Dessine-moi un frigo : Luisa Weiss

Pour ce nouveau billet de notre série Dessine-moi un frigo (tous les détails ici), Alexia a parlé avec Luisa Weiss. (Entretien mené en anglais et traduit par nos soins.)

Luisa Weiss est la créatrice très inspirée du blog The Wednesday Chef et l’auteur du livre My Berlin Kitchen publié en septembre 2012 (Viking). Mi-américaine, mi-italienne, Luisa est née à Berlin où elle est revenue s’installer il y a trois ans après avoir passé dix ans à New York. Elle y vit aujourd’hui avec son mari Max et leur fils de 10 mois, Hugo.

Quels sont les incontournables de votre frigidaire, congélateur, garde-manger ?

Dans le frigo, on trouve toujours de la moutarde de Dijon, un bout de parmesan, du ketchup, au moins deux pots de confiture, du sirop d’érable, des yaourts (au lait entier pour mon fils, au lait écrémé pour moi), du sucre roux (pour qu’il ne se dessèche pas !), du beurre doux, du concentré de tomate, des œufs (qui permettent toujours de se préparer quelque chose d’impromptu), des restes de colatura sicilienne [une sauce salée aux anchois] que j’avais utilisé pour tester une des recettes de mon livre, un pot de Better Than Bouillon [une base de bouillon de texture crémeuse] et une boîte de bicarbonate de soude, bien utile pour capturer les odeurs du frigo.

Pour ce qui est du congélateur, j’avais lu quelque part que les épices s’y conservaient mieux. Du coup, notre congélateur est bourré de petits pots et de récipients qui ont le don de rendre fou mon mari. Il y a toujours des épinards, des petit pois et des morceaux de Parmesan emballés dans de l’alu.

Dans le garde-manger, on trouve des pâtes, toutes sortes de riz (je suis obsédée par mon rice-cooker), des céréales, des farines, des ingrédients pour la pâtisserie, des conserves de poisson, des haricots secs, des fruits secs et des noix, toute une sélection de vinaigre, du lait de noix de coco, de la sauce au soja et des tomates en conserve.

Faites-vous les courses vous-même ? A quel rythme ? Plutôt chez les petits commerçants, au marché, en grande surface ?

Je fais les courses presque tous les jours. Une ou deux fois par semaine, je vais au marché pour les fruits, les légumes et les œufs, et le reste du temps je vais chez les commerçants de mon quartier. Ça me donne une excuse pour sortir de chez moi avec Hugo. En même temps, avec notre appartement au 4ème sans ascenseur, je ne peux pas porter de trop grosses quantités. J’achète ce dont j’ai besoin pour le jour-même et je gravis péniblement les marches de l’escalier avec le bébé et le sac de courses ! Je vais chez Aldi pour les noix et les fruits secs, à la boulangerie bio pour le pain, et chez l’épicier turc pour les herbes fraîches et les olives.

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Chou frisé rôti

Il semble que nous soyons en train de vivre un de ces printemps malicieux qui se fait désirer. Et après un hiver particulièrement peu ensoleillé, le producteur à qui j’achète le gros de mes légumes m’a dit qu’il avait un bon mois et demi de retard sur sa récolte de printemps.

Donc malgré ce que dit le calendrier — et malgré ma soif de petits pois frais — je choisis de respecter la réalité de la saison, et de faire durer la dernière danse des légumes d’hiver.

Et celui que j’ai vraiment redécouvert récemment, c’est le chou frisé.

J’aime les crucifères de tout poil, mais c’est celui-là que je parlais le moins couramment. Je l’adore dans le chou farci de ma mère, et dans le farci poitevin que j’ai revisité dans The French Market Cookbook, mais au-delà de ça, j’avoue que je séchais un peu.

Chou frisé

Et puis d’un coup : le kale. Comme on en trouvait plus facilement sur les marchés parisiens, je l’ai pas mal pratiqué (voir les 50 Idées pour utiliser le kale) et naturellement ça m’a donné des idées pour son cousin proche, quoique moins branché, le chou frisé.

En particulier, la cuisson au four qui a donné au monde les chips de kale fait des merveilles sur le chou frisé : en quelques coups de couteau et un quart d’heure de cuisson, la tête de chou vert sombre et un peu intimidante se transforme en une brassée de rubans brun doré, tendres sur l’arête mais bordés de croustillant, que je peux manger par bols entiers — et je ne m’en prive pas.

Ajoutez un trait de jus de citron, un peu de riz et une poignée d’amandes, et le printemps peut bien prendre (encore un peu) son temps.

Chou frisé rôti

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40 Idées de recettes en 5 ingrédients ou moins

Il y a deux semaines, je vous ai parlé de l’excellent livre de Jules Clancy, 5 Ingredients, 10 Minutes, et je vous ai proposé d’en gagner un exemplaire avec un petit concours de recettes en 5 ingrédients.

Vous avez ainsi proposé une quarantaine de recettes qui ont toutes l’air délicieuses et qui donnent une idée enthousiasmante de votre quotidien culinaire. Il m’a été très difficile de n’en retenir que trois — pourquoi diable me suis-je mise dans une telle situation ? — mais puisqu’il le fallait, j’ai choisi les boulettes de sardines de Pierre Pozi, le tofu sauté, kale et nouilles de Ms. C et la mujaddara de Rakhi (les deux dernières ont été déposées dans la version anglaise du concours). Félicitations ! Vous recevrez bientôt votre exemplaire de 5 Ingredients, 10 Minutes.

Et pour vous remercier tous pour vos précieuses contributions, j’ai rassemblé les formules de vos recettes en une masterlist dans laquelle nous pourrons tous piocher ; les détails des recettes se trouvent dans les commentaires du billet d’origine. (Si vous lisez l’anglais, vous trouverez encore plus d’idées en 5 ingrédients dans la masterlist en anglais.)

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Favoris de mars

Stamps

Quelques unes de mes trouvailles et lectures préférées du mois dernier :

~ Si vous êtes tentés par le compostage communautaire à Paris, la mairie peut vous aider.

~ Des timbres « lettre verte » avec des expressions imagées illustrées (plus d’expressions ici !).

~ L’éditeur de la section culinaire du Washington Post fait son coming-out végétarien.

~ The Scared is scared, un merveilleux petit film qui met en scène une histoire racontée par un enfant de six ans.

~ Les restaurants parisiens qui cuisinent des ingrédients locaux ont maintenant leur label.

~ Comment les auteurs peuvent se préparer à l’usage croissant des téléphones mobiles pour accéder aux sites et aux blogs. (Note : la version anglaise de Chocolate & Zucchini est disponible en version mobile.)

~ On skie à Montmartre.

~ Il y aurait un fort lien entre le nombre de fruits et légumes que l’on consomme et l’optimisme dont on fait preuve.

~ Des moutons pour entretenir les pelouses parisiennes ?

~ La théorie du terminal de bus d’Helsinki sur les carrières créatives.

~ Impressionnant : Cassie Johnston prépare ses repas pour la semaine.

Et vous, qu’avez-vous découvert de chouette en mars ?

Festival Omnivore 2013 : Notes d’inspiration

Omnivore 2013

L’édition 2013 de l’Omnivore Food Festival (officiellement appelé l’Omnivore World Tour maintenant qu’il se balade à travers le monde) s’est tenue au Palais de la Mutualité à Paris la semaine dernière. J’ai passé deux journées hors du temps, dans la pénombre du grand auditorium, à regarder des chefs cuisiner sur scène et à prendre des notes d’une écriture qui est beaucoup plus présentable (je viens seulement de réaliser) si j’utilise un stylo-feutre plutôt qu’un stylo à bille.

Chaque année des thématiques communes émergent, et cette fois-ci nous avons vu beaucoup d’huîtres, de brassicacées, d’oignons, et de légumes cuits jusqu’au point de carbonisation.

Dans ces sessions, il y a bien sûr le côté passionnant de se brancher quelques minutes sur le cerveau d’un chef (beaucoup plus d’hommes que de femmes, malheureusement), le voir à l’oeuvre, et l’écouter parler de son approche. Mais ce que j’aime tout autant, c’est être à l’affût de quelque détail, mariage ou technique que je pourrai réutiliser à l’occasion dans ma cuisine.

En regardant mes notes quelques jours plus tard, j’ai décidé de partager avec vous la liste de ces idées, en espérant qu’elles vous inspirent aussi.

De Guillaume Foucault, anciennement chef de L’Artémise à Uzès, qui ouvrira bientôt Pertica à Vendôme, dans le Perche :

– Une poitrine de cochon, cuite 30 minutes à la poêle, puis plongée 1h30 à température ambiante dans du nuoc mam infusé d’anis étoilé, de cannelle [sc:cinnamon_link] et de clous de girofle (en photo ci-dessous).

– Le talauma, une épice vietnamienne qui se râpe (un peu comme la muscade), se marie bien avec le gibier.

– Il fait des haricots verts au sel en faisant macérer des haricots frais dans une jarre avec du gros sel et des fleurs de reine-des-prés. Il les coupe ensuite en toutes petites rondelles et les utilise comme assaisonnement, particulièrement pour un fromage frais.

Omnivore 2013

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