Trucs et Astuces

Comment couper et éplucher les courges d’hiver coriaces

Patidou et pâtisson sont sur un bateau.

Les courges d’hiver, avec leur vaste palette de formes, de couleurs, de motifs et de saveurs, sont certainement parmi les plus grandes délices* de la saison froide. Mais leur douceur a un prix : il faut commencer par retrousser ses manches et trouver le moyen de les couper et de les éplucher sans perdre un doigt dans l’affaire.

En effet, là où certaines variétés ont la peau suffisamment fine (surtout en début de récolte) pour être pelée à l’économe ou même mangée (vive le potimarron), la plupart d’entre elles cachent leur chair tendre sous une écorce coriace qui tient tête au plus affûté des couteaux. La tâche est rendue encore plus ardue par la forme de ces courges, qui est rarement suffisamment stable pour qu’on puisse s’y attaquer en mode bucheron. Et même quand on parvient à découper la bête, il reste à manoeuvrer son couteau d’office le long des rainures et des crêtes de l’écorce, ce qui est bien fastidieux comme il faut.

Comment couper et éplucher les courges d’hiver ?

Heureusement, il existe un autre chemin**, que j’ai récemment découvert : il consiste à pré-cuire la courge dans une eau frémissante brièvement, juste assez pour assouplir l’écorce. Après ce traitement, seule une fine couche extérieure de la courge est cuite, ce qui vous laisse libre d’en faire ce que bon vous semble, que vous ayez envie de la faire bouillir, rôtir, braiser ou sauter.

Voici donc comment procéder :

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Comment ouvrir une noix sans casse-noix

Cet été, Maxence et moi avons pris un peu plus de vacances que d’habitude, et les trois semaines et demi (trois semaines et demi !) que nous nous sommes offertes nous ont permis d’entreprendre un mini-Tour de France pour profiter de nos familles et amis : Franche-Comté et Vosges pour commencer, puis cap vers le sud avec le Périgord, les Pyrénées ariégeoises, Toulouse, et enfin le Luberon.

Sans surprise, nous avons mangé comme des rois, et d’étape en étape nos bagages se sont alourdis de spécialités locales, façon Tour de Gaule d’Astérix.

La noix du Périgord n’est pas la moindre de ces merveilles : à mi-parcours de notre périple, nous sommes tombés sur La Maison de la noix à Cénac, un magasin entièrement consacré à la coquille brun doré. En plus de toutes les tartinades, confitures, terrines et gâteaux dont on pourrait rêver, j’ai été très enthousiasmée par les quatre variétés de noix proposées à la dégustation, casse-noix low-tech à l’appui.

« Oh, mais n’importe quel couteau fait l’affaire ! » m’a dit Marie-Laure. Et de me montrer comment, d’un habile tour de lame, elle arrivait à dompter les noix les plus coriaces.

La plupart des gens pensent qu’une noix est une noix est une noix, mais en examinant et en goûtant ces quatre-là côte à côte, on voyait bien qu’il n’en est rien : chaque variété a son propre calibre, sa propre forme, et son propre profil de saveur. La variété que nous avons le plus appréciée est la Lara, une très grosse noix douce et délicate avec très peu d’amertume. Nous en avons rempli un gros sac et nous sommes repartis, tout heureux à l’idée de les partager avec nos amis dans la maison que nous louions tous ensemble dans les Pyrénées ariégeoises.

Comment ouvrir une noix sans casse-noix ?

Hélas, vous vous souvenez peut-être que mon kit de cuisine minimaliste ne contenait pas de casse-noix, et la maison de location — dont la cuisine était par ailleurs bien mieux achalandée que je ne le craignais — n’en proposait pas non plus.

Quand j’ai fait part de mon désespoir à mon amie Marie-Laure, elle a répondu : « Oh, mais n’importe quel couteau fait l’affaire ! » Et de me montrer comment, d’un habile tour de lame, elle arrivait à dompter les noix les plus coriaces.

Insérer le couteau à la jointure

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Planifier ses repas : Conseils et astuces

Pendant des années, l’idée de planifier mes repas me paraissait d’un ennui profond, et surtout inutile : je me contentais d’approvisionner régulièrement mes placards et mon frigo, et le reste se faisait en toute spontanéité. En réalité, je formulais des stratégies pour mettre à profit les produits frais que j’achetais, mais tout restait très fluide et pouvait être modifié ou abandonné si je changeais d’avis, si je manquais de temps ou si on avait finalement envie de sortir dîner.

Et puis voilà : j’ai eu un enfant.

Je m’en suis tenue au même non-système des mois et des mois, jusqu’à ce que je me rende enfin compte que ça ne fonctionnait plus. Au lieu d’apprécier la délicieuse liberté d’une cuisine improvisée comme je la pratiquais depuis mes vingt ans, je me sentais stressée à l’idée de trouver le temps entre mon travail et mon fils pour préparer à manger, et surtout frustrée de me trouver le plus souvent au pied du mur, à cuisiner des choses basiques qui ne me donnaient aucun sentiment de satisfaction.

J’ai fini par me rendre à l’évidence : il fallait que je planifie nos repas. Quelques mois plus tard, je suis une cuisinière bien plus heureuse et plus sereine. Je ne planifie pas nos menus par écrit toutes les semaines — parfois il suffit que j’y réfléchisse dans ma tête — mais je me prête à l’exercice suffisamment régulièrement pour être de nouveau en paix avec ma cuisine.

Ma façon de faire

D’abord, je ne planifie que les repas que je prends avec Maxence — mes déjeuners sont soit très simples, soit pris à l’extérieur — et chez nous il est inutile de planifier les petits déjeuners, desserts ou en-cas.

{BONUS GRATUIT : le planificateur de repas à imprimer que j’utilise pour créer mes menus hebdomadaires !}

J’établis ma stratégie le lundi, après avoir découvert le contenu de mon panier de légumes hebdomadaire, et en prenant aussi en compte :

  • Un rapide inventaire de mes placards et congélateur pour identifier ce que j’ai envie ou besoin d’utiliser, plus les éventuels ingrédients et petits restes de la semaine précédente (un bouillon maison, du pesto, des chutes de pâte…),
  • La liste de mes envies culinaires du moment, inspirées de mes diverses lectures,
  • Une idée de notre emploi du temps de la semaine — quand mange-t-on à la maison ou dehors, quels soirs me laisseront du temps pour cuisiner, est-ce qu’on a des invités, etc.

Je réfléchis, je pioche dans mes collections de recettes sur papier et sur mon ordinateur, je fais des recherches si j’ai besoin de plus d’informations ou d’inspiration, et j’établis :

  • Une liste de plats avec le jour où je prévois de les cuisiner, en incluant des repas de restes et des repas joker (voir ci-dessous), et en soulignant quels éléments de ces repas devraient convenir à notre fils de deux ans,
  • Une liste d’étapes de préparation qui peuvent ou doivent être réalisées la veille (nettoyer les légumes, mettre les pois chiches à tremper, faire la pâte de la pizza ou de la quiche, sortir un ingrédient du congélateur…),
  • Une liste de courses pour les ingrédients qui me manquent, avec le jour où j’en aurai besoin pour savoir quand me rendre dans quel magasin.

Tout ça me donne une idée claire de ce qu’il faut que je fasse et quand, ce qui me permet de cuisiner par petites touches aux moments qui m’arrangent.

Retrouvez ci-dessous les 9 avantages et les 7 « Oui, mais » de la planification des repas.

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5 Astuces pour utiliser (vraiment) vos livres de cuisine

Vous remarquerez que les titres anglais sont imprimés à l'envers (ou l'inverse), ce qui permet de faire des étirement du cou quand on cherche un livre.

Je suis sûre que votre bibliothèque culinaire est aussi chargée que la mienne, et que si je vous demandais à quelle fréquence vous utilisez vos livres de cuisine, vous essaieriez de changer de sujet de conversation, le rouge au front. Surtout si votre compagne/compagnon, qui fait souvent remarquer que quand même vous en avez une sacrée collection, est dans les parages.

Ce n’est pas que vous n’avez pas envie de vous servir de vos livres. C’est juste qu’il est impossible de se souvenir de ce qu’il y a dedans. Et même quand les index sont bien faits, ce serait un peu pénible de les ouvrir les uns après les autres pour rechercher, disons, « choux de Bruxelles » lorsque vous rentrez du marché un dimanche matin d’hiver.

5 Astuces pour tirer le meilleur parti de votre collection

Mais c’est vraiment vexant d’avoir sous la main autant de connaissances et d’idées, et de ne pas les exploiter. Voici donc quelques astuces pour tirer parti de votre collection de livres de cuisine :

  1. Placez des marque-page adhésifs sur les pages des recettes qui vous font envie, et passez en revue vos livres régulièrement pour vous rafraîchir la mémoire.
  2. Pour chaque livre, notez sur une petite fiche les recettes que vous avez envie d’essayer, avec le numéro de page correspondant. Glissez la liste dans le livre pour vous y référer rapidement.
  3. Prenez des photos des recettes qui vous tentent, ou scannez-les, et conservez ces fichiers dans un répertoire dédié sur votre ordinateur, regroupés par livre ou par type de plat, comme vous préférez. (J’utilise l’application Tiny Scanner sur mon téléphone, et je génère un pdf par livre.)
  4. Maintenez un top 10 des recettes que vous avez le plus envie d’essayer là maintenant là tout de suite, en notant le ou les livre(s) d’où ils sont issus. Vous pourriez ne vous fixer aucune limite en nombre, mais dans mon expérience la liste s’allonge trop et on ne s’y retrouve plus.
  5. Chaque mois, choisissez un livre différent, et mettez-vous au défi de cuisiner N recettes de ce livre (N étant réaliste, sinon on se décourage avant d’avoir commencé) avant de passer au suivant.

Participez à la conversation !

Et vous, avez-vous l’impression d’exploiter vos livres de cuisine à la hauteur de leur potentiel ? Avez-vous des conseils ou des astuces à ajouter à ma liste ?

Comment transporter vos couteaux ?

Lorsque je suis allée faire aiguiser mes couteaux il y a quelques semaines, j’ai dû trouver une solution pour les transporter sans danger ni pour eux ni pour moi, et intuitivement j’ai eu l’idée de les enrouler dans un torchon.

Quand le vendeur de la boutique me les as rendus une semaine plus tard, j’étais contente de l’entendre dire que c’était la meilleure méthode. J’ai quand même remarqué que son pliage était bien plus soigné que le mien, donc je me suis dit que j’allais vous en faire profiter.

Bien sûr, si vous êtes un cuisinier itinérant qui a souvent besoin de se balader avec ses couteaux*, ça peut valoir le coup d’investir dans un étui à couteaux conçu pour cet usage, mais si vous ne les transportez que quelques fois par an pour cuisiner chez un ami ou les faire aiguiser, vous pouvez garder votre argent et utiliser un simple torchon.

L’astuce, comme vous le verrez dans l’animation ci-dessous, c’est de choisir un torchon plutôt épais, et de le replier de telle sorte que la pointe des couteaux soit retenue par une double couche de tissu, ce qui évite qu’ils passent au travers.

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