Kit minimaliste pour cuisiner en vacances

Je vais voyager un peu ces prochaines semaines et j’aurai l’occasion de cuisiner dans une ou deux cuisines de location. En pareilles circonstances, je me suis assez souvent retrouvée face à des couteaux bas de gamme émoussés et des spatules en plastique toutes fondues pour emporter, cette fois-ci, un petit kit d’essentiels dans mes bagages.

Comme je voyage avec deux jeunes enfants qui, eux aussi, ont besoin de leur kit d’essentiels — excavatrices, doudous, et singes en peluche inclus — mon défi est de faire aussi léger que possible, donc j’ai décidé d’emporter :

~ Mon couteau d’office, fraîchement aiguisé : les maisons de location ne contiennent jamais, jamais, jamais de couteau digne de ce nom, et comme la cuisine c’est avant tout couper, parer, trancher, émincer et hacher, ça me paraît assez indispensable d’emporter le sien si on ne veut pas s’arracher les cheveux avant chaque repas. Je suivrai mes propres conseils pour voyager avec des couteaux.

~ Mon épluche-légume parce que rien de ce qui est censé être aiguisé dans une cuisine de location ne l’est vraiment, et un économe émoussé, c’est pire que pas d’économe du tout. En bonus, un bon épluche-légume permet de couper les légumes en tagliatelle et en papardelle pour faire toutes sortes de jolies salades estivales, comme ces spaghetti de courgettes.

~ Une paire de pinces de cuisine parce qu’il est rare d’en trouver dans les cuisines de particuliers en France, et pourtant je m’en sers tout le temps pour manipuler les ingrédients et les retourner en cours de cuisson, y compris au barbecue. En bonus, ça fait un jouet infiniment divertissant pour mon fils, qui s’en sert pour attraper des poissons imaginaires.

~ Ma spatule Earlywood en bloodwood, très solide avec un bord fin et affûté, qui est un super outil multi-usage pour remuer, couper, soulever, servir, gratter. Je vous ai déjà parlé des sublimes ustensiles de Brad Bernhart, et je les utilise avec toujours autant de bonheur au quotidien (y compris sa dernière création, une ravissante cuillère doseuse prévue pour le café mais que je laisse dans mon bocal de granola).

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Epaule de cochon confite pour tacos (Carnitas)

Lorsque Maxence et moi sommes rentrés à Paris après avoir vécu en Californie, l’une des choses qui nous a tout de suite manqué était la cuisine mexicaine. Il y avait certes quelques restaurants mexicains dans la capitale, mais ils avaient quelque chose d’un peu poussiéreux, et nous n’y retrouvions pas la fraîcheur et la vivacité des taquerias que nous aimions aux Etats-Unis.

Quelques années après notre retour, nous avons donc été ravis de voir la cuisine mexicaine devenir la nouvelle coqueluche des gourmets branchés parisiens, avec une ribambelle de nouveaux endroits apparaissant un peu partout (mais quand même pas au rythme absurde des restos de burgers).

C’est une de ces recettes aussi simples que gratifiantes, pour laquelle on laisse la viande cuire doucement et longuement dans son coin, jusqu’à ce qu’elle soit extrêmement tendre et s’effiloche en bouchées moelleuses et caramélisées.

Tous ne remportaient pas notre adhésion, mais on s’y rendait à chaque fois avec espoir et enthousiasme — jusqu’à l’ouverture récente de la nouvelle adresse de El Nopal à deux pas de chez nous, juste en-dessous de la Place Pigalle, qui a fait de nous les plus heureux des mexicanophiles. C’est un tout petit endroit où l’équipe est sympathique (et effectivement mexicaine ; le propriétaire est originaire de Monterrey), tout est très frais, et nous y allons pratiquement toutes les semaines, déroulant ainsi le menu des garnitures de tacos — asada, carnitas, deshebrada, tinga, cochinita… la liste est longue.

Cela n’a pourtant pas calmé mon appétit de cuisine mexicaine, et je me suis donc mise à cuisiner mes propres carnitas — de la viande de porc confite et croustillante — pour soirées tacos conviviales à la maison. C’est une de ces recettes aussi simples que gratifiantes, pour laquelle on laisse la viande cuire doucement et longuement dans son coin, jusqu’à ce qu’elle soit extrêmement tendre et s’effiloche en bouchées moelleuses et caramélisées.

Il m’est arrivé de faire mes propres tortillas à la farine de maïs (j’ai même une presse à tortilla, c’est pour vous dire) mais pour une préparation plus simple, des feuilles de salade souples mais croquantes constituent des contenants tout aussi plaisants. On dispose quelques garnitures dans des bols à table — de l’oignon haché, de la coriandre, des tranches d’avocat, du citron vert — et chacun assemble ses propres tacos, à manger avec les doigts et à pleines dents avec le jus qui vous dégouline le long du poignet.

Cette recette utilise une épaule de cochon entière, qu’il faudra autant que possible vous procurer auprès d’un éleveur ou boucher de confiance pour qu’elle ne soit pas bourrée d’antibiotiques, et ça en fait une certaine quantité, mais les carnitas se congèlent parfaitement bien, donc on peut mettre les restes de côté pour un dîner ultra facile quelques semaines plus tard.

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Est-ce que vous connaissez et appréciez la cuisine mexicaine ? Avez-vous un resto que vous aimez ? Ou une recette mexicaine préférée à faire à la maison ?

Epaule de cochon

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Yaourt de coco maison

Lors d’un passage éclair à Londres il y a un an et demi, j’ai passé un temps inavouable à éplucher les rayons du Whole Foods de Kensington, faisant notamment des provisions de chocolat bean-to-bar anglais et du granola paléo qui a inspiré ma version.

Au rayon des produits laitiers et assimilés, j’ai remarqué avec curiosité qu’ils vendaient du yaourt à base de lait de coco, et j’en ai acheté un pot pour mon petit déjeuner du lendemain. Une cuillerée a suffit à me faire fondre : c’était velouté et acidulé comme un yaourt classique, mais avec les arômes et la douceur subtile du lait de coco. Il fallait le goûter pour le croire.

Un yaourt de coco, c’est velouté et acidulé comme un yaourt classique, mais avec les arômes et la douceur subtile du lait de coco.

C’était aussi assez cher (£2 ou 2,80€ pour 125 g, soit 22,50€ le litre) et introuvable en France. Je me suis donc résignée à classer ça dans la catégorie des raretés délicieuses.

Et puis le mois dernier, je suis tombée sur ce tutoriel et les cieux se sont ouverts au-dessus de ma tête : on peut faire son propre yaourt de coco ! Avec du lait de coco en boîte ! Disponible un peu partout !

Le processus est aussi simple que pour faire des yaourts classiques avec du lait de vache ou de chèvre, ce que je fais à peu près une fois par semaine : on mélange le lait de coco avec un ferment pour yaourt ou des probiotiques (vendus comme complément alimentaire), et on laisse le tout incuber à une température modérée et stable (autour de 40°C) jusqu’à ce que le lait de coco ait fermenté, ce qui prend 24 heures pour le goût acidulé qui me plaît.

Et j’adoooore mon yaourt de coco maison. C’est un délice en soi, mais j’aime aussi le mélanger avec une banane en rondelle et du granola, ou des fruits rouges, et je pense que ça ferait une excellente base de glace au yaourt. Le yaourt a tendance à se séparer un peu, avec une couche d’eau de coco en bas et une fine couche d’huile de coco fondante à la surface, mais il suffit de tout bien mélanger au moment de la dégustation.

Pour obtenir un yaourt plus velouté et plus pris, j’ai aussi fait des essais avec de la gélatine en poudre ; plus précisément, cette gélatine de boeuf élevé à l’herbe. Et même si ça complique un peu la préparation — il faut chauffer le lait de coco pour diluer la gélatine, mais il ne faut pas ajouter le ferment à un liquide trop chaud sinon ça tue les micro-organismes — le résultat me plaît encore plus. Je vous indique les deux formules ci-dessous. (Et il est évident qu’avec la gélatine, les yaourts ne sont plus végétariens.)

Du point de vue du prix, mon yaourt de coco me revient à 15€ le litre, ce qui est certes significativement plus cher que du yaourt à base de lait animal, mais significativement moins que la version commerciale d’où est partie toute cette histoire.

Si vous n’avez pas de yaourtière, vous pouvez essayer d’utiliser la lampe de votre four pour générer la chaleur nécéssaire (voir les indications dans la recette ci-dessous) mais l’achat d’une yaourtière est un faible investissement que vous ne regretterez pas. Nul besoin d’acheter un appareil sophistiqué : j’ai acheté pour ma part ce modèle très élémentaire et il accomplit sa mission à la perfection avec les avantages suivants :

  • Des pots en verre, matériau inerte à la chaleur, et qui résiste à des usages répétés.
  • Pas d’arrêt automatique : la plupart des yaourtières se mettent automatiquement hors tension au bout de quelques heures en considérant que le yaourt est prêt, mais vous pourriez souhaiter des yaourts au goût plus prononcé, ou des yaourts incubés 24 heures pour éliminer virtuellement tout le lactose, ou des yaourts au lait de coco qui prennent 24 heures aussi. Je comprends que certains trouvent ça pratique que la yaourtière s’éteigne toute seule, mais je préfère me mettre une alarme (ou utiliser ma tête !) et garder le contrôle sur la durée d’incubation. Et comme un bonheur ne vient jamais seul, ces modèles coûtent aussi moins cher.
  • L’inclusion de pots de rechange et la possibilité d’en commander d’autres : il est bon d’avoir une double dose de pots pour commencer, de façon à pouvoir démarrer une nouvelle fournée de yaourts avant d’avoir terminé (et nettoyé) la précédente. Et puis, bon, il arrive que les pots se cassent (hum hum).

Le lait de coco que j’utilise pour ces yaourts est celui que j’achète en magasin bio (marque Organi) qui coûte 2,49€ la boîte, est à 15% de matière grasse, et ne contient pas de BPA dans le vernis intérieur (j’ai contacté le fabriquant). Quant au ferment, j’ai déjà utilisé avec succès ce ferment à yaourt ainsi que ce probiotique en poudre, qui contient 7 milliards de probiotiques (Lactobacillus, Bifidobacterium, Lactococcus et Streptococcus) par dose.

Participez à la conversation !

Et vous, est-ce que vous faites vos propres yaourts ? Quelle est la méthode que vous utilisez ? Avez-vous déjà essayé avec des laits végétaux ?

Yaourt de coco maison

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Patates douces grillées, olives noires et amandes

Durant mon enfance et mon adolescence, on ne mangeait absolument jamais de patates douces : elles ne figurent pas dans l’éventail classique des légumes français, et je ne crois pas en avoir même goûté avant d’aller vivre aux Etats-Unis à vingt ans. Mais je suis tombée en amour illico presto et la patate douce fait désormais partie intégrante de mon paysage légumier. La chair sucrée et les multiples possibilités de ce légume racine en font une délicieuse alternative à d’autres types de féculents — la pomme de terre ordinaire en particulier.

Sans compter que la patate douce orange (il en existe aussi des variétés blanches, moins intéressantes) est un légume souvent décrit comme un « superfood » pour ses propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires exceptionnelles, dues à sa teneur élevée en bêta-carotène et en vitamine A, entre autres vitamines et minéraux. Il semble qu’il ait aussi un effet stabilisateur sur la glycémie, malgré un indice glycémique médian.

Je saupoudre les patates douces d’un joli condiment très vite fait, mélange grossièrement haché d’olives noires, d’amandes grillées, d’échalote, de coriandre et de zeste de citron, qui relève le tout avec beaucoup de vivacité.

Si la cuisson à la vapeur est la meilleure façon de conserver l’intégralité de ses qualités nutritionnelles, la patate douce se prête tout aussi bien à être bouillie, rôtie ou grillée. Vous pouvez la servir en purée, en faire des soupes merveilleusement veloutées, en ajouter des cubes dans les plats de céréales et les salades-repas pour les rendre ultra satisfaisantes, ou l’écraser pour en mettre dans un gâteau.

La patate douce figure dans la liste des Clean Fifteen* mais je l’achète généralement bio, en choisissant les patates bien fermes et sans meurtrissures. On les trouve de plus en plus facilement en supermarché, bio ou conventionnel. Je les conserve dans un sachet en papier à température ambiante fraîche (jamais au réfrigérateur !) et quand je les cuisine je laisse la peau, à la fois pour les nutriments et pour permettre aux morceaux de garder leur tenue si c’est nécessaire pour le plat.

Je suis toujours surprise de voir les patates douces cuisinées avec des ingrédients sucrés en Amérique du Nord (du sirop d’érable ! des épices douces ! du sucre roux ! des mini chamallows !!) parce que je préfère de beaucoup équilibrer leur douceur naturelle avec des saveurs contrastées : du salé, de l’acide, du piquant, de l’umami… Et parce que leur chair devient très tendre lorsqu’elles sont cuites, je prends généralement soin d’ajouter un élément croquant dans la recette.

Un de mes standards les plus rapides et les plus faciles pour accomoder les patates douces consiste à les faire bouillir ou rôtir — soit entières, soit en gros cubes — pour les napper ensuite de sauce au tahini avec beaucoup d’herbes fraîchement ciselées, ou bien les servir avec le beurre au miso d’Aria Beth Sloss.

Mais aux beaux jours, lorsque j’ai accès à un barbecue — ou tout simplement à l’aide de mon fidèle Griddler — je les découpe en longs quartiers, je les pré-cuis à la vapeur, je les badigeonne d’un mélange d’huile et de jus de citron, et je les fais griller. J’adore la juxtaposition de la peau légèrement croustillante et de l’intérieur crémeux.

Je les saupoudre alors d’un joli condiment très vite fait, mélange grossièrement haché d’olives noires, d’amandes grillées, d’échalote, de coriandre et de zeste de citron qui relève le tout avec beaucoup de vivacité. C’est un plat que je sers avec autant de bonheur comme pièce maîtresse du repas, avec une salade verte, ou en accompagnement d’un poulet rôti, d’un magret de canard ou de grillades.

Participez à la conversation !

Et vous, partagez-vous mon enthousiasme pour la patate douce? Quelle est votre façon préférée de la cuisiner et de la servir ?

Patates douces grillées, olives noires et amandes

* La Clean Fifiteen est une liste des fruits et légumes les moins contaminés en agriculture conventionnelle ; la Dirty Dozen répertorie au contraire les plus contaminés, qu’il est donc fortement recommandé d’acheter bio.

Encore plus de recettes de patate douce ?

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Ce billet est sponsorisé par l’American Sweet Potato Marketing Institute. Le contenu de ce billet est 100% de mon cru.

American Sweet Potato

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Recettes à la verveine citronnelle : 35 Idées pour l’utiliser

A partir du milieu du printemps, le producteur chez qui je prends la plupart de mes herbes et légumes apporte de jolis bouquets de verveine citronnelle (ou citronnée), de ces longues tiges bardées de feuilles vert clair en forme de plume, un peu collantes et vivement parfumées. Si on les frotte du pouce, il s’en dégage une odeur saisissante d’agrume, subtilement florale et boisée, qui rappelle effectivement la citronnelle.

L’utilisation la plus évidente consiste à faire infuser les feuilles en tisane, à servir chaude ou glacée, mais comme j’avais envie d’aller plus loin, j’ai lancé un appel à idées via Twitter et Facebook et j’en ai glané quelques autres ici et là. Voici un petit florilège de mes suggestions préférées ; j’espère qu’il vous fera bon usage quand vous mettrez vous aussi la main sur cette herbe délicate !

Mariages heureux pour des recettes à la verveine citronnelle

Verveine citronnelle + pêche
Verveine citronnelle + abricot
Verveine citronnelle + framboise
Verveine citronnelle + fraise
Verveine citronnelle + rhubarbe
Verveine citronnelle + poire
Verveine citronnelle + agrumes (pamplemousse en particulier)
Verveine citronnelle + yaourt
Verveine citronnelle + gingembre
Verveine citronnelle + poisson
Verveine citronnelle + poulet
Verveine citronnelle + porc

Boissons à la verveine citronnelle

~ En tisane, chaude ou glacée, en solo ou en mélange avec d’autres herbes, comme la menthe ou la sauge.

~ Préparer un sirop pour les cocktails, ou bien pour sucrer une eau gazeuse, un thé glacé ou une limonade.

~ Faire une liqueur de verveine citronnelle.

Recettes à la verveine citronnelle pour la pâtisserie et les desserts

~ Ajouter à une tarte à la rhubarbe.

~ En faire un sorbet ou une glace.

~ Faire infuser dans la crème pour une panna cotta ou autre dessert crémeux comme une crème brûlée ou des petits entremets.

~ Faire infuser dans la crème fouettée à servir avec des pêches.

~ Préparer un sirop pour imbiber une génoise ou un baba, pour sucrer des crêpes ou un yaourt, ou y tremper les biscuits à la cuiller pour une charlotte ou un tiramisu aux fraises.

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