Planifier ses repas : Conseils et astuces

Pendant des années, l’idée de planifier mes repas me paraissait d’un ennui profond, et surtout inutile : je me contentais d’approvisionner régulièrement mes placards et mon frigo, et le reste se faisait en toute spontanéité. En réalité, je formulais des stratégies pour mettre à profit les produits frais que j’achetais, mais tout restait très fluide et pouvait être modifié ou abandonné si je changeais d’avis, si je manquais de temps ou si on avait finalement envie de sortir dîner.

Et puis voilà : j’ai eu un enfant.

Je m’en suis tenue au même non-système des mois et des mois, jusqu’à ce que je me rende enfin compte que ça ne fonctionnait plus. Au lieu d’apprécier la délicieuse liberté d’une cuisine improvisée comme je la pratiquais depuis mes vingt ans, je me sentais stressée à l’idée de trouver le temps entre mon travail et mon fils pour préparer à manger, et surtout frustrée de me trouver le plus souvent au pied du mur, à cuisiner des choses basiques qui ne me donnaient aucun sentiment de satisfaction.

J’ai fini par me rendre à l’évidence : il fallait que je planifie nos repas. Quelques mois plus tard, je suis une cuisinière bien plus heureuse et plus sereine. Je ne planifie pas nos menus par écrit toutes les semaines — parfois il suffit que j’y réfléchisse dans ma tête — mais je me prête à l’exercice suffisamment régulièrement pour être de nouveau en paix avec ma cuisine.

Ma façon de faire

D’abord, je ne planifie que les repas que je prends avec Maxence — mes déjeuners sont soit très simples, soit pris à l’extérieur — et chez nous il est inutile de planifier les petits déjeuners, desserts ou en-cas.

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J’établis ma stratégie le lundi, après avoir découvert le contenu de mon panier de légumes hebdomadaire, et en prenant aussi en compte :

  • Un rapide inventaire de mes placards et congélateur pour identifier ce que j’ai envie ou besoin d’utiliser, plus les éventuels ingrédients et petits restes de la semaine précédente (un bouillon maison, du pesto, des chutes de pâte…),
  • La liste de mes envies culinaires du moment, inspirées de mes diverses lectures,
  • Une idée de notre emploi du temps de la semaine — quand mange-t-on à la maison ou dehors, quels soirs me laisseront du temps pour cuisiner, est-ce qu’on a des invités, etc.

Je réfléchis, je pioche dans mes collections de recettes sur papier et sur mon ordinateur, je fais des recherches si j’ai besoin de plus d’informations ou d’inspiration, et j’établis :

  • Une liste de plats avec le jour où je prévois de les cuisiner, en incluant des repas de restes et des repas joker (voir ci-dessous), et en soulignant quels éléments de ces repas devraient convenir à notre fils de deux ans,
  • Une liste d’étapes de préparation qui peuvent ou doivent être réalisées la veille (nettoyer les légumes, mettre les pois chiches à tremper, faire la pâte de la pizza ou de la quiche, sortir un ingrédient du congélateur…),
  • Une liste de courses pour les ingrédients qui me manquent, avec le jour où j’en aurai besoin pour savoir quand me rendre dans quel magasin.

Tout ça me donne une idée claire de ce qu’il faut que je fasse et quand, ce qui me permet de cuisiner par petites touches aux moments qui m’arrangent.

Retrouvez ci-dessous les 9 avantages et les 7 « Oui, mais » de la planification des repas.

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Favoris d’avril

Photo de The Minimalist Baker. Reproduite avec autorisation.

Quelques-unes de mes trouvailles et lectures préférées du mois dernier :

~ Comment faire des jus de légumes sans extracteur (comme illustré ci-dessus). J’ai l’intention d’essayer en pressant la pulpe des fruits et légumes mixés dans un de mes filets à légumes réutilisables.

~ Et si vous appeliez votre enfant Mizuna ou Sriracha ?

~ Paris aura bientôt sa première micro-distillerie.

~ Je suis bigrement flattée de figurer dans cette liste des « trente trentenaires qui comptent dans la gastronomie ».

~ Les Gueules cassées, une initiative pour distribuer les fruits et légumes qui sont habituellement jetés parce que leur taille ou leur forme ne correspond pas aux standards.

~ J’ai créé trois recettes de tagines de légumes pour le numéro d’avril/mai du magazine Vegetarian Times : un tagine d’aubergine épicée à l’oeuf, un tagine de légumes de printemps et un tagine de patate douce à la grenade.

~ Ce restaurant freegan à Paris recycle des invendus récupérés à Rungis.

~ Le projet à 30 million d’euros qui pourrait changer le visage du Paris culinaire.

~ Un restaurant zéro déchets à Chicago, et un supermarché zéro emballage (bientôt) à Berlin.

Spéculoos au sarrasin

S’il vous arrive de tomber sur mes favoris du mois, vous avez peut-être noté que récemment je vous parlais des biscuits bio et sans gluten de la petite marque belge Generous : une amie commune nous avait mis en contact et ils m’avaient proposé de me faire parvenir quelques échantillons.

J’ai été impressionnée par la texture délicate de leurs sablés — pas évident sans gluten — et j’adore qu’ils aient choisi d’utiliser la farine de sarrasin, en assumant et en célébrant son goût singulier.

La bonne nouvelle, c’est que ces biscuits plus simplement rectangulaires sont tout aussi croquants et savoureux que leurs petits copains plus ornementés.

Ces notes de sarrasin fonctionnent particulièrement bien dans leur spéculoos. Ce biscuit emblématique du nord de la France, de la Belgique, des Pays-Bas et de certaines régions de l’Allemagne a bigrement gagné en popularité ces dernières années, à tel point qu’on le retrouve un peu partout en France sur la soucoupe des expressos servis dans les cafés et les restaurants (ce qui souvent arrive à point nommé pour rendre le café à peu près buvable).

Et lorsque j’ai vu la vitesse à laquelle s’est volatilisé ce paquet de spéculoos au sarrasin, ça m’a donné envie de revisiter ma propre recette de spéculoos, en remplaçant la moitié de la farine de blé par de la farine de sarrasin (et en diminuant aussi la quantité de sucre pendant que j’y étais).

J’en ai profité pour utiliser enfin les moules à spéculoos que des amis m’avaient rapporté d’Alsace il y a quelques années : en effet, avant que les spéculoos rejoignent les rangs des biscuits sans saison, on les confectionnait surtout pendant la période de l’Avent et on leur donnait des formes traditionnelles — dans mon cas, une cigogne et un Saint-Nicolas — en pressant la pâte dans des moules en bois finement taillés.

Spéculoos au sarrasin - Moules farinés

J’avoue que j’avais quelques doutes : comment diable la pâte pourrait-elle prendre une forme aussi élaborée, se démouler sans larmes, et cuire sans que les détails ne soient floutés ? J’ai donc été tout à fait émerveillée de constater que, en farinant bien les moules et en ne mettant pas d’agent levant dans la pâte (ma recette n’en contenait pas de toute façon), mon scepticisme était parfaitement infondé.

Je tenais à utiliser ces jolis moules, en pensant (avec raison) que ça amuserait mon fils de deux ans de grignoter des oiseaux et des bonshommes, mais une fois que je me suis convaincue que ça marchait et que le résultat était effectivement ravissant, j’ai décidé de couper le reste de la pâte en tranches, pour ne pas y passer la journée non plus.

La bonne nouvelle, c’est que ces biscuits plus simplement rectangulaires sont tout aussi croquants et savoureux que leurs petits copains plus ornementés.

Un spéculoos, et surtout un spéculoos au sarrasin, c’est divin avec une tasse de thé ou de café : on a le droit de faire trempette, c’est même une bonne idée. Mais c’est aussi le compagnon idéal d’une salade de fruits ou d’une compote de fruits, pochés ou rôtis. Il n’y a rien de meilleur pour faire le fond biscuité d’un cheesecake, et inutile de dire qu’une glace aux spéculoos, c’est assez inoubliable.

Spéculoos au sarrasin - Moulés et cuits

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Falafels au four

Falafels au four

J’adoooore les falafels, et quand il me prend une envie non-négociable d’un bon sandwich falafel, je me le procure soit auprès de notre excellent micro-Libanais de quartier, soit en bravant la foule perpétuelle à l’As du Fallafel, rue des Rosiers.

Séduite par les sirènes d’un dîner tout prêt vite fait, il m’est aussi arrivé d’acheter des falafels en barquette en plastique au magasin bio, et ma foi ce n’était pas mauvais du tout. Mais c’est vendu une petite fortune — un peu plus de 4€ les quinze falafels — pour quelque chose qui ne coûte presque rien à fabriquer, donc j’ai décidé de les faire plutôt moi-même.

Je n’ai rien contre les aliments frits en général, mais j’évite d’en faire chez moi : je ne tiens pas particulièrement à passer une demi-heure à tout dégraisser ensuite, et comme j’ai une cuisine ouverte, j’aime autant éviter le graillon comme parfum d’intérieur. Donc les falafels frits, c’était non, mais les falafels au four, c’était un grand oui.

J’ai peine à imaginer projet culinaire plus gratifiant : les falafels au four sont croustillants et bien parfumés, et en sandwich dans des pitas, c’était un dîner de soir de semaine singulièrement festif.

Et il n’y a rien de plus simple : on fait tremper des pois chiches secs toute une nuit, avant de les mixer avec de l’oignon, de l’ail, des épices, et du persil si on veut. On forme alors des boules ou des croquettes, qu’on fait frire ou cuire au four, c’est selon.

J’était aussi ravie d’avoir ainsi l’opportunité d’utiliser le hachoir que j’ai récupéré pour mon robot KitchenAid il y a quelques temps, et qui prenait la poussière dans un placard depuis. Mais si vous n’avez pas ça dans votre équipement, aucune d’inquiétude : un mixeur ou un blender feront parfaitement l’affaire.

Des falafels au four croustillants et parfumés

J’ai peine à imaginer projet culinaire plus gratifiant : les falafels au four sont croustillants et bien parfumés, et en sandwich dans du pain pita avec ma sauce simple au tahini et plein de crudités, c’était un dîner de soir de semaine singulièrement festif.

Et pour ceux qui s’intéressent au coût de leurs repas, la bonne nouvelle c’est que cette recette produit une quarantaine de falafels pour un total d’ingrédients (intégralement bio) d’environ 2€, ce qui est à peu près cinq fois moins cher que l’option achetée toute faite. Je vous renvoie à ma recette de houmous maison pour plus d’économies en matière de pois chiches !

Participez à la conversation !

Êtes-vous un aficionado du falafel vous aussi ? Chez qui aimez-vous les déguster ? Et vous faites de la friture chez vous, ou vous laissez faire les pros ?

Sandwich falafel à l'As du Fallafel

Sandwich falafel (léger !) à l’As du Fallafel

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Recettes d’épinards : 70 Idées pour utiliser les épinards frais

Recettes d'épinards

La saison des épinards frais vient de commencer, et mon producteur préféré m’en a apporté un énooooorme sac, donc je me suis mise en quête des recettes d’épinards les plus délicieuses de les cuisiner. Je me suis bien sûr tournée vers Twitter et Facebook pour que vous me parliez de vos plats préférés à base d’épinards, et je voulais vous en livrer la liste. Merci pour vos suggestions inspirées !

Quelques accords pour les recettes d’épinards

– Épinards + ail
– Épinards + fromage (particulièrement le chèvre frais, la féta et la ricotta)
– Épinards + sésame
– Épinards + oeufs
– Épinards + crème
– Épinards + pâtes
– Épinards + champignons
– Épinards + pommes de terre
– Épinards + noix de muscade
– Épinards + lentilles
– Épinards + raisins secs
– Épinards + bacon
– Épinards + poisson
– Épinards + anchois
– Épinards + riz
– Épinards + citron

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