Chocolat au couteau, granola à la cannelle

Je rêve d’une recette comme celle-ci depuis longtemps, inspirée à la fois par les tablettes cloutées de fruits secs qu’on trouve chez les bons chocolatiers parisiens — comme celle qui orne notre fond d’écran calendrier pour ce mois-ci — et par la tradition du chocolat au couteau, ces épaisses plaques de chocolat que l’on casse en morceaux, vendus au poids.

Je suis curieusement séduite par ce concept de chocolat taillé grossièrement, et j’ai souvent grignoté une poignée de granola avec un ou deux carrés de chocolat noir dans l’après-midi. Ces deux idées se sont associées pour donner une tablette de chocolat au couteau dont la surface est parsemée d’un granola bien torréfié, assaisonné d’une pointe de sel et de cannelle fraîchement râpée.

Et pas n’importe quelle cannelle : j’ai reçu récemment un échantillon de la nouvelle récolte de cannelle de mon partenaire Cinnamon Hill, une petite entreprise britannique que j’adore, qui importe du Vietnam et du Sri Lanka des bâtonnets de cannelle d’une qualité rare. A chaque fois que j’utilise leurs produits en cuisine ou en pâtisserie, je m’émerveille de constater à quel point une cannelle fraîchement récoltée et fraîchement moulue change tout : c’est presque une épice différente de celle qu’on connaît d’ordinaire.

J’étais tellement séduite par les bâtonnets de cannelle et l’élégante râpe en bois qu’ils m’avaient initialement envoyés que j’ai acheté le coffret râpe et bâtonnets pour l’offrir à ma mère à Noël l’an dernier. Cinnamon Hill vient maintenant de créer une version premier prix de cette râpe, moulée par injection, munie d’une lame identique, et toujours fabriquée au Royaume-Uni (pas en Chine), ce qui fait une jolie idée de cadeau abordable pour surprendre l’amateur de pâtisserie qui a déjà tout.

Râpes à cannelle de chez Cinnamon Hill

Râpes à cannelle de chez Cinnamon Hill

Et cette recette est parfaite pour vous initier au chocolat maison si vous avez envie de vous y mettre pour les fêtes, puisqu’elle vous donne une bonne raison de tempérer du chocolat. Le tempérage du chocolat consiste à le porter une fois fondu à trois paliers de température différents (haut, bas, médian) pour contrôler la cristallisation du beurre de cacao, ce qui donne un chocolat bien brillant (plutôt que mat avec des traces blanchâtres) et qui se brise avec une cassure franche et nette.

C’est un processus que tous les chocolatiers appliquent à leur chocolat et ça peut sembler un peu intimidant au premier abord, mais c’est en réalité beaucoup plus facile qu’il n’y paraît et le résultat en vaut largement la chandelle. Le tempérage nécessite néanmoins l’utilisation d’une thermosonde pour surveiller la température du chocolat, donc si vous n’en avez pas (ou si vous avez juste la flemme, vous avez le droit) je vous ai indiqué comment faire si vous préférez sauter cette étape.

Je garde cette première « fournée » de chocolat au couteau pour mon usage personnel, à savourer petit bout par petit bout, mais j’ai l’intention d’en refaire pour l’offrir en cadeau très gourmand. Je vois aussi d’ici comme ce sera chouette et convivial d’en proposer au moment des fêtes à l’heure du café, sur un petit plateau avec quelques morceaux déjà découpés et un couteau à parmesan pour que les invités se resservent à leur guise.

PS: Comment déguster le chocolat, des amandes et noisettes sablées faciles, et mes biscuits de Noël préférés.

Chocolat au couteau, granola à la cannelle

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Du Monde dans ta cuisine

Carole Saturno est une journaliste que j’ai rencontrée par le biais de Chocolate & Zucchini, qu’elle fréquente depuis pas mal d’années, et dès notre premier déjeuner nous avons eu l’impression de nous connaître depuis toujours : sans avoir tout à fait le même parcours, nous avons le même genre de vie et le même genre de sensibilité, notamment culinaire, et c’est toujours un grand plaisir pour moi d’échanger avec elle.

Et quand elle m’a parlé du livre de cuisine pour enfants — elle en a elle-même trois — qu’elle allait publier chez Gallimard Jeunesse, j’ai tout de suite su que ça allait être une merveille, et cette prémonition a été confirmée lorsque Carole m’en a fait parvenir un exemplaire avec une gentille dédicace.

Dans Du Monde dans ta cuisine, Carole propose une trentaine de recettes à la fois simples et instructives, classées par occasion et par envie — de la street food au repas de fête en passant par quelques douceurs — qui font voyager les enfants autant que leurs parents, et permettent de se constituer un joli répertoire culinaire.

Les recettes sont expliquées clairement et sans condescendance, et mises en image étape par étape grâce aux illustrations pétillantes de Thomas Baas, dans un style rétro-moderne qui est tout sauf gnangnan.

(Cliquez pour voir les pages en plus grand.)

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Favoris de novembre

Tout d’abord, un petit rappel : si vous êtes à Paris ce samedi 29 novembre, venez donc chez WHSmith me dire bonjour ! J’y ferai une signature entre 16h et 17h30, en compagnie de mon amie et illustratrice Mélina Josserand et de mes sablés chocolat et fleur de sel.

Quelques lectures et découvertes pour ce mois-ci :

~ J’ai été invitée sur Radio Canada pour parler (en français) de mon dernier livre Edible French.

~ Vous êtes-vous déjà demandé si vous pourriez continuer à cuisiner après avoir perdu la vue ? Voilà comment mon ami Dave s’y prend.

~ Le jour où j’ai arrêté de parler du poids des gens.

~ Un guide visuel pour déterminer la fraîcheur d’un oeuf.

~ Quand et comment la haute société parisienne a pu commencer à sourire en public (en anglais).

~ Une tarte au sirop d’érable bigrement tentante, par la chef de Clamato.

~ Pourquoi diable les aliments collent-ils à votre couteau ?

~ En quoi consiste le travail d’une éditrice de recette (en anglais) ?

Appareil à quiche vegan

Pour vous expliquer d’où vient cette recette d’appareil à quiche vegan, il faut que je vous ramène à l’été de mes quinze ans, lorsque je suis allée faire un séjour linguistique dans le Michigan.

Ce fut le voyage de ma (jeune) vie : c’était la première fois que j’allais aux États-Unis, le pays le plus cool de la planète aux yeux de l’adolescente que j’étais, et les parents d’Amy se sont vraiment donné du mal pour rendre mon séjour mémorable, embarquant notamment toute la famille en roadtrip dans leur minivan bordeaux (avec une télé et un magnétoscope à l’intérieur !) pour aller aux chutes du Niagara ou à New York (à New York !).

Tout était pour moi source d’étonnement émerveillé, de la taille du jardin à la climatisation privative, des malls gigantesques à la déco ultra-froufrou des chambres de fille dans lesquelles il m’était donné d’entrer, des gaufres surgelées que je faisais réchauffer au grille-pain tous les matins (tous les matins !) en les arrosant de sirop au chocolat à mon premier sandwich peanut butter and jelly (beurre de cacahuète et confiture, pas bien compris à l’époque), de l’odeur puissante de popcorn qui régnait dans les cinémas aux différents fast-foods (des hamburgers ! des tacos ! des deep-dish pizzas !) d’où le père d’Amy rapportait notre dîner la plupart des soirs.

Personne ne le confondrait avec une migaine classique à base d’oeufs et de crème bien sûr, mais cet appareil coche toutes les cases : crémeux mais avec de la tenue, riche en saveur mais suffisamment subtil pour laisser les autres ingrédients s’exprimer.

Amy et moi nous entendions comme larrons en foire, mais nous nous sommes rapidement perdues de vue comme on le fait à l’adolescence, et comme on le faisait plus facilement encore en cette ère pré-Internet. Ces dernières années, il m’est arrivé de penser à elle et de la chercher sur Facebook, mais sans succès. C’est finalement elle qui a repris contact en me disant qu’elle préparait un voyage en Europe qui lui ferait passer quelques jours à Paris. Est-ce que j’avais envie qu’on se revoie ?

L’inviter à dîner était bien la moindre des choses que je puisse faire, et elle a accepté bien volontiers en me précisant qu’elle était maintenant végétalienne. J’avais envie de lui servir quelque chose de simple et de français, le genre de chose que je servirais avec plaisir à mes plus vieilles copines, et je me suis décidée pour une quiche toute verte dans le goût de ma quiche de verdure aux noix.

Évidemment, l’appareil oeuf-lait-crème ne convenait pas, donc j’ai cherché une alternative végétalienne et je suis tombée sur cette idée : un appareil à quiche vegan à base de farine de pois chiche, épaissie à la consistance d’une crème et parfumée d’épices et de levure maltée, l’ingrédient végétalien de choix quand on veut donner une note un peu fromagée.

Le mélange était très facile à préparer — je l’ai d’ailleurs fait la veille, ainsi que ma pâte à tarte à l’huile d’olive — et il a rempli son rôle d’appareil à quiche de façon plus que satisfaisante. Personne ne le confondrait avec une migaine classique à base d’oeuf et de crème bien sûr, mais il coche toutes les cases : crémeux mais agréablement « pris », riche en saveur pris isolément mais suffisamment subtil pour laisser les autres ingrédients s’exprimer.

Participez à la conversation!

Avez-vous gardé contact avec les correspondants étrangers de votre adolescence, et que leur serviriez-vous si vous les aviez à dîner ? Avez-vous déjà fait une quiche végétalienne, et quel type d’appareil avez-vous utilisé pour la garnir ?

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Favoris d’octobre

Un pommier du jardin de La Grenouillère, où nous nous sommes échappés le temps d'un sublime weekend d'automne.

Quelques-unes de mes lectures et découvertes préférées pour le mois écoulé :

~ Mon dernier livre EDIBLE FRENCH a été cité dans le magazine du New York Times.

~ Qu’est-ce qu’on mange au petit déjeuner selon qu’on grandit à Tokyo, Istanbul ou Reykjavik.

~ Les palettes de couleur de la photographe Emily Blincoe.

~ Un nouveau livre de photos examine les outils préférés des chefs et pourquoi ils y tiennent tant.

~ Les superfoods vus par le magazine Zeste.

~ Quelques conseils pour choisir les bons matériaux pour ses ustensiles de cuisson.

~ Dans un élan de générosité inédit, le chef (et MOF) alsacien Olivier Nasti et son éditeur Menu Fretin mettent à disposition gratuitement l’intégralité du livre Comment faire la cuisine ?

~ Catherine Kluger, des fameuses Tartes Kluger, montre comment elle prépare ses fonds de tartes salées.

~ Qui a dit que le français n’était pas une langue facile ? Voici un petit schéma tout simple pour les anglophones qui hésiteraient entre le « tu » et le « vous ».

~ 25 expressions en Hindi liées à la cuisine (explications en anglais).

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