Voici l’une de mes feuilles de salade préférées, la ficoïde glaciale, Mesembryanthemum cristallinum de son doux nom latin.
Elle est issue d’une plante grasse feuillue originaire d’Afrique du Sud, qui appartient à la même famille que la tétragone dont je vous parlais il y a quelques temps et que j’aime aussi beaucoup.
Les feuilles de la ficoïde glaciale sont épaisses et charnues, avec une apparence givrée, comme si elles étaient recouvertes de gouttelettes de rosée. Selon la variété, elles peuvent être plates et grandes comme la main (voir photo ci-dessus), ou plus petites et vendues en grappes sur la tige. Les grandes feuilles, je les découpe en rubans dans la diagonale ; je laisse les petites entières, en retirant les parties de la tige qui seraient un peu coriaces.
Dans les deux cas, les feuilles sont croquantes, juteuses et rafraîchissantes, avec un goût légèrement acide et iodé.
Du fait de cette saveur marine, les chefs associent souvent la ficoïde glaciale aux fruits de mer — noix de Saint-Jacques ou huîtres, par exemple — mais j’aime autant la manger simplement en salade, assaisonnée d’une vinaigrette japonisante faite avec du vinaigre de riz, de la sauce de soja et de l’huile de sésame. On peut ajouter au choix une carotte râpée, de fins batonnets de concombre, une poignée de pommes de terre grenaille, et un oeuf poché par dessus.
Il paraît que la ficoïde glaciale se plaît dans des sols plutôt secs et qu’elle fait une belle plante ornementale, mais il ne faudrait pas que ça vous empêche de manger ses feuilles au fur et à mesure.
L’avez-vous déjà rencontrée, cette ficoïde glaciale ? Comment était-elle servie, ou qu’en avez-vous fait ? De quelles autres feuilles de salade intéressantes guettez-vous l’apparition, maintenant que le printemps est là ?
Ce billet a été publié pour la première fois en avril 2012 et mis à jour en juillet 2016.