Ce n’est que récemment que j’ai réalisé qu’on pouvait mettre de la courge d’hiver dans les plats de pâtes. Avant ça, je ressentais confusément que les deux ingrédients étaient peut-être trop similaires et risquaient de faire double emploi, de la même façon qu’il ne me viendrait pas à l’idée de faire un sandwich aux pommes de terre* par exemple.
Et puis un jour, voulant me faire un bol de pâtes rapide pour le déjeuner et tombant nez à pédoncule avec un morceau de courge butternut dans le bac à légumes, une petite ampoule s’est allumée (celle de mon cerveau, pas celle du frigo), révélant toute une gamme de plats de pâtes à explorer.
Comme curry, j’utilise le mélange secret inventé par un apothicaire breton au début du XIXème siècle, à l’époque où les navires venus des Indes accostaient dans les ports locaux pour décharger leurs trésors d’épices.
Ces pâtes à la courge butternut appartiennent clairement à la catégorie des plats d’hiver douillets et réconfortants par la souplesse de leur texture et la douceur de leurs saveurs, donc pour éviter de tomber dans quelque chose de trop doucereux, je ne lésine pas sur les épices.
D’où l’usage de la poudre de curry : j’utilise de préférence le très parfumé mais aussi bien relevé Kari Gosse**, un mélange secret inventé par un apothicaire breton au début du XIXème siècle, à l’époque où les navires venus des Indes accostaient dans les ports locaux pour décharger leurs trésors d’épices. Naturellement, vous pouvez utiliser le curry de votre choix, mais s’il n’est pas très pimenté, je vous recommande de compléter avec un peu de poivre de cayenne, ou un bon trait de sauce au piment à la fin.
Quant aux pâtes, j’achète habituellement des fusilli à l’épeautre au magasin bio, mais ces derniers temps (et sur la photo ci-dessus) j’utilise les pâtes locales et artisanales de ICI: L’Epicerie locavore, qui sont fabriquées dans un atelier à Bagnolet, juste en dehors de Paris, avec de la farine bio de Seine-et-Marne. J’aime particulièrement leurs toutes petites pâtes (qu’ils appellent risi mais qui sont à mon sens plutôt des midolline puisqu’elles sont en forme de goutte plutôt que de grain de riz) toastées à la manière des fregola sarda.
Bien évidemment, vous pouvez varier les courges suivant la même recette : pâtes au potimarron, pâtes au potiron, pâtes au pâtisson, c’est tout bon !
* Je connais pourtant des amateurs de sandwichs à la mayonnaise et aux chips écrasées, mais on en parlera un autre jour.
** On le trouve dans certaines pharmacies et épiceries de la région de Lorient en Bretagne, et sur Internet.