L’Omelette à un oeuf

Ce que j’adore dans les livres de cuisine, c’est quand je tombe sur une idée qui me fait m’exclamer, « Mais comment n’y ai-je pas pensé plus tôt ? » A partir du moment où un livre me procure au moins un de ces petits éclairs de génie, même tout petit petit, je considère que j’en ai eu pour mon argent.

L’omelette à un oeuf dont je veux vous parler aujourd’hui fait partie de ces brillantes idées, et celle-ci vient du livre The River Cottage Baby and Toddler Cookbook de Nikky Duffy, un livre que j’aime beaucoup.

Vous l’aurez deviné, il s’adresse aux parents de jeunes enfants et commence par un chapitre copieux sur la façon de les nourrir, dont le ton est d’ailleurs plutôt raccord avec mes propres opinions sur cette épineuse question*. Mais le gros du livre est consacré à des recettes pensées pour que l’on puisse cuisiner la même chose pour les enfants et les adultes, en expliquant comment les adapter pour que les uns et les autres y trouvent leur compte.

The River Cafe Baby and Toddler Cookbook
Photographie de Georgia Glynn Smith.

C’est plein de plats simples, sains, et néanmoins tentants — polpette de courgette, hash de porc à la pomme, tarte feuilletée aux épinards et à l’oignon — organisés par saison, mais la recette que j’ai adoptée en premier, c’est un basique pour toute l’année qu’elle appelle la Mini Omelette : un oeuf simplement battu que l’on fait cuire à la poêle sans mélanger, avec une touche de fromage et d’herbes si on veut.

Le résultat, c’est une petite crêpe d’oeuf toute fine, brun-doré et bien souple, que l’on peut utiliser de plein de façons :

– Coupée en lanières, ou bien roulée bien serré et tranchée pour donner à un jeune enfant,

– Recouverte de la tartinade de son choix (disons, du houmous de betterave, du poicamole ou de la muhammara), roulée, et mangée juste comme ça, ou bien tranchée pour être servie à l’apéro ou déposée sur une salade,

– Garnie des ingrédients de son choix (et particulièrement une salade croquante comme un coleslaw gingembre et aneth ou des carottes râpées à l’avocat) et repliée comme une tortilla,

– Coupée en deux demi-lunes, à garnir, rouler et engouffrer comme un temaki.

Toutes ces idées sont hautement transportables, et comme l’omelette à un oeuf se mange avec autant de plaisir chaude que froide, c’est la nouvelle meilleure amie de votre bento box.

Je précise que je n’utilise pas de poêle anti-adhésive pour cette recette ; d’ailleurs je n’ai plus de poêle antiadhésive du tout. Ce que j’utilise pour les oeufs maintenant, c’est cette petite poêle en acier de la marque De Buyer que j’ai achetée l’année dernière. Elle est de belle facture, agréable à prendre en main, fabriquée en France, et devient de plus en plus antiadhésive au fur et à mesure qu’elle se culotte.

Participez à la conversation !

Vous en feriez quoi, vous, de cette omelette à un oeuf ? Et quelle est la dernière idée brillante que vous ayez glanée dans un livre de cuisine ?

Omelette à un oeuf

* Si vous voulez vous faire une idée plus approfondie de l’approche de l’auteur, vous pouvez lire cette interview.

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Où faire aiguiser ses couteaux à Paris ?

Il y a quelques mois, j’ai lu une interview d’Yves Charles, le propriétaire des couteaux Perceval, dont il m’a été donné d’admirer le superbe 9.47 à quelques bonnes tables parisiennes.

Dans l’interview il évoque l’aiguisage des couteaux, et l’importance de confier cette tâche à un vrai pro, pour ne pas risquer de se retrouver avec une lame fusillée (sans mauvais jeu de mot). Je suis plutôt assez d’accord, n’ayant eu que des résultats mitigés avec les différents outils que j’ai essayés au fil des années.

J’ai d’ailleurs reçu le même conseil dans un magasin de couteaux où je me suis rendue lorsque j’étais en Californie à l’automne : si on prend bien soin de ses couteaux, si on les lave à la main et qu’on les range convenablement — dans un bloc à couteaux, dans leur boîte d’origine, ou glissés dans des protège-lames si on doit comme moi les mettre dans un tiroir — on peut les garder bien aiguisés pendant des mois et des mois, et ne les faire affûter qu’une fois par an. Ça ne coûte pas très cher, et la vie des couteaux s’en trouve significativement prolongée.

A vrai dire, j’avais envie de faire aiguiser mes couteaux chez un professionnel depuis un bon moment, mais je ne savais pas à qui m’adresser. Donc quand j’ai lu qu’Yves Charles affirmait qu’à Paris, « il n’y a pas plus de trois adresses sérieuses pour faire aiguiser ses couteaux, » je brûlais de savoir desquelles il s’agissait.

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Le Meilleur de 2013

Le granola du matin chez In De Wulf.

Je me souviendrai de 2013 comme l’année où Chocolate & Zucchini a soufflé ses 10 bougies, et comme l’année où mon livre The French Market Cookbook a été publié et reçu avec un accueil des plus gratifiants (bonne nouvelle, il sortira chez Hachette Cuisine en fin d’année 2014 !).

C’est aussi l’année qui m’a vue travailler sur une toute nouvelle version du site — j’ai hâte de vous la dévoiler enfin ! — et sur un nouveau projet de livre dont je vous reparlerai bientôt (petit indice).

En 2013, j’ai aussi eu la chance de passer des vacances à deux de mes endroits préférés de la planète, la Corse et San Francisco, ce qui me fait un peu l’effet d’avoir gagné au Loto deux fois dans l’année.

Au-delà de ces événements marquants, une pluie de petits bonheurs ont illuminé mon quotidien, et voici quelques uns de mes préférés :

Nouveaux endroits préférés pour dîner à Paris : Bones et Mary Celeste.

Nouveaux ustensiles préférés : mes spatules Earlywood, mon sublime couteau de chef et ma râpe à cannelle.

Parmi les petits bonheurs qui ont illuminé mon quotidien, voici quelques-uns de mes préférés.

Nouveaux chocolats préférés : le chocolat noir non conché de Nicolas Berger pour Alain Ducasse et le chocolat bio Marou du Vietnam (surtout le 70% du delta du Mékong).

Meilleur petit déjeuner : Le buffet entièrement fait maison proposé chez In De Wulf quand on y passe la nuit (voir photo ci-dessus).

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Favoris de décembre

"The Sea", un parcours découverte d'algues mangé chez El Bulli.

Quelques-unes de mes trouvailles et lectures préférées du mois dernier :

~ Et Ferran Adrià, qu’est-ce qu’il fabrique ces temps-ci ?

~ Le pouvoir des livres de cuisine.

~ Comment avoir un beach body.

~ Le projet Parisianer.

~ Les 100 livres marquants de 2013 selon le New York Times.

~ Comme faire des amandes au chocolat (je recommande cette méthode facile pour sabler les amandes).

~ Et quelques « best of » des livres de cuisine de 2013 qui m’ont fait l’honneur d’inclure The French Market Cookbook : Les Favorite cookbooks, by region de Love and Lemons, les Best Healthy Cookbooks for 2013 de Eat Chic Chicago, la 2013 Recommended Books List de Simply Recipes, les Best Cookbooks of 2013 de Red Online, les 10 Best Cookbooks of 2013 de Yoga Journal, et le Gift guide for cookbook lovers de The Corner Kitchen.

Cookies noix et chocolat

Dimanche après-midi, je me suis réveillée d’une sieste avec une envie de biscuits comme il m’en prend souvent en cette saison.

J’ai à tout moment dans la tête une liste d’ingrédients nouvellement acquis que je brûle d’utiliser, et je les ai donc passés en revue dans la brume de mon réveil. Au premier rang se pressaient en criant « Moi ! Moi ! Moi ! » les noix brisées que j’ai trouvées à vil prix au magasin bio — si c’est pour les hacher, pourquoi payer plus cher des cerneaux entiers ? — et un beau sachet de chocolat râpé de la manufacture bean-to-bar d’Alain Ducasse*, que je mangeais jusqu’ici à la cuillère en attendant de lui trouver une utilisation plus respectable.

Des biscuits noix et chocolat ; voilà donc ce que j’allais faire.

Une fois les biscuits refroidis grâce à la méthode express dite « du rebord de fenêtre », nous avons tous convenu qu’ils valaient la peine d’attendre.

Je voulais partir d’une base toute simple qui me donnerait en moins d’une heure (et un seul bol à laver) une fournée prête à être dégustée, et il me fallait quelque chose de raisonnablement sain pour que je puisse en donner à un enfant d’un an et demi sans craindre une visite surprise de la brigade d’inspection des parents indignes. La recette de ces cookies aux noix et aux dattes, que je fais régulièrement depuis quelques années, répondait en tout point au cahier des charges.

De la farine de riz et des flocons de millet, un tant pour tant de noix finement hachées et de chocolat râpé, une touche de cannelle [sc:cinnamon_link] et une pincée de sel sur le dessus : voilà des cookies rapidement préparés, façonnés en petits palets, et enfournés. La vraie difficulté ? Trouver des activités suffisamment attrayantes pour distraire ledit enfant, qui aurait sinon passé l’intégralité du temps de cuisson devant le four à répéter, avec une urgence croissante, « Gâteau ! Gâteau ! Gâteau ! »

Et une fois les biscuits refroidis grâce à la méthode express dite « du rebord de fenêtre », nous avons tous convenu qu’ils valaient la peine d’attendre : croustillants sur les bords et tendres au milieu, riches de l’accord idéal de la noix et du chocolat, ils se sont avérés parfaits pour accompagner la séance de décoration du sapin qui s’est tenue plus tard ce jour-là, avec un verre de cidre chaud aux épices pour les grands.

Participez à la conversation !

Et vous, qu’auriez-vous fait avec les noix brisées et le chocolat râpé ? (Il m’en reste.) Et quelles sont les douceurs que vous aimez préparer à cette époque de l’année ?

[sc:cinnamon_note]

Biscuits noix et chocolat

* J’ai reçu le chocolat râpé du service de relations presse d’Alain Ducasse, sans obligation d’en parler. Toutes les opinions exprimées sont les miennes.

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