Favoris de juin

Photographie de James Ransom, reproduite avec l'autorisation de Food52.

Quelques-unes de mes lectures et trouvailles préférées pour le mois de juin :

~ Ne jetez plus les collerettes de vos fraises, faites-en de l’eau de fraise !

~ Mon amie Emma a produit pour Arte une série documentaire sur Marfa au Texas, et le 10 juillet prochain l’épisode sur Adam Bork sera disponible sur le site : vous saurez tout sur l’inventeur du Marfa-lafel et du food truck Food Shark.

~ Peut-on trouver de bonnes raisons de faire du vélo sans casque ?

~ Libérez votre Jacques Génin intérieur et faites vos propres caramels mangue-passion.

~ La scandaleuse supercherie des tomates coeur de boeuf.

~ Le coût humain intolérable des crevettes Thai bon marché.

~ Retours client sur la création de la Terre.

~ Impressionnez vos amis en fabriquant un sifflet avec une branche de châtaigner.

~ Calligraphie comestible.

~ Le label Max Havelaar au bord de l’implosion.

Et vous, quels sont les liens qui vous ont marqué ce mois-ci ?

Tarte fine aux courgettes jaunes, pâte à tarte au yaourt

Cette tarte fine est une tarte salée cuite sans moule à déguster à température ambiante, que j’ai faite avec une pâte maison garnie de fromage frais, de menthe et de fines tranches de courgette crue, avec un filet d’huile d’olive et du thym du jardin des parents de ma voisine.

Le format s’inspire de la ravissante tarte au radis de Sonia Ezgulian dont Cécile Cau a parlé sur son blog, qui consiste en une pâte brisée faite avec quelques graines de fenouil, surmontée d’un mélange de fromage blanc et de poudre d’amande, puis de radis roses finement tranchés.

J’ai donc transposé l’idée pour utiliser les jeunes courgettes jaunes et presque sucrées dont je dispose en ce moment, et pour la pâte, j’ai fait un essai de pâte à tarte au yaourt.

Je suis absolument ravie de cette pâte : elle est rapide à faire, facile à étaler, et en cuisant elle devient brun doré, croustillante et légèrement friable, l’idéal pour accueillir l’acidulé du fromage frais et la souplesse croquante des courgettes crues.

J’avais il y a longtemps noté plusieurs références à une recette de pâte semi-feuilletée faite avec des petits suisses, pour laquelle on les mélange avec de la farine et du beurre selon un ratio de 2:2:1 (à moins que vous optiez pour le ratio de 1:2:1 que d’autres recommandent) et je me suis enfin décidée à essayer.

Pas de petits suisses dans mon réfrigérateur, mais j’avais par contre des yaourts. Et comme j’étais un peu dubitative au sujet des proportions — je craignais que ça donne une pâte trop humide, et le fait que deux ratios différents circulent en parallèle ne me rassurait pas spécialement — j’ai fait à ma façon en mélangeant plutôt farine, yaourt et beurre selon un rapport 3:2:1 (soit ici 180 g de farine, 120 g de yaourt et 60 g de beurre, plus un peu de sel).

J’étais absolument ravie du résultat : la pâte était rapide à faire, facile à étaler, et en cuisant elle est devenue brun doré, croustillante et légèrement friable, l’idéal pour accueillir l’acidulé du fromage frais et la souplesse croquante des courgettes crues.

On a tellement aimé cette tarte estivale que j’ai refait exactement la même quelques jours plus tard, et utilisé cette recette de pâte le weekend suivant dans les Vosges, pour faire une quiche aux blettes avec ma mère et ma soeur.

J’ai maintenant l’intention de tenter une version sucrée, probablement pour une tarte à la rhubarbe avec la belle rhubarbe de jardin que j’ai rapportée.

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Granola paléo

La première fois que j’ai entendu parler du régime paléo, le concept m’a paru tellement farfelu (manger comme un homme des cavernes ? mais pourquoi diable ?) que je l’ai très vite rangé dans la catégorie des lubies nutritionnelles bizarroïdes, et je n’y ai plus pensé.

Et puis je suis retombée sur des articles qui en parlaient, venant de sources qui ont ma confiance, et lu plusieurs discussions bien argumentées sur la quantité excessive de glucides — provenant essentiellement des céréales et du sucre — que contient le régime occidental typique, et les effets que ça a sur la santé.

Cette prise de conscience m’a conduite à créer cette recette de granola paléo, une option particulièrement savoureuse et satisfaisante quand je veux commencer ma journée sans céréales.

Si le terme paléo ne vous dit rien — on en parle beaucoup aux Etats-Unis, mais en France ça commence tout juste — permettez-moi de vous expliquer l’idée. Selon la théorie « paléo », notre système digestif, qui est l’aboutissement de 2 millions années d’évolution, n’a pas eu le temps de s’adapter aux changements radicaux survenus dans notre alimentation depuis que les humains ont inventé l’agriculture il ya dix mille ans (invention qui marque le début du néolithique), et encore moins à ceux qui se sont succédé à un rythme étourdissant sur les trois dernières générations.

Pour une santé optimale, et le plus souvent motivés par des préoccupations de santé particulières, les mangeurs paléo décident de se nourrir d’aliments de saison, complets et non transformés, dans l’esprit de ceux qui s’offriraient à l’homme paléolithique, qui chassait et pêchait pendant que sa femme cueillait.

Concrètement, cela revient à se concentrer sur les fruits et les légumes, les fruits à coque et les graines, les viandes et les poissons élevés et pêchés de façon durable — une proposition bien plus judicieuse que ce que l’image de l’homme des cavernes peut suggérer à première vue. (Comme Michelle Tam l’explique dans son très sympathique Nom Nom Paleo et la section Paleo 101 de son site, il faut voir l’homme des cavernes comme une sorte de mascotte, pas un modèle pour une reconstitution historique.)

Comme je ne suis ni médecin, ni une pro de la nutrition, mon point de vue à ce sujet est tout à fait pragmatique : j’ai examiné ma propre façon de m’alimenter, et bien que les aliments industriels et les calories vides ne soient pas un problème dans mon cas, j’ai dû reconnaître que j’ai un penchant naturel pour les féculents — et pour les dérivés du blé en particulier.

Et lorsque j’ai modifié la composition de mes repas pour essayer d’en consommer moins, voire pas du tout, les effets sur mon énergie et sur la façon dont je me sens en général ont été extrêmement convaincants. Mon but n’est pas de devenir paléo, mais simplement de garder à l’esprit que je me sens mieux si j’évite de manger des féculents — même venant de « bonnes » céréales bien complètes comme il faut — à chaque repas.

Cette prise de conscience m’a conduite à créer cette recette de granola paléo, une option particulièrement savoureuse et satisfaisante quand je veux commencer ma journée sans céréales.

Je le déguste avec des fruits et du yaourt fait maison à partir de lait cru de vache ou de lait de chèvre que j’achète en magasin bio. A vrai dire, les yaourts au lait animal ne sont pas paléOK, donc si vous voulez suivre les règles à la lettre, mangez-le plutôt avec du lait de coco ou mieux encore, du yaourt de coco.

Est-ce qu’on servait du granola dans les grottes de Lascaux ? Les historiens sont divisés, mais en attendant, il me convient très bien.

Participez à la conversation !

Avez-vous déjà entendu parler du style d’alimentation paléo, et qu’en pensez-vous ? Avez-vous déjà ressenti le besoin de diminuer votre consommation de glucides, et fait des essais dans cette direction ?

Ma sublime cuillère à granola Earlywood.

Ma sublime cuillère à granola Earlywood.

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Biscuits pour le petit déjeuner aux flocons d’avoine

Biscuits pour le petit déjeuner

Avec un enfant de deux ans qui se réveille trèèèèèès tôt et en pleine forme, claironnant gaiement le petit déjeuner dont il a envie, je suis devenue une professionnelle du retournement de crêpes et d’omelette à un oeuf tout en continuant à dormir, la spatule à la main.

Au-delà des crêpes, des œufs et des bananes, mon fils est également adepte des gâteaux et biscuits pour le petit déjeuner — qui ne l’est pas? Et même si, en théorie, je n’ai rien contre le gâteau au yaourt, les madeleines et les spéculoos au sarrasin quelle que soit l’heure de la journée, mon sens de la responsabilité maternelle me pousse à essayer de lui proposer quelque chose qui corresponde au cahier des charges (« Gâteau ? Gâteau ? ») mais qui soit un peu plus intéressant sur le plan nutritionnel.

On peut tous bénéficier d’un petit déjeuner sain et transportable comme celui-ci, que ce soit pour le manger dans le train en allant travailler, ou en poussant un train miniature sur le parquet du salon.

C’est ce qui m’a conduite à imaginer ces biscuits de petit déjeuner à partir d’ingrédients sains — des flocons de céréales, de la noix de coco, des amandes en poudre, des graines de chia — et sans sucre ajouté, en m’appuyant simplement sur le pouvoir sucrant des bananes et des fruits secs.

Ils sont extrêmement faciles à faire et si vous avez un enfant sous la main, vous pouvez même le charger d’écraser, verser et mélanger les différents ingrédients ; Maria Montessori sera très fière de vous.

Des biscuits de petit déjeuner pour les petits et les grands

Mais bien sûr, il n’y a aucune raison de cantonner ces petits gâteaux au rayon pour enfants : on peut tous bénéficier d’un petit déjeuner sain et transportable comme celui-ci, que ce soit pour le manger dans le train en allant travailler, ou en poussant un train miniature sur le parquet du salon.

La recette est très flexible et se prête volontiers aux variations : dans des incarnations successives de ces biscuits, j’ai utilisé différents types de flocons de céréales, j’ai ajouté des fruits à coque hachés finement (des noix de pécan en particulier) ou des éclats de fève de cacao, et j’ai aussi fait une version avec un peu de poudre de cacao — toujours avec d’excellents résultats.

Participez à la conversation !

Quel est votre option préférée pour un petit déjeuner facile à emporter mais nutritionnellement correct ? Et si vous avez un jeune enfant à la maison, à quoi ressemblent les petits déjeuners ?

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Favoris de mai

Les clean fifteen illustrés par le graphiste montréalais Simon L'Archevêque pour le blog du Nutritionniste Urbain Bernard Lavallée. Reproduit avec autorisation.

Quelques-unes de mes trouvailles et lectures préférées du mois écoulé :

~ Les quinze fruits et légumes contenant le moins de résidus de pesticides et les douze qui en contiennent le plus, joliment illustrés par le graphiste Montréalais Simon L’Archevêque pour le Nutritionniste Urbain.

~ J’ai participé à une discussion filmée à la Gaîté Lyrique à propos des blogs de cuisine (mon intervention débute à la 17ème minute).

~ Disparition des abeilles : les scientifiques ont probablement trouvé les coupables ; vous pouvez maintenant signer la pétition pour les faire interdire en Europe.

~ Les chercheurs s’intéressent à l’ordre dans lequel vous mangez vos sushi : votre préféré en premier ou en dernier ?

~ Le retour en grâce de la fermentation maison. J’ai moi-même pratiqué avec enthousiasme le pain au levain, les yaourts, le kéfir de fruits, le kvass de betterave, le kombucha et les pickles fermentés. Et vous ?

~ Si vous aussi ça vous indigne qu’on vous suggère si souvent de jeter des appareils parfaitement réparables, les Repair Cafés sont pour vous !

~ Le menu dégustation du restaurant Dovetail à New York, en 60 sublimes secondes.

~ Si vous avez les yeux plus gros que le ventre, ce buffet à volonté en Suisse vous mettra une amende.

~ Une plateforme de crowd-funding spécialisée dans les projets culinaires.

~ Comment préparer une salade avec une paire de ciseaux et un cutter, par la talentueuse illustratrice Jessie Kanelos Weiner.

~ Des oeufs durs facile à écaler à la cocotte-minute.

~ Que se passe-t-il quand on demande un doggy bag en France ?

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