Nous avons donc sauté à pieds joints dans l’été sans passer par la case printemps, et avec les températures de quasi-canicule* de ces derniers jours, c’est la fête des plats froids et des crudités.
Je suis une fan de longue date des salades de carottes râpées — quand j’étais petite, c’était la seule façon de me faire manger des carottes — et je me suis récemment intéressée aux différentes méthodes que l’on peut utiliser pour les râper.
Je n’utilise que rarement l’accessoire râpe de mon robot : pour des petites quantités, je trouve ça trop pénible à sortir, nettoyer et ranger.
Pendant longtemps, j’utilisais la face à gros trous de ma râpe à quatre faces (comme celle-ci) et j’étais assez contente du résultat, même si ce n’était pas idéal pour les grosses carottes un peu ligneuses, ni celles qui ont été ramollies par un trop long séjour au frigo**.
Et puis un jour, j’en ai eu marre de la râpe à quatre faces, et j’ai opté pour l’approche plus radicale qui consiste à hacher les carottes crues dans mon mini-hachoir (celui de mon kit mixeur-plongeur bien-aimé). C’est sacrément bruyant, mais en quelques secondes c’est plié, et on obtient une texture de semoule — plus ou moins fine selon les goûts — qui est très agréable.
Mais récemment, je suis passée à la méthode que je préfère maintenant : j’utilise ma mandoline avec la lame transversale en forme de peigne. On obtient des petites allumettes de carotte parfaitement dessinées, ce qui est non seulement très joli, mais aussi d’un croquant optimal.
Ma mandoline, c’est la Benriner que j’ai achetée à Kappabashi à Tokyo (mais qu’on trouve aisément ailleurs). Elle est bon marché, légère, peu encombrante, et ultra aiguisée ; je l’adore. Evidemment, on est censé toujours toujours toujours utiliser le chariot de protection, mais j’avoue que je ne le fais jamais jamais jamais. Je veille en revanche à rester super concentrée quand je m’en sers, et je prépare mes légumes en laissant la tige en guise de petite poignée, ce qui me permet de tenir mes doigts éloignés de la lame jusqu’au dernier moment.
Pour assaisonner mes carottes râpées, j’ajoute sans mesurer de l’huile d’olive (pas mal), du jus de citron, de la moutarde forte, du Tabasco, du sel et du poivre du moulin. Je mélange, je goûte et j’ajuste. J’y mets généralement des herbes fraîches — de la coriandre ou du cerfeuil de préférence — et une poignée de raisins secs. J’ajoute souvent d’autres légumes crus et râpés, comme des radis ou des courgettes.
Et la clé d’une salade de carottes râpées bien juteuse, c’est de la préparer une heure ou deux avant de la servir, pour que le sel ait le temps de faire dégorger un peu les carottes, dont le jus viendra ainsi s’ajouter à l’assaisonnement.
{Voir aussi : Carottes et betteraves râpées et Carottes râpées à l’avocat.}
* Canicule, c’est l’autre nom de Sirius, l’étoile principale de la constallation du Grand Chien, qui se lève et se couche en même temps que le soleil pendant les jours les plus chauds de l’été. C’est aussi l’origine de l’expression anglaise the dog days of summer.
** Quand les légumes restent trop longtemps au réfrigérateur, ils ont tendance à ramollir. Si ça arrive à vos carottes (ou vos radis, asperges, concombres, chou-fleurs, branches de céleri…), faites-les tremper une heure ou deux dans un bol d’eau avec des glaçons. Ils retrouveront leur croquant.