Noisettes grillées : Comment torréfier et monder les noisettes

La noisette est probablement le fruit à coque qui illustre de la façon la plus éclatante l’intérêt de la torréfaction.

Les noisettes non grillées qu’on achète sont généralement, il faut bien le dire, un peu molles et un peu fades, comme une ébauche d’elles-mêmes. Mais après un petit séjour au four, tout est oublié : la saveur des noisettes grillées est exaltée, l’excès d’humidité s’évapore, et on obtient des pépites croustillantes et diablement goûteuses.

Le bonus de la torréfaction, c’est qu’elle permet de monder les noisettes pendant qu’on y est, en les frottant dans un torchon pour que la peau, un peu amère, se détache en mille petits flocons qu’il vaut mieux éviter de renverser sur le carrelage de la cuisine, croyez-moi.

Que faire avec ces noisettes grillées ?

La grande majorité des noisettes que je torréfie et monde de cette façon finissent accompagnées de fruits séchés (pruneaux, figues, poires ou dates, comme expliqué dans ce billet sur les cadeaux qui se mangent) en guise de snack dans l’après-midi. Mais j’aime tout autant les mettre dans un Chou-fleur rôti à la Mary Celeste, les utiliser dans ce Gratin de nectarine à la noisette, ou les moudre pour faire du dukkah, un super condiment égyptien.

Participez à la conversation !

Avez-vous l’habitude de torréfier et monder les fruits à coque avec lesquels vous cuisinez ? Et quelle est votre façon préférée d’utiliser les noisettes ?

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Les Parents qui cuisinent : Matthew Amster-Burton

Matthew et Iris
Matthew et Iris devant Kawajiro, un restaurant de brochettes d’anguilles à Tokyo.

Permettez-moi de vous présenter Matthew Amster-Burton, mon nouvel invité pour la série des Parents qui cuisinent.

Matthew est une plume de talent dont j’adore l’humour, et qui écrit aussi bien sur les finances personnelles que sur la cuisine (ses articles ont été inclus dans pas moins de cinq éditions de l’anthologie annuelle Best Food Writing).

Il co-anime le podcast Spilled Milk avec Molly Wizenberg, et il est l’auteur du livre Hungry Monkey: A Food-Loving Father’s Quest to Raise an Adventurous Eater, et du récent Pretty Good Number One: An American Family Eats Tokyo.

Pretty Good Number OneMatthew a une fille de neuf ans, et comme vous pourrez le constater, son approche est ludique, détendue et pleine d’astuce. J’espère que ses réponses vous plairont autant qu’à moi.

Peux-tu nous dire quelques mots sur ta fille ? Son nom, son âge et son tempérament ?

Iris a neuf ans, et c’est une enfant très facile. Elle aime aller à l’école et on s’entend bien. J’en profite pendant que ça dure.

Est-ce que l’arrivée de ta fille a changé la façon dont tu cuisines ?

Oui, en mieux et en moins bien. Je suis devenu beaucoup plus fiable, et on peut maintenant compter sur moi pour préparer à dîner et que ce soit prêt à une heure raisonnable. Je suis aussi moins enclin à cuisiner un plat compliqué qui prend la journée : pendant des années j’étais trop fatigué, et une fois mon énergie retrouvée, je me suis aperçu que ça ne me manquait pas, donc j’ai continué à cuisiner surtout des choses simples. Cela semble être le cas pour de nombreux parents.

Le côté négatif, c’est que je compose probablement un peu trop avec les goût d’Iris. Il y a des plats que j’aimerais bien servir, mais je sais qu’Iris les détesterait. Ils sont quand même de moins en moins nombreux à mesure qu’elle grandit. Par exemple, récemment, elle a décidé qu’elle aimait à nouveau les choses épicées après les avoir abandonnées à l’âge de deux ans. Donc le curry thaï a de nouveau droit de cité, enfin !

Est-ce que tu te souviens ce que c’était que de cuisiner avec un nouveau-né ? As-tu des astuces ou des conseils pour les jeunes parents qui traversent cette phase ?

Presque tout ce qui touche au fait d’avoir un nouveau-né est terrible. Mon conseil : si quelqu’un vous propose de vous apporter à manger, dites oui ! Personne ne devrait culpabiliser pour ce qu’on fait pour survivre aux trois premiers mois d’un bébé.

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Favoris de juillet

Beehive Honey Squares
Design de Lucy Kuhn.

Quelques unes de mes trouvailles et lectures préférées du mois dernier :

~ Je suis intriguée par ce houmous de courgette et ce granola de lentilles.

~ « Si nous vivions en 1913 » est une série diffusée tous les matins sur France Inter, dans laquelle l’historien Antoine Prost parle de la vie quotidienne en France il y a cent ans. J’ai été particulièrement intéressée par celle-ci : « Si nous vivions en 1913, nous mangerions surtout du pain. »

~ Toujours amusant : 60 ans de prénoms français.

~ Qui pourrait résister à l’envie d’acheter ces céréales ?

~ Un incroyable Rubik’s Cube comestible créé par Cédric Grolet, le nouveau chef pâtissier du Meurice.

~ Nouveau passe-temps favori : jouer au Geoguessr (parachuté sur un Google street view, vous devez deviner où vous êtes).

~ La vérité sur les sympathiques producteurs qui vous sourient depuis les linéaires des supermarchés.

~ Le Food Programme de la BBC, l’un de mes podcasts favoris (liste complète en anglais et en français), a récemment diffusé un épisode passionnant sur le chocolatier tree-to-bar Mott Green, qui a disparu tragiquement il y a quelques semaines.

~ Un peu de glace, ça vous dit ?

~ Adieu la biodiversité : une nouvelle réglementation européenne interdit la vente de semences de variétés traditionnelles.

~ Comment les chefs français glamourisent le tofu.

~ Fool Magazine a demandé à des chefs and des journalistes qui est le chef le plus méconnu du monde.

~ 35 belles maquettes de livres de cuisine.

Carottes râpées, de trois façons

Carottes râpées

Nous avons donc sauté à pieds joints dans l’été sans passer par la case printemps, et avec les températures de quasi-canicule* de ces derniers jours, c’est la fête des plats froids et des crudités.

Je suis une fan de longue date des salades de carottes râpées — quand j’étais petite, c’était la seule façon de me faire manger des carottes — et je me suis récemment intéressée aux différentes méthodes que l’on peut utiliser pour les râper.

Je n’utilise que rarement l’accessoire râpe de mon robot : pour des petites quantités, je trouve ça trop pénible à sortir, nettoyer et ranger.

Pendant longtemps, j’utilisais la face à gros trous de ma râpe à quatre faces (comme celle-ci) et j’étais assez contente du résultat, même si ce n’était pas idéal pour les grosses carottes un peu ligneuses, ni celles qui ont été ramollies par un trop long séjour au frigo**.

Carottes râpées avec une râpe à quatre faces.

Carottes râpées avec une râpe à quatre faces.

Et puis un jour, j’en ai eu marre de la râpe à quatre faces, et j’ai opté pour l’approche plus radicale qui consiste à hacher les carottes crues dans mon mini-hachoir (celui de mon kit mixeur-plongeur bien-aimé). C’est sacrément bruyant, mais en quelques secondes c’est plié, et on obtient une texture de semoule — plus ou moins fine selon les goûts — qui est très agréable.

Carottes hâchées au mixeur.

Carottes hâchées au mixeur.

Mais récemment, je suis passée à la méthode que je préfère maintenant : j’utilise ma mandoline avec la lame transversale en forme de peigne. On obtient des petites allumettes de carotte parfaitement dessinées, ce qui est non seulement très joli, mais aussi d’un croquant optimal.

Carottes râpées à la mandoline.

Carottes râpées à la mandoline.

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Chou-fleur rôti à la Mary Celeste

Chou-fleur à la Mary Celeste

Quelques jours après avoir publié le billet sur ma sauce magique, je me suis trouvée avoir tous les ingrédients pour reproduire le plat qui en a été l’inspiration : le chou-fleur rôti de Haan Palcu-Chang*, servi frais avec de la coriandre, des noisettes grillées, et une sauce similaire à ladite sauce magique, une assiette à partager que j’avais goûtée au fabuleux bar cru Le Mary Celeste, qui, si vous vous posiez la question, emprunte son chouette nom à un mystérieux vaisseau fantôme.

C’était bon à s’en recroqueviller les doigts de pieds, donc j’ai pensé que ça méritait un billet dédié, pour être sûre que personne ne manquerait cette façon inouïe de flatter le chou-fleur. Au Mary Celeste, il avait fallu que je fasse du lobbying pour commander ça sur le menu du jour parce que Maxence ne court pas après le chou-fleur, mais même lui avait dû reconnaître que c’était excellent.

Le moment où vous vous dites « Oh-oh, je crois que j’y ai été un peu fort » est en réalité le moment idéal pour sortir le chou-fleur du four.

Permettez-moi une petite remarque au sujet du chou-fleur rôti. Après un certain nombre d’essais — que voulez-vous, c’est mon obsession du moment — j’ai constaté que l’idéal était de pousser la cuisson du chou-fleur jusqu’au point où les petits bouquets commencent à être vraiment très colorés (voir photo ci-dessous).

Le moment où vous vous dites « Oh-oh, je crois que j’y ai été un peu fort » est en réalité le moment idéal pour le sortir du four. C’est là que la palette des saveurs se déploie complètement, et qu’on obtient un bon mélange de tendre et de croustillant.

Et puisqu’on en dans la rubrique « conseils chou-fleur », je vous recommande de choisir votre chou-fleur en fonction de la vitalité de ses côtes et feuilles extérieures : non seulement c’est un signe de fraîcheur qui ne ment pas, mais en plus vous pouvez émincer ces côtes et ces feuilles pour les faire sauter à la poêle, et hop ! une portion de légumes supplémentaire pour pas plus cher.

J’ai écrit « Pour 2 à 4 personnes » dans la recette parce que ce serait super à apporter à un pique-nique et qu’il me paraît déraisonnable de suggérer que vous pourriez tout manger tout seul, mais je vous recommande quand même de goûter avant de décider si vous êtes prêt à partager.

* Pour en savoir plus sur le chef, en voici un portrait intéressant (en anglais).

Chou-fleur rôti

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