Ce billet fait partie d’une série de portraits-interviews sur le thème de la cuisine des vacances.
Estérelle Payany est auteur culinaire et journaliste pour les magazines ELLE et Régal. Jamais à court d’idées futées ni de conseils écolo, et toujours à l’affût des bons produits et des bons artisans, elle tient le blog EsterKitchen, dont les textes légers et érudits me ravissent. Estérelle a aussi publié une bonne douzaine de livres, parmi lesquels je mentionnerai Les Criminels passent à table et son petit dernier, Tisanes glacées, tombé à pic pour l’été.
Elle nous parle de sa moulinette à ficelle, de son amour pour les beignets, et des multiples usages du lait ribot.
Où pars-tu en vacances cet été, et auras-tu l’occasion de cuisiner ?
En Bretagne, avec mon homme et mes deux enfants, et ensuite, dans le Sud, en Provence. Si pendant les premières vacances, je cuisine pour mes enfants… pendant la deuxième partie des vacances, je cuisine pour mes parents ! J’exagère : je me laisse chouchouter par mon père, qui pratique une excellente cuisine méditerranéenne. Et je cuisine avec lui — enfin, j’obéis, et il me laisse la partie sucrée.
Néanmoins, c’est des vacances : pas de tests pour des livres ou des articles pendant ce temps, juste du fun ! S’ils ont envie de coquillettes ou de quinoa (deux de leurs passions du moment), je me laisse facilement convaincre. Pour compenser, j’en profite pour acheter des langoustines vivantes ou des poissons bizarres : la cuisine des vacances, c’est pour moi une cuisine de la mer. Après, j’appelle mes amis blogueurs pour qu’ils me disent quoi en faire, et je fais autre chose avec, pour pouvoir me plaindre ou fanfaronner en leur racontant après.
Emportes-tu des ustensiles ou des ingrédients particuliers ?
Niveau ustensiles, c’est du simple et du léger : un silpat (qui permet de rouler des sushis, de faire cuire n’importe quoi sans que ça colle au four, de se transformer en couvercle improvisé…), une papillote en silicone (pour réchauffer un petit reste ou faire cuire en urgence quelques légumes ou un poisson pour un enfant récalcitrant), deux couteaux (un grand et un petit) affûtés par l’homme avant de partir, deux moules à sucettes glacées, un emporte-pièce (pour les jours de pluie), cette année c’était un pacman…, et enfin, le plus sophistiqué, une microplane. Parce qu’on peut tout râper avec (ail, gingembre, citronnelle pour faire un curry, muscade, fromage, chocolat) et ajouter des zestes partout !