Trois Très Bonnes Choses : Soupe de potimarron et arabica, Lo bak go, et Citron chaud au miel

{Ceci fait partie d’une série de billets dans lesquels je vous parle de trois choses délicieuses récemment goûtées. N’hésitez pas à partager vos 3TBC dans les commentaires ci-dessous ou sur votre propre blog !}

Voici mes Trois Très Bonnes Choses du moment :

~ Soupe de potimarron à l’arabica

J’étais à Valence la semaine dernière pour une mission, et j’ai eu l’opportunité de dîner dans l’un des établissements d’Anne-Sophie Pic : pas son restaurant gastronomique, mais son bistro chic, simplement baptisé Le 7 (d’après la nationale qui passe devant !).

Nous avons passé une excellent soirée et très bien mangé, et j’ai particulièrement aimé mon entrée, un velouté de potimarron servi avec une quenelle de crème fouettée au café arabica.

J’avais entendu parler d’un mariage de saveurs similaire créé par la chef entre la betterave et le café Blue Mountain, et celui-ci fonctionne aussi très bien, en prenant le contre-pied de la douceur de la courge d’hiver avec une touche d’amertume mesurée. Le café est un ingrédient largement sous-utilisé en cuisine salée, et on devrait tous y penser plus souvent.

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Serviettes de table en tissu faites maison Tutoriel

Serviettes de table faites maison : un tutoriel facile avec photos pas à pas. Le projet parfait pour les débutants en couture !

Les arts de la table, ce n’est pas vraiment mon truc.

J’apprécie une table bien mise, et j’admire les gens qui investissent du temps et de l’énergie pour imaginer des thèmes selon la saison et fabriquer des petites choses raffinées pour embellir chaque couvert (surtout quand c’est fait de façon ingénieuse, avec trois bouts de ficelle et zéro budget), mais mon style est indéniablement plus minimaliste.

Des assiettes rondes et blanches increvables (qui viennent de chez Crate & Barrel et datent de nos années californiennes), des verres à vin à la ligne sobre (nous sommes fidèles depuis des années à la marque C&S), des fourchettes en métal bosselé rapportées du Japon, et des couteaux à manche en bois de rose achetés à Laguiole : tout ça est disposé sur des sets de table sombres, placés sur notre table en bois noir et verre dépoli, et en moins de cinq minutes, c’est plié.

A moins que ce soit une fête et qu’on soit nombreux, les serviettes en papier (ou pire, des feuilles d’essuie-tout détachées du rouleau), pour moi, ce n’est pas du tout possible.

Enfin pas tout à fait : il reste la question des serviettes de table. A moins que ce soit une fête et qu’on soit nombreux, les serviettes en papier (ou pire, des feuilles d’essuie-tout détachées du rouleau), pour moi, ce n’est pas du tout possible : ça manque de chaleur, c’est trop léger pour rester bien en place sur les genoux, et la moitié des invités finit par les rouler en boule entre leurs mains, si bien qu’on a l’impression qu’il y a des vieux mouchoirs sur la table.

Donc non. Quand je suis invitée, ça m’est absolument égal (je suis déjà bien contente qu’on me fasse à dîner), mais quand c’est chez moi, c’est serviettes en tissu.

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Pâtes à la courge butternut et au curry

Ce n’est que récemment que j’ai réalisé qu’on pouvait mettre de la courge d’hiver dans les plats de pâtes. Avant ça, je ressentais confusément que les deux ingrédients étaient peut-être trop similaires et risquaient de faire double emploi, de la même façon qu’il ne me viendrait pas à l’idée de faire un sandwich aux pommes de terre* par exemple.

Et puis un jour, voulant me faire un bol de pâtes rapide pour le déjeuner et tombant nez à pédoncule avec un morceau de courge butternut dans le bac à légumes, une petite ampoule s’est allumée (celle de mon cerveau, pas celle du frigo), révélant toute une gamme de plats de pâtes à explorer.

Comme curry, j’utilise le mélange secret inventé par un apothicaire breton au début du XIXème siècle, à l’époque où les navires venus des Indes accostaient dans les ports locaux pour décharger leurs trésors d’épices.

Ces pâtes à la courge butternut appartiennent clairement à la catégorie des plats d’hiver douillets et réconfortants par la souplesse de leur texture et la douceur de leurs saveurs, donc pour éviter de tomber dans quelque chose de trop doucereux, je ne lésine pas sur les épices.

D’où l’usage de la poudre de curry : j’utilise de préférence le très parfumé mais aussi bien relevé Kari Gosse**, un mélange secret inventé par un apothicaire breton au début du XIXème siècle, à l’époque où les navires venus des Indes accostaient dans les ports locaux pour décharger leurs trésors d’épices. Naturellement, vous pouvez utiliser le curry de votre choix, mais s’il n’est pas très pimenté, je vous recommande de compléter avec un peu de poivre de cayenne, ou un bon trait de sauce au piment à la fin.

Quant aux pâtes, j’achète habituellement des fusilli à l’épeautre au magasin bio, mais ces derniers temps (et sur la photo ci-dessus) j’utilise les pâtes locales et artisanales de ICI: L’Epicerie locavore, qui sont fabriquées dans un atelier à Bagnolet, juste en dehors de Paris, avec de la farine bio de Seine-et-Marne. J’aime particulièrement leurs toutes petites pâtes (qu’ils appellent risi mais qui sont à mon sens plutôt des midolline puisqu’elles sont en forme de goutte plutôt que de grain de riz) toastées à la manière des fregola sarda.

Bien évidemment, vous pouvez varier les courges suivant la même recette : pâtes au potimarron, pâtes au potiron, pâtes au pâtisson, c’est tout bon !

* Je connais pourtant des amateurs de sandwichs à la mayonnaise et aux chips écrasées, mais on en parlera un autre jour.

** On le trouve dans certaines pharmacies et épiceries de la région de Lorient en Bretagne, et sur Internet.

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A propos de mon prochain livre

Notebook

Dans mon billet Le Meilleur de 2011 au début du mois, j’ai évoqué le nouveau livre sur lequel je travaille, et suite à plusieurs gentils messages de lecteurs me réclamant des détails, j’ai pensé qu’il était temps que je vous en dise un peu plus sur ce projet.

L’idée générale du livre est de parler de l’histoire d’amour entre la cuisine française et les légumes.

S’il est difficile de manger végétarien au restaurant en France, où la viande et le poisson tiennent les rôles principaux dans la plupart des assiettes, le répertoire culinaire français n’en est pas moins rempli d’idées délicieuses pour accommoder les légumes.

Ces dernières années, comme vous vous en êtes sans doute rendu compte à la lecture de C&Z, Maxence et moi nous sommes progressivement orientés vers une alimentation plus végétale — pour des raisons éthiques et environnementales, mais aussi par goût — donc je n’ai pas manqué d’opportunités pour imaginer des façons originales et enthousiasmantes d’utiliser mon panier de légumes hebdomadaire.

C’est le meilleur de ces recettes colorées et de saison que je partage dans ce nouveau livre. Certaines sont des créations personnelles, d’autres sont inspirées par mes recherches dans les cuisines régionales (largement inexplorées), toutes sont simples et goûteuses, pour que vous tiriez profit de chaque minute que vous passerez en cuisine.

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Houmous de betterave

Qui a dit que la cuisine d’hiver devait être monotone et tristounette ?

J’ai fait ce houmous de betterave pour la première fois juste avant les fêtes, un jour où nous étions invités à dîner chez l’une de mes meilleures amies (je vous ai déjà parlé d’elle) qui allait mettre au monde son premier enfant quelques jours plus tard.

Quand j’ai proposé de contribuer au menu, on m’a confié la mission d’apporter quelque chose à grignoter à l’apéro.

J’ai préparé une crème de betterave mixée, agrémentée des ingrédients phare du houmous. Comme chacun de ces ingrédients va à ravir à la betterave, je n’étais pas surprise que leur travail en équipe produise un dip aussi réussi : vif, équilibré, pas trop sucré.

Je trouve que ce sont encore les dips et autres tartinades qui voyagent le mieux, et je me souvenais avoir repéré il y a fort longtemps, dans le livre de Clea Mes p’tites gamelles, une recette de houmous de betterave.

Dans sa version, elle ajoute une petite betterave cuite à un houmous classique aux pois chiches. Pour ma part, j’ai décidé de faire l’impasse sur les pois chiches et d’utiliser des betteraves seules, préparant ainsi un dip à la betterave mixée, agrémenté des ingrédients phare du houmous : pâte de sésame, ail, huile d’olive, jus de citron, cumin et sel.

Comme chacun de ces ingrédients va à ravir à la betterave, je n’étais pas surprise que leur travail en équipe produise un dip aussi réussi : vif, équilibré, pas trop sucré.

Pour aller avec, j’ai apporté des rondelles taillées dans la baguette de la veille, frottées d’huile à l’ail et dorées au four. Nous avons boulotté tout ça gaiement en discutant de leurs perspectives familiales réjouissantes.

En France, on trouve facilement des betteraves cuites sous-vide au rayon fruits et légumes — j’achète celles de la marque Bonneterre en magasin bio — et comme elles se gardent quelques mois, on peut en garder un paquet sous la main pour faire ce houmous en deux temps trois mouvements. Si vous ne trouvez pas ça là où vous habitez, vous pouvez prendre l’habitude de cuire (à la vapeur, au four ou à l’eau) quelques betteraves de plus que ce dont vous avez besoin ; vous les mettrez de côté au congélateur en attendant d’en avoir besoin.

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