Les arts de la table, ce n’est pas vraiment mon truc.
J’apprécie une table bien mise, et j’admire les gens qui investissent du temps et de l’énergie pour imaginer des thèmes selon la saison et fabriquer des petites choses raffinées pour embellir chaque couvert (surtout quand c’est fait de façon ingénieuse, avec trois bouts de ficelle et zéro budget), mais mon style est indéniablement plus minimaliste.
Des assiettes rondes et blanches increvables (qui viennent de chez Crate & Barrel et datent de nos années californiennes), des verres à vin à la ligne sobre (nous sommes fidèles depuis des années à la marque C&S), des fourchettes en métal bosselé rapportées du Japon, et des couteaux à manche en bois de rose achetés à Laguiole : tout ça est disposé sur des sets de table sombres, placés sur notre table en bois noir et verre dépoli, et en moins de cinq minutes, c’est plié.
A moins que ce soit une fête et qu’on soit nombreux, les serviettes en papier (ou pire, des feuilles d’essuie-tout détachées du rouleau), pour moi, ce n’est pas du tout possible.
Enfin pas tout à fait : il reste la question des serviettes de table. A moins que ce soit une fête et qu’on soit nombreux, les serviettes en papier (ou pire, des feuilles d’essuie-tout détachées du rouleau), pour moi, ce n’est pas du tout possible : ça manque de chaleur, c’est trop léger pour rester bien en place sur les genoux, et la moitié des invités finit par les rouler en boule entre leurs mains, si bien qu’on a l’impression qu’il y a des vieux mouchoirs sur la table.
Donc non. Quand je suis invitée, ça m’est absolument égal (je suis déjà bien contente qu’on me fasse à dîner), mais quand c’est chez moi, c’est serviettes en tissu.