• En avril, les enfants étaient en vacances de printemps et somme partis en famille dans le Perche, cette belle campagne de carte postale où nous louons régulièrement la même petite maison. Comme c’était Pâques, nous avons pu organiser une vraie chasse aux œufs dans le joli jardin, en essayant de trouver juste le bon niveau de cachette pour que ça ne soit pas trop facile pour notre aîné de presque cinq ans, tout en laissant une chance à notre cadet qui a deux ans. Disons qu’il n’est pas inutile de conserver quelques oeufs dans sa poche pour les semer au fur et à mesure sur la route du petit.
• Maxence et moi sommes retournés dîner au restaurant Ken Kawasaki, un gastronomique de poche franco-japonais. On est assis autour d’un comptoir façon bar à sushi, ce qui permet de voir le chef travailler sur le menu de dégustation en sept temps, remarquablement frais et élégant. Nous aimons beaucoup. C’est là que nous avons décidé que nous allions nous marier, et nous y fêtions cette fois nos quatre mois de mariage. (Voir le billet qui raconte mon mariage si par extraordinaire vous l’aviez raté.)
• J’ai assisté à la soutenance de thèse de mon assistante et amie Anne Elder, à propos de l’expérience des chefs réfugiés à Paris. C’est un sujet riche et important, et son travail de recherche a été extrêmement bien accueilli. Il y a un livre à en tirer, sans aucun doute, et je n’imagine pas meilleure personne pour l’écrire.
Anne a utilisé un beau poème de l’écrivain nigériane Ijeoma Umebinyuo en ouverture de sa présentation. Il s’appelle Diaspora Blues :
« So, here you are
too foreign for home
too foreign for here.
never enough for both.* »
• En parlant de poème, celui que j’ai appris par coeur ce mois-ci dans le cadre de mon challenge mensuel est le poème Piano de D. H. Lawrence (en anglais). Ce qui est intéressant au bout de quelques mois de ce challenge, c’est de voir certains motifs revenir dans les poèmes que je choisis. Je m’aperçois que je suis spontanément attirée par des poèmes autour du souvenir et de la nostalgie. Si vous êtes amateur de poésie, avez-vous vu apparaître des thèmes dans les poèmes qui vous parlent le plus ?
• Ce mois-ci, j’ai travaillé avec bonheur sur Change ma vie, mon nouveau podcast que je lance jeudi ! Je vous recommande en passant le podcast français dont tout le monde parle déjà : ça s’appelle La Poudre, et ce sont des entretiens entre Lauren Bastide, ex-journaliste au magazine ELLE, et des femmes exceptionnelles. Exactement le genre de conversations féministes, intelligentes et vraies, dont le monde a besoin.
• Je suis ultra fan de Atelier Mouti, une petite marque française de papeterie et de papiers peints magnifiquement dessinés par Mélissa Paszkiewicz et fabriqués en France. Elle a une ravissante boutique-atelier dans mon quartier, mais j’ai également repéré ses créations dans certains concept-stores branchés à Paris, alors ouvrez l’œil !
J’adore mon bloc-note parachute et mon cabas en coton bio avec le motif des poupées russes, mais pour être franche, je veux tout.
• Pour mon challenge du musée mensuel, j’ai choisi la sublime exposition Jardins au Grand Palais, qui explore six siècles de création artistique inspirée par les jardins, avec visite guidée par l’une de mes conférencières indépendantes préférées.
Arrêtez-moi si j’enfonce une porte ouverte, mais je prépare maintenant ces visites en téléchargeant la brochure de l’expo sur le site du musée pour la lire avant d’y aller. J’ai longtemps pensé que je préférais me laisser surprendre, mais au final ça m’épargne l’agonie de ces premières minutes coincée dans la toute première salle, agglutinée devant ces gigantesques blocs de texte indigestes. Alors que maintenant, j’arrive et hop, je ne suis que légèreté du papillon qui butine d’oeuvre en oeuvre.
• Sur ce, je vous laisse avec cette chanson de Jaymay que j’écoute en boucle. C’est le genre de chanson qui vous donnerait presque envie d’un bon chagrin d’amour pour ressentir pour de vrai ces paroles magnifiques.
Et maintenant, je veux tout savoir : quelles choses chouettes avez-vous faites ce mois-ci ?
* Mon humble traduction :
« Te voici donc,
trop étranger pour chez toi
trop étranger pour ici.
Jamais assez pour les deux. »