Chou-fleur rôti à la Mary Celeste

Chou-fleur à la Mary Celeste

Quelques jours après avoir publié le billet sur ma sauce magique, je me suis trouvée avoir tous les ingrédients pour reproduire le plat qui en a été l’inspiration : le chou-fleur rôti de Haan Palcu-Chang*, servi frais avec de la coriandre, des noisettes grillées, et une sauce similaire à ladite sauce magique, une assiette à partager que j’avais goûtée au fabuleux bar cru Le Mary Celeste, qui, si vous vous posiez la question, emprunte son chouette nom à un mystérieux vaisseau fantôme.

C’était bon à s’en recroqueviller les doigts de pieds, donc j’ai pensé que ça méritait un billet dédié, pour être sûre que personne ne manquerait cette façon inouïe de flatter le chou-fleur. Au Mary Celeste, il avait fallu que je fasse du lobbying pour commander ça sur le menu du jour parce que Maxence ne court pas après le chou-fleur, mais même lui avait dû reconnaître que c’était excellent.

Le moment où vous vous dites « Oh-oh, je crois que j’y ai été un peu fort » est en réalité le moment idéal pour sortir le chou-fleur du four.

Permettez-moi une petite remarque au sujet du chou-fleur rôti. Après un certain nombre d’essais — que voulez-vous, c’est mon obsession du moment — j’ai constaté que l’idéal était de pousser la cuisson du chou-fleur jusqu’au point où les petits bouquets commencent à être vraiment très colorés (voir photo ci-dessous).

Le moment où vous vous dites « Oh-oh, je crois que j’y ai été un peu fort » est en réalité le moment idéal pour le sortir du four. C’est là que la palette des saveurs se déploie complètement, et qu’on obtient un bon mélange de tendre et de croustillant.

Et puisqu’on en dans la rubrique « conseils chou-fleur », je vous recommande de choisir votre chou-fleur en fonction de la vitalité de ses côtes et feuilles extérieures : non seulement c’est un signe de fraîcheur qui ne ment pas, mais en plus vous pouvez émincer ces côtes et ces feuilles pour les faire sauter à la poêle, et hop ! une portion de légumes supplémentaire pour pas plus cher.

J’ai écrit « Pour 2 à 4 personnes » dans la recette parce que ce serait super à apporter à un pique-nique et qu’il me paraît déraisonnable de suggérer que vous pourriez tout manger tout seul, mais je vous recommande quand même de goûter avant de décider si vous êtes prêt à partager.

* Pour en savoir plus sur le chef, en voici un portrait intéressant (en anglais).

Chou-fleur rôti

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Barres de céréales

J’ai une certaine expérience en matière de confection de granola — voyez plutôt ma formule de base, mon granola érable macadamia, mon granola cru au sarrasin et mon granola salé — mais les barres de céréales, qui ne sont finalement que du granola en format compact, m’ont toujours donné du fil à retordre.

Mes différents essais au fil des années ont invariablement été des déceptions, impossibles à découper proprement et tombant rapidement en morceaux. Donc pour les snacks à emporter, je m’en remettais à ma recette de lärabars faites maison.

Sprouted KitchenEt puis il y a quelques mois, j’ai reçu un exemplaire du très chouette livre de Sara et Hugh Forte The Sprouted Kitchen (vous connaissez sans doute leur blog ?), et parmi les recettes que j’ai marquées « à essayer de toute urgence » (dont la salade de brocoli miel et moutarde, les pois-chiches croustillants au curry, les gâteaux de maïs à la compote de cerise…) il y avait celle des Granola Protein Bars (barres de céréales protéinées) page 154.

La recette de Sara utilise du sirop de riz, et cet ingrédient est effectivement très efficace pour que les barres gardent leur forme. Elle fait aussi appel à du riz soufflé, ce qui ajoute du croustillant à la mâche satisfaisante des flocons d’avoine.

La recette utilise du sirop de riz, qui permet que les barres gardent leur forme. Elle fait aussi appel à du riz soufflé, ce qui ajoute du croustillant.

Je prépare maintenant ces barres avec régularité et enthousiasme, et j’ai modifié la recette pour pouvoir les partager avec mon fils de 14 mois, qui les apprécie au petit-déjeuner et peut facilement les manger seul : je ne mets pas les fruits secs, je zappe la poudre de protéine (je ne suis pas une fan, et à vrai dire je ne sais même pas où ça s’achète), et j’utilise moitié sirop de riz, moitié compote de pomme ou poire pour sucrer les barres.

Et maintenant que l’été a vraiment commencé, on n’a jamais trop de recettes de snacks faciles à emporter pour les voyages et les randonnées. Quelle est votre préférée ?

Granola Bars

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The French Market Cookbook

Et voilà ! The French Market Cookbook, mon nouveau livre de recettes de légumes, sort aujourd’hui.

[Lisez plus bas pour en gagner un exemplaire.]

J’attends ça depuis un bon moment, depuis ce matin d’été il y a trois ans où l’idée m’en est venue. Entre temps, il y a eu la proposition de livre, la planification, l’écriture, les tests de recettes, les photos, les corrections, la recherche du titre, le maquettage, l’attente… toutes étapes au travers desquelles j’ai eu la chance d’être accompagnée par une super équipe chez Clarkson Potter.

Et maintenant, le livre est enfin prêt à vivre sa vie entre vos mains et sur votre plan de travail. J’espère vivement que vous vous entendrez bien et que vous me donnerez des nouvelles de temps en temps.

The French Market Cookbook

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Sauce magique

De temps en temps, je développe une sorte d’idée fixe pour une sauce ou un condiment qui rend tout plus savoureux.

J’ai traversé une phase sauce tahini assez intense, dont je ne suis pas vraiment sortie d’ailleurs, et aussi une phase oignon nouveau et gingembre, qui ont chacune laissé des traces marquantes dans mon répertoire.

Mais ma sauce fétiche du moment, que j’appelle ma sauce magique, c’est un mélange ultra simple d’huile de sésame, de jus de citron vert et de sauce de poisson. C’est une sauce qu’on émulsionne et qu’on ajoute à un plat — n’importe quel plat ! — juste avant de servir et qui lui donne une profondeur de saveur des plus gratifiantes.

L’inspiration est venue d’un plat de chou-fleur rôti servi froid que j’ai goûté début mai au Mary Celeste, un super petit bar du Haut Marais qui sert des fruits de mer et des petites assiettes fabuleuses cuisinées par le chef sino-canadien Haan Palcu-Chang.

Chou-fleur au Mary Celeste

L’affaire était servie dans une assiette creuse avec des noisettes torréfiées et de la coriandre fraîche, le tout arrosé d’un assaisonnement qui me faisait penser à celui du bo bun, cette salade de vermicelles vietnamienne que j’adore. Et comme tout ce que j’ai goûté au Mary Celeste, où le menu change quotidiennement, c’était proprement ébouriffant.

C’est avec ce plat en tête que j’ai préparé la première incarnation de ma sauce magique quelques jours plus tard. L’assaisonnement du bo bun, ou nuoc cham, est une sauce délayée faite à base de sauce de poisson et de jus de citron vert, de sucre, d’ail et de piment, mais j’ai choisi de faire quelque chose qui ressemble plus à une vinaigrette, en gardant simplement la sauce de poisson et le jus de citron vert, et en ajoutant de l’huile de sésame.

Je l’ai d’abord servie sur du chou-fleur rôti, mais depuis je l’ai essayée avec succès sur toutes sortes de légumes, sur du poisson vapeur, et c’est incroyablement bon sur des légumes qu’on aura fait revenir à la poêle avec un peu de boeuf haché et de la citronnelle. C’est le genre de sauce qui booste les saveurs instantanément, et je suis ravie de l’avoir à présent dans mon arsenal.

Selon mon humeur et le temps dont je dispose, j’ajoute parfois du beurre de cacahuète pour rendre la sauce plus crémeuse (une version qui marche particulièrement bien avec des courgettes sautées), ainsi que de la sauce pimentée et/ou de l’ail, mais le trio de base — huile de sésame, jus de citron vert, sauce de poisson — se suffit à lui-même.

Et vous, quelle est votre sauce magique du moment, et qu’est-ce que vous en faites ?

Chou-fleur rôti

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U Salognu : Un coin de soleil en Corse

Pendant nos récentes vacances en Corse, nous avons découvert U Salognu (« l’endroit ensoleillé » en Corse) grâce à l’outil de navigation que nous utilisons avec le plus de bonheur : une pancarte dressée sur le bas-côté.

« Cuisine corse traditionnelle », disait la pancarte quelque part sur la route qui mène de Cargèse à Piana. Nous n’avions pas encore déjeuné alors qu’on s’approchait dangereusement du milieu de l’après-midi, et nous nous sommes arrêtés le coeur plein d’espoir.

C’était une vieille bergerie en pierre, comme on en croise à l’abandon partout dans l’île, mais celle-ci avait été retapée et transformée en petit restaurant : six tables à l’intérieur, et le double à l’extérieur sur une terrasse surplombant une profonde vallée de verdure sauvage, avec une chute d’eau au loin.

A la porte, une autre pancarte annonçait : « Notre carte est élaborée à partir des produits des bergers de la région et de notre exploitation agricole. » Nous nous sommes regardés avec des étoiles dans les yeux.

U Salognu

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