Où faire aiguiser ses couteaux à Paris ?

Il y a quelques mois, j’ai lu une interview d’Yves Charles, le propriétaire des couteaux Perceval, dont il m’a été donné d’admirer le superbe 9.47 à quelques bonnes tables parisiennes.

Dans l’interview il évoque l’aiguisage des couteaux, et l’importance de confier cette tâche à un vrai pro, pour ne pas risquer de se retrouver avec une lame fusillée (sans mauvais jeu de mot). Je suis plutôt assez d’accord, n’ayant eu que des résultats mitigés avec les différents outils que j’ai essayés au fil des années.

J’ai d’ailleurs reçu le même conseil dans un magasin de couteaux où je me suis rendue lorsque j’étais en Californie à l’automne : si on prend bien soin de ses couteaux, si on les lave à la main et qu’on les range convenablement — dans un bloc à couteaux, dans leur boîte d’origine, ou glissés dans des protège-lames si on doit comme moi les mettre dans un tiroir — on peut les garder bien aiguisés pendant des mois et des mois, et ne les faire affûter qu’une fois par an. Ça ne coûte pas très cher, et la vie des couteaux s’en trouve significativement prolongée.

A vrai dire, j’avais envie de faire aiguiser mes couteaux chez un professionnel depuis un bon moment, mais je ne savais pas à qui m’adresser. Donc quand j’ai lu qu’Yves Charles affirmait qu’à Paris, « il n’y a pas plus de trois adresses sérieuses pour faire aiguiser ses couteaux, » je brûlais de savoir desquelles il s’agissait.

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Le Meilleur de 2013

Le granola du matin chez In De Wulf.

Je me souviendrai de 2013 comme l’année où Chocolate & Zucchini a soufflé ses 10 bougies, et comme l’année où mon livre The French Market Cookbook a été publié et reçu avec un accueil des plus gratifiants (bonne nouvelle, il sortira chez Hachette Cuisine en fin d’année 2014 !).

C’est aussi l’année qui m’a vue travailler sur une toute nouvelle version du site — j’ai hâte de vous la dévoiler enfin ! — et sur un nouveau projet de livre dont je vous reparlerai bientôt (petit indice).

En 2013, j’ai aussi eu la chance de passer des vacances à deux de mes endroits préférés de la planète, la Corse et San Francisco, ce qui me fait un peu l’effet d’avoir gagné au Loto deux fois dans l’année.

Au-delà de ces événements marquants, une pluie de petits bonheurs ont illuminé mon quotidien, et voici quelques uns de mes préférés :

Nouveaux endroits préférés pour dîner à Paris : Bones et Mary Celeste.

Nouveaux ustensiles préférés : mes spatules Earlywood, mon sublime couteau de chef et ma râpe à cannelle.

Parmi les petits bonheurs qui ont illuminé mon quotidien, voici quelques-uns de mes préférés.

Nouveaux chocolats préférés : le chocolat noir non conché de Nicolas Berger pour Alain Ducasse et le chocolat bio Marou du Vietnam (surtout le 70% du delta du Mékong).

Meilleur petit déjeuner : Le buffet entièrement fait maison proposé chez In De Wulf quand on y passe la nuit (voir photo ci-dessus).

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Favoris de décembre

"The Sea", un parcours découverte d'algues mangé chez El Bulli.

Quelques-unes de mes trouvailles et lectures préférées du mois dernier :

~ Et Ferran Adrià, qu’est-ce qu’il fabrique ces temps-ci ?

~ Le pouvoir des livres de cuisine.

~ Comment avoir un beach body.

~ Le projet Parisianer.

~ Les 100 livres marquants de 2013 selon le New York Times.

~ Comme faire des amandes au chocolat (je recommande cette méthode facile pour sabler les amandes).

~ Et quelques « best of » des livres de cuisine de 2013 qui m’ont fait l’honneur d’inclure The French Market Cookbook : Les Favorite cookbooks, by region de Love and Lemons, les Best Healthy Cookbooks for 2013 de Eat Chic Chicago, la 2013 Recommended Books List de Simply Recipes, les Best Cookbooks of 2013 de Red Online, les 10 Best Cookbooks of 2013 de Yoga Journal, et le Gift guide for cookbook lovers de The Corner Kitchen.

Cookies noix et chocolat

Dimanche après-midi, je me suis réveillée d’une sieste avec une envie de biscuits comme il m’en prend souvent en cette saison.

J’ai à tout moment dans la tête une liste d’ingrédients nouvellement acquis que je brûle d’utiliser, et je les ai donc passés en revue dans la brume de mon réveil. Au premier rang se pressaient en criant « Moi ! Moi ! Moi ! » les noix brisées que j’ai trouvées à vil prix au magasin bio — si c’est pour les hacher, pourquoi payer plus cher des cerneaux entiers ? — et un beau sachet de chocolat râpé de la manufacture bean-to-bar d’Alain Ducasse*, que je mangeais jusqu’ici à la cuillère en attendant de lui trouver une utilisation plus respectable.

Des biscuits noix et chocolat ; voilà donc ce que j’allais faire.

Une fois les biscuits refroidis grâce à la méthode express dite « du rebord de fenêtre », nous avons tous convenu qu’ils valaient la peine d’attendre.

Je voulais partir d’une base toute simple qui me donnerait en moins d’une heure (et un seul bol à laver) une fournée prête à être dégustée, et il me fallait quelque chose de raisonnablement sain pour que je puisse en donner à un enfant d’un an et demi sans craindre une visite surprise de la brigade d’inspection des parents indignes. La recette de ces cookies aux noix et aux dattes, que je fais régulièrement depuis quelques années, répondait en tout point au cahier des charges.

De la farine de riz et des flocons de millet, un tant pour tant de noix finement hachées et de chocolat râpé, une touche de cannelle [sc:cinnamon_link] et une pincée de sel sur le dessus : voilà des cookies rapidement préparés, façonnés en petits palets, et enfournés. La vraie difficulté ? Trouver des activités suffisamment attrayantes pour distraire ledit enfant, qui aurait sinon passé l’intégralité du temps de cuisson devant le four à répéter, avec une urgence croissante, « Gâteau ! Gâteau ! Gâteau ! »

Et une fois les biscuits refroidis grâce à la méthode express dite « du rebord de fenêtre », nous avons tous convenu qu’ils valaient la peine d’attendre : croustillants sur les bords et tendres au milieu, riches de l’accord idéal de la noix et du chocolat, ils se sont avérés parfaits pour accompagner la séance de décoration du sapin qui s’est tenue plus tard ce jour-là, avec un verre de cidre chaud aux épices pour les grands.

Participez à la conversation !

Et vous, qu’auriez-vous fait avec les noix brisées et le chocolat râpé ? (Il m’en reste.) Et quelles sont les douceurs que vous aimez préparer à cette époque de l’année ?

[sc:cinnamon_note]

Biscuits noix et chocolat

* J’ai reçu le chocolat râpé du service de relations presse d’Alain Ducasse, sans obligation d’en parler. Toutes les opinions exprimées sont les miennes.

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Beurre d’amande croustillant avec une pointe de sel

Lorsque j’ai l’occasion de passer des vacances dans un appartement qui n’est pas le mien, ma toute première priorité une fois les bagages posés est de me procurer de quoi petit-déjeuner le lendemain matin. Et lorsque nous sommes arrivés à San Francisco le mois dernier, c’est au Bi-Rite Market que nous avons eu le bonheur de faire nos courses.

J’ai d’abord choisi une brassée de pommes bio en direct du producteur dans les paniers à l’entrée du magasin, puis j’ai attrapé un demi-gallon (!) de jus d’orange dans les armoires réfrigérées, et pour finir je me suis dirigée vers le rayon des nut butters — les purées d’oléagineux, comme on est bien obligé de les appeler en français.

Le sel exhausse la saveur des amandes, et le croustillant grillé des pépites d’amandes donne à l’ensemble une gourmandise irrésistible.

Là, j’ai étudié la sélection en détail, examiné un pot puis un autre, comparé les ingrédients et les prix, et finalement jeté mon dévolu sur le beurre d’amande croustillant et légèrement salé de chez G.L. Alfieri. J’adoooore le beurre de cacahuète croustillant et légèrement salé qu’on trouve facilement aux Etats-Unis, mais je n’avais jamais goûté en version beurre d’amande ; il était urgent de rectifier la situation.

Ce choix s’est révélé être l’un des plus savoureux souvenirs de notre voyage : la base de beurre d’amande était merveilleusement parfumée, le dosage de sel parfait, et les petits morceaux d’amandes croquants, ma foi… quel Schtroumpf grincheux n’aime pas les petits morceaux d’amandes croquants ?

On s’est descendu le pot à une allure telle qu’il a vite fallu en acheter un autre, et le premier projet culinaire auquel je me suis attelée à mon retour a été de recréer ce beurre d’amande avec les ingrédients disponibles en France : en effet, on a ici le choix entre la purée d’amandes blanches et la purée d’amandes complètes, mais pour ce qui est du sel et des petits morceaux d’amandes croquants, bernique.

Il m’a fallu quelques essais, mais j’ai fini par trouver ma formule idéale, en partant sur une base de purée d’amandes complètes de chez Jean Hervé : elle est faite avec des amandes de Sicile moulues à la meule de pierre à basse température, et c’est la plus proche en goût du beurre d’amande d’Alfieri ; celle qui est vendue sous la marque Naturalia est un peu moins chère, mais je trouve son parfum d’amande moins raffiné. A cela j’ai ajouté des amandes avec peau, torréfiées et hachées de façon aussi uniforme que possible (voir note dans la recette), ainsi que du sel gris.

C’est une préparation toute simple, mais qui élève le beurre d’amande ordinaire, lisse et nature, à un tout autre niveau : le sel exhausse la saveur des amandes, et le croustillant grillé des pépites d’amandes donne à l’ensemble une gourmandise irrésistible.

Et c’est un composant-clé de mon petit déjeuner préféré du moment : une pomme croquante et acidulée coupée en lamelles, que je saupoudre généreusement de cannelle vietnamienne râpée minute [sc:cinnamon_link], et que je trempe une à une dans une bonne cuillerée de mon beurre d’amande croustillant et légèrement salé. C’est à la fois rafraîchissant et satisfaisant, et ça me fait tenir sans problème jusqu’à l’heure du déjeuner.

Bon, j’ai aussi rapporté un joli pot de ce beurre de cacahuète et noix de pécan avec du miel et du sel, de chez Big Spoon Roasters, et cela risque fort d’être mon prochain projet Pimp My Nut Butter*.

* Allusion à l’émission culte Pimp My Ride diffusée sur MTV, dans laquelle une équipe de mécanos rénove des voitures pourries à grands renforts d’accessoires clinquants. Le verbe to pimp, qui faisait à l’origine référence au proxénétisme, a ainsi pris une nouvelle signification, celle de relooker quelque chose, de l’améliorer.

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