Ingrédients et bons produits

Une histoire de haricots rouges

Je suis devenue le genre de personne qui écrit des courriers.

Pas à tout bout de champ, rassurez-vous, mais quand j’ai un truc à dire, une interrogation à formuler, une réclamation à adresser, je n’hésite plus. Je ne me dis plus « bof, ça ne changera rien » ; je suis en mode consommatrice impliquée, et j’ai à coeur de faire entendre mon avis. A ma grande satisfaction, il est rare que je n’obtienne pas de réponse.

Dernier exemple en date, j’ai écrit à Celnat, une entreprise basée en Haute-Loire qui distribue divers produits céréaliers en circuit bio (à Paris, plutôt dans les Biocoop). C’est une marque qui m’inspire confiance, et quand il y a le choix pour un produit donné, c’est plutôt vers elle que va ma préférence. En particulier, j’apprécie que l’origine des matières premières soit clairement indiquée, et qu’elles viennent généralement de France ou d’Europe.

Sauf les haricots rouges, qui viennent de Chine. D’où mon mail, que je vous présente ci-dessous, ainsi que (avec l’accord de Celnat) la réponse détaillée que j’ai reçue quelques jours plus tard.

Pour tout vous dire, ça ne m’a pas fait changer d’avis sur les haricots rouges chinois, et je me contenterai d’autres couleurs de haricots en attendant la mise en place d’une filière alternative, mais cette réponse m’a beaucoup intéressée parce qu’elle met en lumière leur démarche, alors même que le processus d’import et de distribution de tels produits bruts (qui fait quoi au juste ?) reste d’ordinaire très opaque pour le consommateur.

Je vous livre donc cet échange, en espérant qu’il vous intéressera aussi.

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Recettes à la sauge : 45 Idées pour utiliser la sauge fraîche

Recettes à la sauge

Je faisais récemment remarquer à une oreille compatissante combien il était difficile de trouver de la sauge fraîche par ici. On l’utilise finalement assez rarement dans la cuisine française, donc elle ne fait pas partie de l’assortiment d’herbes classiques que l’on trouve au marché ou chez les marchands de primeurs. Pourtant j’adore son parfum et son goût, donc je me suis dit que j’essaierais de trouver des graines pour en planter.

Mais à peine quelques jours plus tard, je suis passée devant les Etablissements Lion et le bel étal de verdure qu’ils déploient sur le trottoir quand le temps est clément, et j’ai remarqué qu’ils vendaient des plants de sauge qui avaient fière allure. Je n’ai pas résisté : j’ai choisi le plus beau et je l’ai adopté.

Il cohabite maintenant sur le rebord de la fenêtre de la salle de bain avec notre jardinière de fraisiers, qui sont en fleur à l’heure où je vous parle. Je ne me lasse pas de l’admirer, mais il est si touffu que je me suis dit qu’il fallait que je réfléchisse aux meilleures façons d’en tirer profit. J’ai donc fait ce que n’importe qui aurait fait à ma place. Je me suis tournée vers twitter et j’ai posé la question : « Et vous, la sauge, vous en faites quoi ? »

J’ai reçu une ribambelle de réponses multicolores et inspirées, et j’ai pensé qu’il serait dommage de ne pas vous en faire bénéficier : il y en a sûrement parmi vous qui sont dans ma situation. Voici donc une compilation des suggestions qui m’ont été faites ; merci encore aux twitteurs qui ont bien voulu me faire part de leurs idées.

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Extrait de vanille fait maison

Extrait de vanille

L’idée de faire son propre extrait de vanille fait le tour des blogs culinaires anglophones depuis un petit moment. La première fois que je suis tombée sur un billet qui en parlait, les instructions m’ont semblé tellement pointilleuses que je suis rapidement passée à autre chose. (En passant, c’est une des difficultés principales quand on essaie d’écrire une recette : il faut arriver à être complet et précis, sans ensevelir le lecteur sous une avalanche de détails superflus.)

Mais tout de même, m’étant (très, très vite) habituée au plaisir d’utiliser des gousses de qualité, j’avais de plus en plus de mal à me satisfaire de la platitude de l’extrait de vanille de supermarché. Pourquoi alors ne pas utiliser les premières pour obtenir une meilleure version du second?

Habituée au plaisir d’utiliser des gousses de qualité, j’avais de plus en plus de mal à me satisfaire de la platitude de l’extrait de vanille de supermarché. Pourquoi ne pas utiliser les premières pour obtenir une meilleure version du second?

Pourquoi faire son propre extrait de vanille ?

Peut-être certains d’entre vous se demanderont, dans la mesure où j’ai sous la main des gousses de vanille fraîches, pourquoi vouloir quand même utiliser de l’extrait ? Et la réponse, c’est que ça dépend de ce qu’on veut faire. Les gousses de vanille doivent être infusées dans un ingrédient liquide (du lait, de la crème, un sirop…) pour livrer leur saveur, et ne peuvent donc être utilisées que dans des recettes qui font usage d’un tel ingrédient, comme par exemple une crème anglaise, une crème glacée ou des oeufs au lait. L’extrait de vanille, en revanche, est prêt à l’emploi et peut être ajouté directement, sans passer par la case infusion, lorsque l’on fait un gâteau, des biscuits, des cocktails, etc.

Et en réalité, en y regardant de plus près, faire son propre extrait de vanille est d’une simplicité confondante : on met des gousses dans un bocal, on le remplit d’alcool, on ferme, on secoue, et on attend. C’est encore plus facile que de faire des citrons confits et vous vous demanderez sûrement comme moi pourquoi vous ne vous y êtes pas mis plus tôt.

Quel alcool pour l’extrait de vanille ?
Comme alcool, on recommande souvent la vodka, dont le goût neutre ne risque pas de faire de l’ombre à la vanille, mais j’ai préféré utiliser du rhum agricole, que j’utilise souvent en pâtisserie (les canelés, les crêpes et le gâteau au yaourt sans rhum sont comme des baisers sans moustache) et dont la saveur se marie très bien avec celle de la vanille. J’aime beaucoup la richesse aromatique de l’extrait ainsi produit, mais vous pouvez utiliser l’alcool de votre choix, à condition qu’il titre autour de 40%.

L’extrait de vanille vendu dans le commerce est aussi sucré, mais je ne vois pas l’intérêt de compliquer les choses, et comme les quantités d’extrait de vanille utilisées dans les recettes sont généralement minimes au regard de la masse totale des ingrédients, il est inutile d’ajuster la quantité de sucre pour compenser cette différence.

Et j’ajoute, pour être sûre que ce soit dit, qu’un flacon d’extrait de vanille maison constitue un cadeau gourmand épatant.

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Vanille de Tahiti

Ceux qui me lisent depuis un moment (ou qui fouillent dans les archives en faisant semblant de travailler) se souviennent peut-être de la vanille que j’achetais sur Internet à une petite entreprise basée à Mayotte*.

Hélas, lorsque je suis venue à bout de mon stock et que j’ai voulu repasser commande, je me suis aperçue que la boutique en ligne était fermée depuis quelques temps. Le mail que j’ai envoyé est resté sans réponse, et quelques semaines plus tard, le site s’était tout bonnement volatilisé. La Vanille de Mayotte avait, semble-t-il, mis la clé sous la porte**.

J’étais vraiment désolée pour ses propriétaires, que je savais être de vraies gens (avec en plus un petit enfant) et dont j’aimais la démarche « en direct du producteur, » mais une fois remise de mes émotions, mon problème restait entier : et ma vanille, alors ?

C’est alors que je me suis souvenue d’un article que j’avais lu sur un certain Alain Abel et sa plantation de vanille à Tahiti***, maintes fois médaillée pour la qualité de ses gousses et plébiscitée par une ribambelle de chefs.

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Herbes fraîches : comment bien les conserver

Comment conserver les herbes fraîches : depuis le temps que je lis des magazines de cuisine, j’ai répertorié de nombreuses versions de cette astuce, toutes plus contradictoires les unes que les autres.

On vous conseille de les laver ou de ne pas les laver, de les emballer dans du plastique, dans un torchon, ou dans un sac en papier, de les garder à température ambiante, au frais, ou sous votre oreiller, ou même de les mettre dans un verre d’eau au réfrigérateur, comme un bouquet, ce qui fait beaucoup rire mon nano-frigo.

J’ai essayé toutes ces stratégies avec plus ou moins de succès — plutôt moins que plus, d’ailleurs — et après avoir jeté des brassées d’herbes fanées, j’ai enfin mis au point un modus operandi qui me satisfait pleinement ; le voici.

Lorsque je rentre du marché le samedi matin, je mets mes achats au frais, je bois une tasse de café tranquillement, et je m’y mets.

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