Patte de loup, c’est le nom d’une variété ancienne de pomme que l’on trouve principalement dans le nord-ouest de la France, et qui apparaît dans la littérature horticole dès le Moyen Âge.
Petite et difforme, avec une peau brun-jaune rugueuse qui craque et cicatrise souvent comme si un loup l’avait griffée, c’est typiquement le genre de pomme qui n’avait aucune chance de se faire une place parmi les spécimens astiqués et parfaitement calibrés que le consommateur moderne semble favoriser.
Et pourtant, à mon sens, la patte de loup n’est pas loin d’atteindre la perfection pommière : sucrée et acidulée, avec une chair ferme, juteuse, et pas trop croquante, elle est aussi bonne dégustée au couteau qu’enrolée dans une tarte tatin ou un gâteau aux pommes.
Avec des milliers de variétés répertoriées, la pomme est sans doute l’un des fruits qui offre la plus grande diversité, et passer en revue leurs noms si poétiques me réjouit à peu près autant que me désespère la morne uniformité de l’offre des supermarchés.
C’est pourquoi il me tient à coeur de rechercher des pommes non conventionnelles sur les marchés, en magasin bio ou dans les pommeraies*, et j’espère que vous en faites autant.
Avez-vous une variété de pomme rare préférée, peut-être avec un nom rigolo et un parfum inimitable ?
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* La pomme photographiée ci-dessus, je l’ai rapportée du restaurant parisien d’Alain Milliat le jour où j’ai été invitée à découvrir la nouvelle formule brunch du dimanche. La marque est connue pour ses excellents jus de fruits dont les variétés et origines figurent sur l’étiquette, donc je n’étais pas surprise de trouver une patte de loup dans la corbeille de fruits.