de ce gros livre rouge, mais je n’avais pas particulièrement remarqué la recette des cookies, ni surtout réalisé qu’elle contenait une petite sous-recette simple mais remarquable pour faire des noisettes sablées à incorporer dans la pâte à cookie. Mais Rose (je suppose que c’est son prénom) faisait remarquer dans son billet qu’elles étaient particulièrement irrésistibles, et la recette paraîssait si facile que je me suis lancée dès que j’ai eu un moment.

La recette n’a pas tout à fait marché pour moi telle qu’écrite dans le livre : il y avait beaucoup plus de sirop que nécessaire pour enrober la quantité de noisettes donnée, donc j’ai légèrement réduit la quantité d’eau et ajouté le même poids d’amandes. J’ai aussi ajouté un peu de sel, parce que ça me semblait être une bonne idée (je n’ai pas regretté).

Vingt minutes plus tard, je me tenais devant une plaque de noisettes et amandes enrobées d’une couche cristallisée d’un beau brun doré, attendant impatiemment qu’elles refroidissent suffisamment pour que je puisse croquer leur enrobage légèrement caramélisé.

Et après avoir goûté mes noisettes et amandes sablées avec beaucoup de dévouement et d’abnégation, j’imagine déjà toutes sortes d’usages : dans la pâte à cookie ou à brioche, certes, mais aussi sur les salades de fruits (ou de légumes !), dans ou sur de la glace, incrusté dans des tablettes de chocolat maison, simplement à grignoter (ça se marie particulièrement bien avec des fruits secs ou un carré de chocolat noir dans l’après-midi quand vous en avez marre de travailler), ou à offrir, en petit sachet ou en bocal, décoré d’un joli ruban. On pourrait aussi imaginer des variations avec diverses épices, mais je crois que je préfère m’en tenir à la simplicité.

Et vous, vous en feriez quoi de ces amandes et noisettes sablées ? Et quelle est votre recette de confiserie facile préférée ?

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