Trucs et Astuces

Comment découper une grenade (en 4 étapes simplissimes)

Quand j’étais à San Francisco il y a quelques semaines, j’ai vu mon amie de longue date Elise, qui est arrivée avec un petit sachet de biscotti au chocolat faits maison, et quelques fruits de son jardin.

Parmi ces fruits, il y avait une grenade, et j’ai mis un moment à m’en remettre. Comme j’ai grandi à Paris, la grenade reste pour moi un fruit ultra exotique, que j’imagine confusément pousser dans quelque forêt tropicale avec des oiseaux multicolores et des singes qui sautent d’un arbre à l’autre — le genre de fruit dont je fais une consommation modérée, à cause de l’empreinte carbone.

Le jus de grenade est d’une couleur sublime, certes, mais souhaitez-vous vraiment en consteller vos vêtements ?

Et pourtant j’adore ça. J’aime croquer dans les petites graines qui éclatent d’un jus acidulé, et j’aime en saupoudrer sur les légumes mijotés et les salades, en particulier cette salade de kale à l’avocat et à la coriandre que j’ai faite plusieurs fois à San Francisco.

Comment découper une grenade ?

J’ai donc reçu cette grenade locale avec une joie non feinte, et au moment où je m’apprêtais à la couper pour en extraire les graines — debout devant le beau plan de travail en marbre de Heidi — j’ai décidé de prendre quelques photos pour vous donner la technique si pratiquez peu le dégoupillage de grenade (je ne pouvais pas ne pas la faire).

Je viens d’entendre parler d’une technique qui consiste à tabasser la grenade à la cuillère en bois et j’essaierai à une prochaine occasion, même si je ne suis pas convaincue que ça fasse gagner tant de temps que ça. (Et puis, quelle agressivité !)

0. Avant de commencer, mettez un tablier et remontez vos manches. Le jus de grenade est d’une couleur sublime, certes, mais souhaitez-vous en consteller vos vêtements ?

Grenade

1. Avec un couteau bien aiguisé, découpez le haut et le bas du fruit, juste pour dévoiler les graines. Pratiquez ensuite quatre entailles verticales tout autour du fruit, en coupant dans toute l’épaisseur de l’écorce mais en vous arrêtant juste au moment d’atteindre les graines.

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Pourquoi les aliments collent-ils à mon couteau ? (Et comment les en empêcher.)

"Mamaaaan, la courgette elle fait rien qu'à coller à mon couteau !"

J’aime cuisiner pour la même raison que certains aiment tricoter : ça vous sollicite suffisamment pour que vous n’ayez pas à penser à la paix dans le monde, mais ça vous laisse suffisamment de bande passante pour vagabonder, tenir des conversations imaginaires, tourner et retourner des phrases dans votre tête (tout le monde fait ça, rassurez-moi ?) et d’une façon générale, vaquer à vos petites affaires dans le confort de votre esprit.

La préparation des légumes provoque invariablement des monologues intérieurs de ce type, et ces derniers temps ils ont souvent été dominés par la question suivante : pourquoi les aliments collent-ils à mon couteau, et que faire pour les en empêcher ?

Vous connaissez sans doute le phénomène : dès que je coupe quelque chose (par exemple un oignon ou une courgette), les morceaux que je viens de couper ont tendance à coller au côté droit de la lame (je suis droitière), de telle sorte que quand je découpe la tranche suivante, les morceaux collés sont poussés vers le haut par la nouvelle tranche, et retombent à droite de la lame (pas dramatique), ou bien roulent de la planche à découper et finissent parfois par terre (agaçant), ou encore retombent à gauche de la lame, et dans ce cas il y a des chances pour que je les recoupe à nouveau quelques instants plus tard (grrrr).

Après avoir composé un email imaginaire pendant quelques séances de tranchage de courgettes (je mange beaucoup de courgettes), je me suis enfin décidée à écrire à Peter Hertzmann, le très érudit créateur du site à la carte et du blog associé, professeur de cuisine, et auteur de l’indispensable Knife Skills Illustrated, dont il m’a offert un exemplaire lorsque nous nous sommes vus à San Francisco il y a quelques années. Evidemment, Peter avait la réponse à ma question et je vous la livre ici, avec quelques autres astuces que j’ai retenues pendant mes recherches.

Alors, pourquoi les aliments collent-ils à mon couteau ?

Cela s’explique principalement par la tension superficielle, un phénomème physique qui conduit la surface des liquides à résister à une force externe. Dans notre cas, cela explique que les aliments qui contiennent beaucoup d’eau (et nombre de légumes en sont composés à plus de 90%) créent des tranches dont la surface, très humide, adhère au plat de la lame.

Comment faire pour les en empêcher ?

Vous pouvez décider de ne plus manger que des aliments séchés — un régime saucisson sec et crackers vous fera sans doute le plus grand bien — ou vous pouvez adopter une combinaison de ces trois stratégies :

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Noisettes grillées : Comment torréfier et monder les noisettes

La noisette est probablement le fruit à coque qui illustre de la façon la plus éclatante l’intérêt de la torréfaction.

Les noisettes non grillées qu’on achète sont généralement, il faut bien le dire, un peu molles et un peu fades, comme une ébauche d’elles-mêmes. Mais après un petit séjour au four, tout est oublié : la saveur des noisettes grillées est exaltée, l’excès d’humidité s’évapore, et on obtient des pépites croustillantes et diablement goûteuses.

Le bonus de la torréfaction, c’est qu’elle permet de monder les noisettes pendant qu’on y est, en les frottant dans un torchon pour que la peau, un peu amère, se détache en mille petits flocons qu’il vaut mieux éviter de renverser sur le carrelage de la cuisine, croyez-moi.

Que faire avec ces noisettes grillées ?

La grande majorité des noisettes que je torréfie et monde de cette façon finissent accompagnées de fruits séchés (pruneaux, figues, poires ou dates, comme expliqué dans ce billet sur les cadeaux qui se mangent) en guise de snack dans l’après-midi. Mais j’aime tout autant les mettre dans un Chou-fleur rôti à la Mary Celeste, les utiliser dans ce Gratin de nectarine à la noisette, ou les moudre pour faire du dukkah, un super condiment égyptien.

Participez à la conversation !

Avez-vous l’habitude de torréfier et monder les fruits à coque avec lesquels vous cuisinez ? Et quelle est votre façon préférée d’utiliser les noisettes ?

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Carottes râpées, de trois façons

Carottes râpées

Nous avons donc sauté à pieds joints dans l’été sans passer par la case printemps, et avec les températures de quasi-canicule* de ces derniers jours, c’est la fête des plats froids et des crudités.

Je suis une fan de longue date des salades de carottes râpées — quand j’étais petite, c’était la seule façon de me faire manger des carottes — et je me suis récemment intéressée aux différentes méthodes que l’on peut utiliser pour les râper.

Je n’utilise que rarement l’accessoire râpe de mon robot : pour des petites quantités, je trouve ça trop pénible à sortir, nettoyer et ranger.

Pendant longtemps, j’utilisais la face à gros trous de ma râpe à quatre faces (comme celle-ci) et j’étais assez contente du résultat, même si ce n’était pas idéal pour les grosses carottes un peu ligneuses, ni celles qui ont été ramollies par un trop long séjour au frigo**.

Carottes râpées avec une râpe à quatre faces.

Carottes râpées avec une râpe à quatre faces.

Et puis un jour, j’en ai eu marre de la râpe à quatre faces, et j’ai opté pour l’approche plus radicale qui consiste à hacher les carottes crues dans mon mini-hachoir (celui de mon kit mixeur-plongeur bien-aimé). C’est sacrément bruyant, mais en quelques secondes c’est plié, et on obtient une texture de semoule — plus ou moins fine selon les goûts — qui est très agréable.

Carottes hâchées au mixeur.

Carottes hâchées au mixeur.

Mais récemment, je suis passée à la méthode que je préfère maintenant : j’utilise ma mandoline avec la lame transversale en forme de peigne. On obtient des petites allumettes de carotte parfaitement dessinées, ce qui est non seulement très joli, mais aussi d’un croquant optimal.

Carottes râpées à la mandoline.

Carottes râpées à la mandoline.

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40 Idées de recettes en 5 ingrédients ou moins

Il y a deux semaines, je vous ai parlé de l’excellent livre de Jules Clancy, 5 Ingredients, 10 Minutes, et je vous ai proposé d’en gagner un exemplaire avec un petit concours de recettes en 5 ingrédients.

Vous avez ainsi proposé une quarantaine de recettes qui ont toutes l’air délicieuses et qui donnent une idée enthousiasmante de votre quotidien culinaire. Il m’a été très difficile de n’en retenir que trois — pourquoi diable me suis-je mise dans une telle situation ? — mais puisqu’il le fallait, j’ai choisi les boulettes de sardines de Pierre Pozi, le tofu sauté, kale et nouilles de Ms. C et la mujaddara de Rakhi (les deux dernières ont été déposées dans la version anglaise du concours). Félicitations ! Vous recevrez bientôt votre exemplaire de 5 Ingredients, 10 Minutes.

Et pour vous remercier tous pour vos précieuses contributions, j’ai rassemblé les formules de vos recettes en une masterlist dans laquelle nous pourrons tous piocher ; les détails des recettes se trouvent dans les commentaires du billet d’origine. (Si vous lisez l’anglais, vous trouverez encore plus d’idées en 5 ingrédients dans la masterlist en anglais.)

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