San Francisco : Morceaux choisis

Maxence, Milan et moi venons de rentrer d’un séjour idyllique de deux semaines à San Francisco, pour lequel nous avons fait un échange d’appartement avec nos amis Heidi et Wayne.

Ce furent des vacances merveilleusement relaxantes, inspirantes et délicieuses. C’était formidable de retrouver cette région que nous aimons tant, de revoir amis et famille, et de rencontrer certains lecteurs lors de ma signature chez Omnivore Books. Et maintenant que je commence à m’extirper de la montagne de travail qui m’attendait à mon retour (ce dont je ne me plains pas), j’ai envie de vous livrer certaines de nos expériences gustatives les plus mémorables.

Glaces Smitten

~ S’offrir pratiquement une glace par jour — principalement chez Bi-Rite Creamery sur Divisadero (leurs ice cream sandwiches au sirop d’érable, noix et banane valent le détour) ; mais aussi chez Smitten dans Haighs Valley, où votre glace est mixée juste pour vous et devant vos yeux à l’azote liquide (en photo : glace au chocolat TCHO et glace à la courge d’hiver, érable et sucre roux) ; et, en un peu moins raffiné mais tout aussi jouissif, chez Easy Breezy dans Noe Valley, où on se sert soi-même du frozen yogurt bio et des petits trucs à saupoudrer dessus avant de payer sa coupe au poids (attention donc à ne pas avoir les yeux plus gros que le ventre, c’est leur business model).

Salade de kale

~ Manger du kale de toutes sortes presque tous les jours, et nous régaler particulièrement de la salade de kale rouge que j’ai faite plusieurs fois avec de l’avocat, de la coriandre et des graines de grenade (en photo ci-dessus).

~ Manger le meilleur carnitas burrito de ma vie à La Taqueria, sur la recommandation de mon amie Emily (qui est aussi, en passant, ma prof de Pilates à Paris).

Morning bun

~ Commencer la journée avec un morning bun au bon goût de beurre et de cannelle de chez Tartine.

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Favoris d’octobre

La Louve, un projet de supermarché collaboratif à Paris.

Quelques-unes de mes trouvailles et lectures préférées du mois dernier :

~ Le premier supermarché collaboratif parisien a besoin de vous.

~ Je suis très tentée par ces carrés potimarron et noix de coco.

~ Luisa a mis à l’honneur ma tarte tomate et moutarde sur The Wednesday Chef.

~ Un tour en coulisse chez Bones, l’un de mes restos préférés du moment à Paris (voir mon billet).

~ Le Paris médiéval, en avant/après.

~ J’ai participé au podcast Clean Plate Club d’Adam Roberts.

~ Vous avez toujours voulu écrire un roman ? Voilà la couverture, c’est toujours ça de fait.

~ Comment utiliser le petit lait pour améliorer la conservation des condiments maison.

Les Parents qui cuisinent : Lucy Baluteig-Gomes

Lucy Baluteig-Gomes est la créatrice française de Rose la Biche, une ligne de vêtements à la fois faciles à porter et poétiques, ornés de cascades de pétales, de cols froncés, ou de plastrons en tulle.

Lucy et moi nous connaissons depuis des années — depuis une rencontre C&Z à San Francisco en 2006 — et j’ai suivi ses aventures lorsqu’elle a quitté la Californie pour rentrer à Paris, avant de repartir pour Barcelone où elle vit aujourd’hui. Lucy a deux enfants qui sont encore petits, et je suis ravie de l’accueillir pour ma série des Parents qui cuisinent.

Clotilde Dusoulier

Peux-tu nous dire quelques mots sur tes enfants ? Leurs noms, leurs âges et leurs tempéraments ?

J’ai deux enfants. Oscar, un garçon de 6 ans, et Brune, une fille de 3 ans. Deux caractères totalement différents, ce qui ne les empêche pas d’être très complices.

Oscar est un enfant doux et sensible, posé et responsable. Très sociable, il adore faire le clown pour faire rire les gens et ne supporte pas l’injustice. On s’amuse souvent à dire qu’il faudrait lui remettre le Prix Nobel de la Paix !

Brune est une petite fille vive, espiègle et battante, pleine d’énergie avec un caractère bien trempé. Elle a déjà compris qu’un de ses sourires peut faire craquer n’importe qui, et elle sait en jouer habilement pour obtenir ce qu’elle veut !

Clotilde Dusoulier

Est-ce que l’arrivée de tes enfants a changé la façon dont tu cuisines ?

Pas vraiment. Une fois la phase « bébé » passée, j’ai très rapidement fait en sorte de ne préparer qu’un seul repas pour tout le monde. D’abord par souci de praticité, mais aussi parce que je tiens à ce que le moment du repas soit partagé : c’est mon côté tradi ! On parle des légumes ou des épices utilisés, on commente si on aime ou pas, et puis on discute aussi de la journée de chacun. C’est vraiment un moment qui m’est cher où je fais en sorte que l’on se retrouve tous les quatre assis ensemble le plus souvent possible, quitte à dîner tard.

Et puis je viens du Sud-Ouest : on ne rigole pas avec la nourriture dans ma famille, on adore cuisiner, et absolument tout tourne autour de ça ! Du coup, j’ai plutôt légèrement adapté certaines de mes recettes au niveau de la présentation pour les rendre plus attrayantes pour les enfants (le poisson sous forme de boulettes par exemple) ou pour les réaliser plus rapidement (un risotto en 9 minutes dans ma cocotte minute). C’est vrai que je suis toujours à la recherche d’astuces ou techniques pour varier et gagner du temps, mais dans l’ensemble, je n’ai pas vraiment changé la façon dont je cuisine.

Lucy's children

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Coleslaw gingembre et aneth

Je ne sais pas ce que mon corps essaie de me dire, mais en ce moment je fais une fixation sur les Brassicacées et je ne rêve que de chou-fleur, de brocoli, de chou-rave, de kale, et de toutes sortes de choux.

J’ai fait tellement de chou-fleur à la Mary Celeste que mon four a arrêté de les compter ; j’ai fait sauter du brocoli avec des patates douces ; j’ai coupé du chou-rave en tranches pour les tartiner de tartare d’algues (celui du French Market Cookbook) et en dés pour une salade de lentilles ; j’ai fait rôtir du chou frisé et planté du kale sur mon micro-balcon en rêvant aux 50 utilisations que je pourrai en faire ; j’ai fait rôtir du chou vert avec les derniers fenouils de l’été et les premiers potimarrons de l’automne ; et j’ai fait beaucoup, beaucoup, beaucoup de coleslaw.

Une salade de chou émincé est en effet la façon la plus simple de transformer un chou vert en quelque chose de frais et satisfaisant pour aller avec des oeufs durs ou un reste de poulet rôti.

Il faut juste s’y prendre un tout petit peu à l’avance, parce que le chou a d’abord besoin de reposer dans un peu de sel pour être vraiment détendu. C’est la clé d’un texture croquante mais qui ne vous agresse pas le palais, et ça permet d’assaisonner le chou de façon idéale.

Une salade de chou émincé est le chemin le plus court vers quelque chose de frais et satisfaisant pour aller avec des oeufs durs ou un reste de poulet rôti.

On peut imaginer une infinité de variations sur le thème du coleslaw, mais en ce moment c’est cette version au gingembre et à l’aneth que je préfère. Au départ, j’ai réuni ces deux saveurs un peu par hasard — en mode voyons-voir-ce-qu’il-y-a-dans-le-frigo — et l’accord était tellement vif et parfumé que je l’ai reproduit plusieurs fois depuis.

Je fais parfois des coleslaws végétaliens avec une sauce simple au tahini, mais l’assaisonnement de celui-ci est construit sur une base de mayonnaise : pas dans les quantités astronomiques que certaines recettes préconisent, juste assez pour que ce soit satisfaisant. J’avoue que je ne fais pas de mayonnaise maison pour ce coleslaw, j’utilise cette mayonnaise bio tout à fait bonne que j’ai récemment découverte ; vous pouvez la remplacer par du yaourt si vous préférez.

Participez à la conversation !

Et vous, êtes-vous sujets à l’obsession des crucifères ? Comment aimez-vous les cuisiner ? Et qu’est-ce que vous mettriez dans votre coleslaw idéal ?

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Ananas rôti à la vanille et crème fouettée coco

En 2005, Maxence et moi sommes allés passer quelques jours à New York pour que je puisse rencontrer l’éditrice qui allait publier mon premier livre. Je venais de poser ma démission, il ne me restait que quelques semaines avant de commencer à écrire à temps plein, et cette escapade euphorique me préparait au grand saut.

Mon éditrice m’avait invitée avec mon agent* chez Jean-Georges pour un sublime déjeuner dans la salle innondée de soleil, et huit ans plus tard je me souviens encore de ce repas dans tous ses détails. Et parmi les choses qui m’ont le plus marquée, il y avait cet ananas frais taillé en salle qui nous a été servi en pré-dessert.

J’étais à deux doigts d’applaudir quand on nous a apporté des tranches d’ananas parfaites, saupoudrées de feuilles de menthe et de pétales de rose crystallisées.

Travaillant sur un chariot à proximité de notre table, notre serveur a commencé par couper le bas du fruit. Il y a planté deux fourchettes en face à face, pour lui servir de poignée pendant qu’il réalisait le reste de l’opération sans toucher terre. Avec un simple couteau dans sa main droite, il a alors taillé l’écorce, puis retiré les « yeux » du fruit en découpant un long ruban se déroulant en spirale autour de l’ananas. Emerveillée par sa dextérité, j’étais à deux doigts d’applaudir quand il nous a apporté des tranches parfaites, saupoudrées de feuilles de menthe et de pétales de rose crystallisées.

Ananas à la Jean-Georges sur Chocolate & Zucchini

C’est donc avec une pensée spéciale pour ce serveur que j’ai récemment taillé mon propre ananas en vue de servir un ananas rôti à des amis. J’ai reconstitué la technique en me basant sur mes souvenirs, mais si vous voulez vous-même tenter le coup, je vous recommande cette video ou ces instructions en image.

Une fois l’ananas taillé, je l’ai découpé en six beaux quartiers que j’ai badigeonnés d’un sirop de miel à la vanille, parfumé avec la vanille que j’affectionne, un peu de rhum et du jus de citron. J’ai ensuite mis les morceaux à rôtir au four jusqu’à ce qu’ils soient confits, leur saveur intensifiée et leur jus au bord du caramel.

J’aurais pu servir cet ananas rôti avec un peu de crème fraîche ou de la glace à la noix de coco, mais j’ai finalement opté pour la crème fouettée coco dont j’avais entendu parler ici et là. L’idée, c’est de ne garder que la partie « solide » d’une boîte de lait de coco, et de la fouetter comme pour une crème Chantilly ordinaire. (Ce tutoriel m’a bien aidée, surtout l’astuce qui consiste à réfrigérer la boîte la tête en bas.)

Cette crème fouettée coco a été une révélation : aérée et délicieuse, elle peut être servie dans son plus simple appareil, sans ajout de sucre ni d’arôme. Elle était parfaite pour accompagner l’ananas rôti, mais je l’imagine tout aussi bien avec des carrés aux pommes ou une tranche de fondant au chocolat.

* Ça me fait toujours un peu bizarre de dire « mon agent », j’ai l’impression de faire ma Scarlett Johansson, mais c’est comme ça : aux Etats-Unis, pour publier des livres, il est quasi indispensable d’être représenté par un agent, et c’est d’ailleurs une très bonne chose à plein de points de vue.

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