Crème renversée au caramel

Quand j’étais petite, c’était toujours la fête quand ma mère avait préparé une crème renversée au caramel, cet entremets qu’on retourne au moment du service pour que le caramel du fond du plat se retrouve sur le dessus, et que la délicieuse sauce nappe les flancs de la crème.

La recette de ma mère est peu sucrée, pour mieux faire briller les saveurs claires de l’enfance, le lait, les oeufs, la vanille, et bien sûr le caramel.

J’aime tellement la recette de crème renversée au caramel de ma mère que je ne commande JAMAIS de crème caramel au restaurant : je sais bien que ce ne sera pas la même chose. Sa version est peu sucrée, pour mieux faire briller les saveurs claires de l’enfance, le lait, les oeufs, la vanille, et bien sûr le caramel. Sa texture lisse et soyeuse donne en bouche une sensation de fraîcheur, même si la partie que je préfère est en réalité la fine peau un peu rugueuse qui se forme à la surface de la crème, là où elle a été exposée à la chaleur du four.

Comme les ingrédients sont d’une grande simplicité, on gagne à les choisir avec soin : c’est le moment d’utiliser les oeufs tout frais du volailler du marché, le bon lait bio non homogénéisé avec sa couche de crème à la surface, et la belle gousse de vanille charnue et brillante que vous gardiez pour une telle occasion.

Ma mère prépare sa crème renversée au caramel dans un grand plat — qui est en réalité un moule à charlotte — à partager en famille, mais j’ai plutôt tendance à cuire les miennes dans des ramequins : je trouve toujours que le format individuel fait plus chic quand on a des invités, et si c’est juste pour nous, c’est plus pratique pour gérer les portions et les restes.

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La crème renversée au caramel, ça fait partie du paysage sucré dans votre famille ? Et le caramel, vous maîtrisez, ou vous êtes encore un peu intimidé ?

Crème renversée au caramel

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Favoris d’août

Les tomates anciennes dont je me suis régalée tout l'été.

Quelques-unes de mes lectures et trouvailles préférées pour le mois d’août :

~ Quoi de neuf au resto cet automne ? Les listes parisiennes du Figaroscope, du Fooding via Les Echos et de A Tabula (in French).

~ A quoi peut bien ressembler un oeuf poché filmé sous l’eau ?

~ J’ai parlé de blogs culinaires avec Kristin Donnelly pour le magazine américain Food & Wine (en anglais).

~ Très inspirée par ce mariage original : concombres, verveine et thé vert matcha. Une de plus à ajouter à mes 58 Idées pour utiliser le concombre.

~ Ces sablés en forme d’ourson portant une amande dans les bras sont-ils trop mignons pour être mangés ?

~ Malin : un plan du métro parisien pour trouver le bar le plus proche, et un autre pour les amateurs de thé.

~ Oh, les jolies tartelettes aux griottes!

~ Cette crème caramel de Jean-François Piège me donne envie de revisiter la recette de crème renversée de ma mère.

~ Les erreurs les plus fréquentes en cuisine, et comment les éviter (en anglais).

~ Les repas interrompus de Claudia Ficca et Davide Luciano.

Salade de haricots verts et nectarines, gomasio au piment

Quand j’étais petite, dans ma famille, on mangeait les haricots verts très tendres et servis chauds, avec du beurre et du persil haché au moulin à manivelle, le plus souvent pour accompagner le poulet rôti dominical. Une fois rentrée du marché — avec ou sans moi pour tirer la charette — ma mère annonçait à travers l’appartement : « Il y a des haricots verts à éplucher ! »

Mon père, ma sœur et moi émergions alors de nos tanières respectives, et nous nous asseyions par terre autour de la table basse où un plateau attendait, avec une belle pile de haricots frais et une passoire pour les recueillir une fois équeutés. Nous les filles avions le droit d’être dispensées de cette tâche en cas de contrôle à réviser, mais en général nous préférions plutôt profiter de cette petite pause pour discuter tous les quatre pendant que nos doigts s’affairaient.

Les haricots verts se marient à merveille avec les fruits d’été, et j’aime beaucoup les garnir de melon en tout petits dés ou de fines lamelles de pêches et de nectarines.

Je me rends compte aujourd’hui qu’on aurait pu réduire la charge de travail de moitié en ne retirant que le côté qu’il faut vraiment éplucher — c’est-à-dire le côté tige, la petite queue mignonne se mange sans problème — mais notre technique permettait de retirer les éventuels fils des deux côtés de chaque haricot, ce qui n’est parfois pas inutile.

Dans ma propre cuisine, je me trouve plus souvent à servir haricots verts froids, dans des salades rafraîchissantes comme celle-ci. Les haricots verts se marient à merveille avec les fruits d’été (ce qui pousse ensemble va ensemble) et j’aime beaucoup les garnir de melon en tout petits dés (et quelle belle année pour les melons en France !) ou de fines lamelles de pêches et de nectarines, que de plus en plus je préfère blanches.

Ma salade avait donc un élément de verdeur et un élément de douceur, et j’ai décidé de compléter l’équilibre de saveur avec des notes torréfiées et salées sous la forme d’un gomasio maison — ce condiment japonais constitué de sésame moulu avec du sel — dans lequel j’ai glissé du piment en poudre pour le piquant. Le gomasio, c’est très facile à faire soi-même, et incomparablement plus savoureux que tout ce qu’on peut trouver dans le commerce.

Gomasio au piment

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Comment ouvrir une noix sans casse-noix

Cet été, Maxence et moi avons pris un peu plus de vacances que d’habitude, et les trois semaines et demi (trois semaines et demi !) que nous nous sommes offertes nous ont permis d’entreprendre un mini-Tour de France pour profiter de nos familles et amis : Franche-Comté et Vosges pour commencer, puis cap vers le sud avec le Périgord, les Pyrénées ariégeoises, Toulouse, et enfin le Luberon.

Sans surprise, nous avons mangé comme des rois, et d’étape en étape nos bagages se sont alourdis de spécialités locales, façon Tour de Gaule d’Astérix.

La noix du Périgord n’est pas la moindre de ces merveilles : à mi-parcours de notre périple, nous sommes tombés sur La Maison de la noix à Cénac, un magasin entièrement consacré à la coquille brun doré. En plus de toutes les tartinades, confitures, terrines et gâteaux dont on pourrait rêver, j’ai été très enthousiasmée par les quatre variétés de noix proposées à la dégustation, casse-noix low-tech à l’appui.

« Oh, mais n’importe quel couteau fait l’affaire ! » m’a dit Marie-Laure. Et de me montrer comment, d’un habile tour de lame, elle arrivait à dompter les noix les plus coriaces.

La plupart des gens pensent qu’une noix est une noix est une noix, mais en examinant et en goûtant ces quatre-là côte à côte, on voyait bien qu’il n’en est rien : chaque variété a son propre calibre, sa propre forme, et son propre profil de saveur. La variété que nous avons le plus appréciée est la Lara, une très grosse noix douce et délicate avec très peu d’amertume. Nous en avons rempli un gros sac et nous sommes repartis, tout heureux à l’idée de les partager avec nos amis dans la maison que nous louions tous ensemble dans les Pyrénées ariégeoises.

Comment ouvrir une noix sans casse-noix ?

Hélas, vous vous souvenez peut-être que mon kit de cuisine minimaliste ne contenait pas de casse-noix, et la maison de location — dont la cuisine était par ailleurs bien mieux achalandée que je ne le craignais — n’en proposait pas non plus.

Quand j’ai fait part de mon désespoir à mon amie Marie-Laure, elle a répondu : « Oh, mais n’importe quel couteau fait l’affaire ! » Et de me montrer comment, d’un habile tour de lame, elle arrivait à dompter les noix les plus coriaces.

Insérer le couteau à la jointure

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Sauce romesco verte

J’ai récemment tweeté tout le bien que je pense de la muhammara, ce somptueux dip moyen-oriental aux poivrons grillés et aux noix qui gagnerait à être mieux connu. En réponse, Pami Hoggatt, l’auteur du blog A Crust Eaten, m’a fait remarquer que ça ressemblait beaucoup à la sauce romesco espagnole.

La salsa romesco est une spécialité catalane faite à partir de poivrons grillés mixés avec des fruits à coque, de l’huile d’olive et un peu de vinaigre.

Je suis ravie qu’elle m’en ait parlé, parce que cette sauce romesco avait inexplicablement échappé à la vigilance de mon radar culinaire et j’étais heureuse de faire sa connaissance : la salsa romesco est une spécialité catalane qui peut prendre diverses formes, textures et parfums, mais d’une façon générale c’est une sauce faite à partir de poivrons grillés mixés avec des fruits à coque, de l’huile d’olive et un peu de vinaigre. Selon les recettes, on peut ajouter différents ingrédients, mais ça tourne toujours autour de cette formule élémentaire.

Pami m’a donné la recette qu’elle utilise, et par coïncidence, The Kitchn a publié au même moment une mignonne mini-vidéo de leur « happy sauce », qui n’est autre qu’une sauce romesco.

Il se trouve que j’avais sous la main une collection de tout petits poivrons dans diverses nuances de jaune, vert, et oeil au beurre noir, et il ne m’a pas fallu longtemps pour décider de sceller leur destin dans cette délicieuse sauce romesco verte.

Petits poivrons

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