Archives août 2024

Curry de poisson facile, tomates et lait de coco

Oh, que je suis enthousiasmée par ce curry, récent ajout à mon répertoire ! Très (très) facile à préparer à partir d’ingrédients qu’on peut avoir tout le temps sous la main, il fait néanmoins son petit effet à table : le genre de plat qui me fait soupirer d’aise et de tranquille fierté en disant : « On mange pas mal ici quand même, tu ne trouves pas ? »

Tout est parti de la recette du 20-minute fish curry que Meera Sodha propose dans son excellent Made in India, Cooked in Britain, que mon amie Flo* m’a offert et dont je me suis beaucoup servie, toujours avec succès. La recette d’origine est un curry à l’indienne et sans lait de coco, mais au fil des itérations dans ma cuisine il a attrapé des saveurs d’Asie du sud-est (citronnelle, basilic ou coriandre, citron vert) qui l’ont rendu un peu thaï.

Un curry de poisson facile à adopter de toute urgence !

Je m’excuse par avance auprès des puristes de l’une ou l’autre de ces cuisines, mais le résultat est un divin curry, richement parfumé et frais au palais, que l’on peut déguster seul ou sur du riz. En ce moment, j’achète de préférence ce sticky rice, que je cuis dans le rice cooker que Maxence m’a persuadée d’acheter malgré mes réticences (le riz cuit très bien dans une casserole, pourquoi acheter un appareil de plus ?) mais qui finalement me remplit de joie à chaque utilisation (du riz parfait ! à tous les coups ! sans surveiller ni chronométrer ni rien !).

Depuis que j’ai mis au point cette formule, je m’assure d’avoir toujours sous la main une boîte de lait de coco, un bocal de tomates entières, et des filets de poisson au congélateur (les épices, les oignons et le gingembre, j’ai en permanance) et je réalise ce curry pratiquement une fois par semaine. Bien que je ne l’aie pour le moment servi qu’en famille, c’est le genre de plat que je proposerais volontiers à des invités, et ce serait d’ailleurs une option réaliste pour un dîner un soir de semaine, peut-être suivi de ce délicieux ananas rôti à la vanille.

Participez à la conversation !

Et vous, quelle est la dernière recette facile pour soir de semaine que vous avez découverte ? On est tous à la recherche de ce genre de pépite, donc n’hésitez pas à faire tourner !

* Mon amie Flo qui vient de publier une nouvelle édition de son livre Intolérances alimentaires, sensibilités et allergies, ressource sans égale sur le sujet, à la fois fouillée et accessible, sérieuse et pratique.

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Gomadofu (« Tofu » de sésame)

Comme l’été est chaud et humide au Japon, la cuisine japonaise ne manque pas de plats rafraîchissants parfaitement adaptés à cette particularité météorologique.

Le gomadofu est de ceux-là : il s’agit d’une préparation de purée de sésame, que l’on fait chauffer avec un épaississant pour qu’elle « prenne » — ce qui lui donne la couleur et la texture du tofu, d’où le nom (goma = sésame) — et que l’on sert froide.

J’ai goûté ça pour la première fois lorsque Maxence et moi sommes allés au Japon au printemps dernier, et que nous avons passé une nuit dans un temple à Koya-san. On nous y a servi un dîner shojin ryori, la cuisine végétalienne pratiquée par les moines bouddhistes zen au Japon*, et dans la ribambelle de petits plats qui nous ont été apportés, il y avait une coupelle de gomadofu, soyeux et délicieux.

Je n’avais pas vraiment pensé à en faire à la maison jusqu’à ce que je tombe un jour sur ce billet (en anglais) du blog de Maki, qui est une mine d’or pour qui s’intéresse à la cuisine japonaise. Sa recette était si simple que je ne pouvais pas ne pas l’essayer.

J’avais déjà de la purée de sésame blanc dans mon réfrigérateur — j’achète le tahini de Jean Hervé en magasin bio — donc il ne me manquait plus que la poudre de kudzu, une fécule extraite d’une sorte de vigne japonaise, et qui se trouve assez facilement pour peu qu’on ait accès à un magasin bio ou une épicerie japonaise.

J’en ai fait une première fois en suivant la recette de Maki, et ce fut un succès inversement proportionnel à l’effort demandé : il suffit en effet de mélanger la purée de sésame avec de la poudre de kudzu et de l’eau, de faire chauffer le tout pour que ça épaississe, et de laisser prendre au frais.

La fois suivante, j’ai intégré les conseils trouvés sur un autre blog de cuisine japonaise que j’aime beaucoup, qui s’appelle Tess’s Japanese Kitchen. J’ai alors fait infuser un morceau d’algue kombu dans l’eau, et ajouté un peu de sake pour parfumer, mais ces deux étapes sont vraiment facultatives.

Une fois que le « tofu » de sésame est prêt, il ne reste plus qu’à le découper en gros cubes et à le servir bien frais, en entrée ou dans le cadre d’un repas léger, en l’accompagnant typiquement de sauce de soja, de wasabi et de gingembre fraîchement râpé.

Personnellement, j’aime aussi avec du yuzukosho (un condiment au zeste de yuzu et au piment) et des algues — de la nori déchirée en petits morceaux ou, comme sur la photo, une bonne pincée d’algues d’eau douce de chez Jugetsudo à Paris — en plus de la sauce de soja.

Maintenant que j’ai fait la version traditionnelle au sésame, j’ai l’intention de m’émanciper et de tenter l’amondodofu avec de la purée d’amande et le kashudofu avec de la purée de noix de cajou**.

Si vous lisez l’anglais, je vous invite à consulter le billet de Maki et celui de Tess, qui toutes les deux livrent des informations intéressantes au sujet du gomadofu.

* Si vous souhaitez en savoir plus sur le shojin ryori, Maki recommande un livre en anglais qui s’appelle The Enlightened Kitchen, de Mari Fujii.

** Ce ne sont pas les noms officiels, je viens de les inventer.

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