Kit minimaliste pour cuisiner en vacances

Je vais voyager un peu ces prochaines semaines et j’aurai l’occasion de cuisiner dans une ou deux cuisines de location. En pareilles circonstances, je me suis assez souvent retrouvée face à des couteaux bas de gamme émoussés et des spatules en plastique toutes fondues pour emporter, cette fois-ci, un petit kit d’essentiels dans mes bagages.

Comme je voyage avec deux jeunes enfants qui, eux aussi, ont besoin de leur kit d’essentiels — excavatrices, doudous, et singes en peluche inclus — mon défi est de faire aussi léger que possible, donc j’ai décidé d’emporter :

~ Mon couteau d’office, fraîchement aiguisé : les maisons de location ne contiennent jamais, jamais, jamais de couteau digne de ce nom, et comme la cuisine c’est avant tout couper, parer, trancher, émincer et hacher, ça me paraît assez indispensable d’emporter le sien si on ne veut pas s’arracher les cheveux avant chaque repas. Je suivrai mes propres conseils pour voyager avec des couteaux.

~ Mon épluche-légume parce que rien de ce qui est censé être aiguisé dans une cuisine de location ne l’est vraiment, et un économe émoussé, c’est pire que pas d’économe du tout. En bonus, un bon épluche-légume permet de couper les légumes en tagliatelle et en papardelle pour faire toutes sortes de jolies salades estivales, comme ces spaghetti de courgettes.

~ Une paire de pinces de cuisine parce qu’il est rare d’en trouver dans les cuisines de particuliers en France, et pourtant je m’en sers tout le temps pour manipuler les ingrédients et les retourner en cours de cuisson, y compris au barbecue. En bonus, ça fait un jouet infiniment divertissant pour mon fils, qui s’en sert pour attraper des poissons imaginaires.

~ Ma spatule Earlywood en bloodwood, très solide avec un bord fin et affûté, qui est un super outil multi-usage pour remuer, couper, soulever, servir, gratter. Je vous ai déjà parlé des sublimes ustensiles de Brad Bernhart, et je les utilise avec toujours autant de bonheur au quotidien (y compris sa dernière création, une ravissante cuillère doseuse prévue pour le café mais que je laisse dans mon bocal de granola).

~ Mon moulin à poivre rempli de bon poivre noir, parce qu’un poivre de bonne qualité et fraîchement moulu, ça illumine les plats les plus simples — et c’est bien de ça qu’il s’agit quand on est en vacances.

~ Une petite réserve de sel de mer gris, parce que les supermarchés ordinaires ne vendent que du sel ultra raffiné sans aucun intérêt.

~ De l’huile d’olive vierge extra, dans un petit bidon échantillon que j’avais reçu il y a quelques temps, et que je re-remplis à chaque fois. Dans la maison qu’on loue avec des amis ça vaudra le coup d’acheter une bouteille d’huile d’olive entière, mais pour les micro séjours, c’est le format est idéal pour pouvoir assaisonner quelques crudités achetées au marché local. En plus, avec le sel et le poivre cités ci-dessus, on a tout ce qu’il faut pour faire ce snack aussi simple que délicieux.

~ Mon couteau de poche préféré du moment (en photo ci-dessous), un Crosman Blades vintage de 1981 que je me suis offert chez Native Delicatessen, une chouette épicerie et micro-galerie qui se consacre par ailleurs aux cultures des peuples premiers. Celui-là restera dans mon sac la plupart du temps (j’aurai généralement un motif suffisant pour que ce soit autorisé) mais on pourra aussi s’en servir en cuisine si on est deux à avoir besoin d’un couteau qui coupe.

Mon couteau de poche Crosman Blades (1981)

Mon couteau de poche Crosman Blades (1981)

Et voici ce que j’ai considéré, mais finalement décidé de ne pas emporter pour limiter le poids et l’encombrement :

~ Mon couteau de chef adoré, qui facilite tellement la préparation des légumes et des herbes. Mais le mien est trop lourd et il m’est trop précieux pour voyager cette fois-ci, donc le couteau d’office fera l’affaire.

~ Ma mandoline, que j’utilise tous les jours à la maison, surtout l’été. Mais qui dit « kit minimaliste » dit « pas de doublon », et comme tout ce qu’on fait avec une mandoline peut être fait (plus ou moins) avec un couteau et un épluche-légume, je la laisse à la maison. (Mais le coeur lourd.) (Ça se voit que j’hésite encore ?)

~ Une planche à découper, parce que je sais bien le genre de camelote en plastique bancale et égratignée qu’on risque de trouver sur place, mais les planches spacieuses en beau bois au grain bien lisse sur lesquelles j’aime poser ma tête travailler sont évidemment trop lourdes pour espérer figurer dans ce kit.

~ Un verre gradué avec des mesures pour différents ingrédients pour faire sans balance, mais les deux que je possède — dont un vintage qui vient de la cuisine de ma grand-mère et dans lequel je range mes divers pinceaux et crayons de maquillage — sont en verre, donc non. Je me débrouillerai avec des verres ordinaires (un verre à eau standard = 125 ml = 100 g de sucre ou 60 g de farine).

~ Un tapis de cuisson en silicone et/ou des moules à muffin en silicone pour faire un peu de pâtisserie, mais je devrais trouver au moins un moule à gâteau ou à cake dans la cuisine de location, et ça ira très bien.

Participez à la conversation !

Est-ce que vous emportez des ustensiles ou des ingrédients quand vous partez en vacances ? A quoi ressemble votre kit minimaliste ? Et votre kit de rêve, sans limitation de poids ni d’encombrement ?

Plus d’idées !

Il y a quelques étés, j’ai publié une série d’interviews-portraits sur la cuisine des vacances, dans lesquels je demandais à mes invités de me parler notamment des ustensiles et ingrédients qu’ils emportaient dans leurs valises. Lisez la série pour consulter leurs réponses inspirées !

Note : Les ustensiles ci-dessus sont photographiés sur un torchon littéraire créé par l’artiste Stéphanie Radenac, un cadeau de mon ami Pierre Pozzi, lui-même un talentueux artiste du papier et du carton.

Une version de ce billet a été publiée pour la première fois le 6 août 2014.

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