Sorbet à la banane instantané (sans sorbetière)

Je vous ai déjà parlé de Braden Perkins en tant que co-créateur du supper club parisien Hidden Kitchen. Lui et sa compagne Laura Adrian ont fermé HK il y a un an et demi, pour ouvrir leur propre restaurant — officiel cette fois — appelé Verjus.

Braden et moi sommes amis depuis bientôt six ans, ce qui m’a mise dans la position enviable de pouvoir goûter sa cuisine et même de cuisiner à ses côtés un certain nombre de fois. Il ne manque jamais de m’impressionner par la vitalité et l’espièglerie de ses plats, et quoiqu’ils soient trop compliqués pour que je tente de les refaire chez moi — comme chez beaucoup de chefs, une demi-douzaine de préparations différentes rentrent dans l’élaboration d’une seule assiette — je quitte toujours sa table avec plein d’idées inspirantes à noter dans mon petit carnet.

Ça fait beaucoup de bruit et au début ça donne une sorte de neige fondue peu engageante, mais si on ne se laisse pas décourager, on obtient un sorbet lisse et crémeux que l’on peut servir immédiatement.

Il y a quelques semaines, Maxence et moi étions invités avec huit autres amis à inaugurer la nouvelle table du chef de Verjus, située au dernier étage du restaurant, dans une jolie salle qui accueille aussi la collection de livres de cuisine du couple, et offre une large vue sur les incroyables escaliers extérieurs du Théâtre du Palais-Royal de l’autre côté de la rue.

Braden nous a servi un menu dégustation composé des nouveaux plats qu’il venait juste de finir de développer, mon préféré étant l’oeuf à basse température servi avec de la polenta, de la laitue frisée et des salsifis, saupoudrés d’une chapelure de pumpernickel et de kimchi maison.

Et pour le dessert, Cassie Choi la chef pâtissière, une Américaine d’origine coréenne venant de Los Angeles, nous a proposé trois desserts inspirés des grands classiques américains : elle a ainsi réinterprété la tarte aux noix de pécan, la tarte au citron meringuée et le banana split, qui a pris la forme d’une mousse glacée au chocolat avec une sauce au chocolat, des cerises marinées et un sorbet à la banane.

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Dessine-moi un frigo : Alexandre Cammas

Alexandre Cammas
Photo de Dustin Aksland.

Pour ce nouveau billet de notre série Dessine-moi un frigo (tous les détails ici), Alexia a rencontré Alexandre Cammas.

Le journaliste gastronomique Alexandre Cammas est le créateur du Fooding, un « guide de restaurants de style » qui organise aussi des événements en France et ailleurs. Le guide Fooding 2013 est disponible en kiosque ou sur le site.

Quels sont les incontournables de votre frigidaire ?

Yaourts, oeufs, compotes, fromages, charcuteries italiennes, espagnoles, aveyronnaises… Et ce qu’il faut de restes pour improviser une bouffe.

Et dans le congélo, du bon pain givré en cas de manque, des pizzas surgelées de chez Enzo Pizza (une pizzeria un peu glauque dans mon quartier qui propose néanmoins d’excellentes pizza maison surgelées par la maison ! C’est Bertrand, le chef des Papilles, excellent bistrot parisien du 5ème, qui m’a filé l’adresse), de la sauce tomate maison mise au congélo pour un soir de fast pasta… Des glaçons et des olives pour le Ricard en été. Des bouteilles de San Pellegrino en toute saison.

Faites-vous les courses vous-même ? A quel rythme ? Plutôt chez les petits commerçants, au marché, en grande surface ?

Je fais les courses le weekend, en famille, autour de la rue Daguerre, proche de chez moi. Viande de Hugo Desnoyer de temps en temps (cher !), crèmerie pas mal, pain de l’ancien Moisan, bon traiteur italien (les lasagnes surtout), bonne poissonnerie…

Quelle est la chose la plus surprenante à propos de, ou dans votre réfrigérateur ?

Le bordel qu’il y a dedans, les trucs moisis qu’on trouve parfois, dans des petits ramequins filmés, trop petits, oubliés… Et l’odeur quand un morceau d’Appenzeller traîne dedans. Même sous cloche, c’est suffocant&nbspl!

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Favoris de février

Baguette Table
« Table baguette » du Studio Rygalik, photographiée par Nick Albert.

Quelques unes de mes trouvailles et lectures préférées du mois dernier :

~ Peut-on manger bien et végétarien ? se demande Lucile Escourrou dans Le Figaro Madame.

~ Du sucre filé ? Non, des fleurs de givre !

~ La bibliothèque de Dijon a une collection numérisée de plus de 9000 menus remontant à 1810.

~ Comment demander de l’aide… et l’obtenir (en anglais).

~ Un exemple de menu hebdomadaire servi à la crèche où est gardé mon fils.

~ Je me note l’idée de la pizza garnie de copeaux de chocolat, ricotta, miel et sel Maldon photographiée dans cet article.

~ Un hôtel pour levain à Stockholm (en anglais).

~ Idée recette : des lasagnes au boeuf de cheval.

~ Fini le gâchis de pain rassis avec cette table en baguettes.

~ Petits mensonges illustrés (en anglais).

~ 37 personnes qui cuisinent moins bien que vous.

~ Un nouveau service de livraison pour recevoir chez vous les gâteaux et chocolats de quelques uns des meilleurs artisans parisiens.

~ Perdu dans l’océan des food box, wine box, et tout-et-n’importe-quoi box ? Toutes les box publie des descriptions et des avis d’abonnés.

~ Des photos d’aliments au microscope par l’artiste Caren Alpert.

Et vous, qu’avez-vous découvert de chouette en février?

Du chocolat « bean-to-bar » à Paris

Tablette mendiant aux pistaches sablées (Le Chocolat Alain Ducasse).

Lorsqu’il m’arrive de discuter des détails du métier de chocolatier avec des gens qui ne sont pas spécialistes, ils tombent souvent des nues quand il apprennent que la grande majorité des artisans chocolatiers ne fabriquent pas leur propre chocolat.

En effet, la fabrication du chocolat est un procédé complexe qui nécessite une ribambelle de machines spécialisées qui torréfient, concassent, broient, pétrissent et conchent, pour transformer les fèves de cacao fermentées et séchées en cette matière sublime qu’on appelle « chocolat ».

Quand on y pense, ce ne serait pas réaliste — et ça n’aurait pas de sens ni sur le plan économique ni sur le plan environnemental — d’imaginer que chaque chocolatier devrait acquérir ces machines, le local où les installer, et le savoir-faire pour les faire fonctionner, pour ensuite importer ses propres fèves et fabriquer son propre chocolat.

C’est pourquoi quelques entreprises — des grosses comme Barry Callebaut, ou des plus petites comme Valrhona ou La Chocolaterie de l’Opéra — ont fait de cette partie du processus leur métier. On les appelle des couverturiers : ils fournissent une gamme de chocolats de couverture présentant différents profiles gustatifs, origines, taux de cacao et formats aux artisans chocolatiers, qui les font alors fondre et les utilisent pour créer leurs bonbons de chocolat (les bouchées de chocolat garnies qu’on met dans les ballotins), leurs tablettes, etc.

J’ai toujours eu l’impression que ce n’était pas quelque chose que les chocolatiers cherchaient particulièrement à clarifier. Quand on discute avec eux de cet aspect de leur travail, certains restent très vagues, préférant ne pas nommer les couverturiers avec lesquels ils travaillent (alors qu’ils sont fiers de dire d’où viennent leurs noisettes et leurs agrumes), ou sont carrément sur la défensive, en mode « Et alors, personne ne demande à un boulanger de moudre sa propre farine, si ? »

Chocolate
Boîte « découverte » (Le Chocolat Alain Ducasse).

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Festival du livre culinaire : des invitations à gagner !

Festival du livre culinaire

Du 22 au 24 février se tiendra au Carrousel du Louvre, à Paris, la quatrième édition du Festival du livre culinaire. Il y aura des auteurs et des éditeurs du monde entier, des conférences, des démos, des séances de dédicace*… Un bonheur pour les amoureux de livres et de cuisine.

L’entrée pour une journée coûte 35€ (65€ le pass trois jours), mais je me suis mise d’accord avec les organisateurs pour vous faire bénéficier de cinq invitations (pour deux personnes et une journée chacune).

Je vous propose donc un petit concours, si le coeur vous en dit. Vous avez jusqu’à dimanche 17 février minuit (heure de Paris) pour laisser un commentaire ci-dessous (en français ou en anglais) et me parler de votre livre de cuisine favori : celui sur lequel vous pouvez toujours compter, celui qui vous fait rêver, voyager et/ou saliver, celui auquel vous tenez pour des raisons historiques, familiales ou sentimentales… Je vous laisse m’expliquer les raisons !

Je choisirai les cinq commentaires qui me touchent, m’intriguent, ou m’amusent le plus, et ces cinq personnes recevront leur invitation par courrier la semaine prochaine. Faites bien attention à saisir votre adresse email correctement pour que je puisse vous contacter si vous gagnez, et veuillez noter que je ne pourrai envoyer les invitations qu’à des adresses en France métropolitaine. Bonne chance !

Les gagnants !

Mille mercis à tous pour votre participation. J’ai pris beaucoup de plaisir à lire vos textes, si joliment écrits, si enthousiasmants, et qui m’ont donné plein d’idées. C’est vraiment un crève-coeur de n’en choisir que cinq, mais comme il le faut bien, les heureux gagnants sont : Angélique, Catherine, Wayne, Diana et Moineau. Vous allez recevoir chacun un email vous demandant votre adresse postale pour que je puisse vous envoyer votre invitation. Merci encore !

* Vous pouvez consulter ici le programme complet.

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