Quelques jours après avoir publié le billet sur ma sauce magique, je me suis trouvée avoir tous les ingrédients pour reproduire le plat qui en a été l’inspiration : le chou-fleur rôti de Haan Palcu-Chang*, servi frais avec de la coriandre, des noisettes grillées, et une sauce similaire à ladite sauce magique, une assiette à partager que j’avais goûtée au fabuleux bar cru Le Mary Celeste, qui, si vous vous posiez la question, emprunte son chouette nom à un mystérieux vaisseau fantôme.
C’était bon à s’en recroqueviller les doigts de pieds, donc j’ai pensé que ça méritait un billet dédié, pour être sûre que personne ne manquerait cette façon inouïe de flatter le chou-fleur. Au Mary Celeste, il avait fallu que je fasse du lobbying pour commander ça sur le menu du jour parce que Maxence ne court pas après le chou-fleur, mais même lui avait dû reconnaître que c’était excellent.
Le moment où vous vous dites « Oh-oh, je crois que j’y ai été un peu fort » est en réalité le moment idéal pour sortir le chou-fleur du four.
Permettez-moi une petite remarque au sujet du chou-fleur rôti. Après un certain nombre d’essais — que voulez-vous, c’est mon obsession du moment — j’ai constaté que l’idéal était de pousser la cuisson du chou-fleur jusqu’au point où les petits bouquets commencent à être vraiment très colorés (voir photo ci-dessous).
Le moment où vous vous dites « Oh-oh, je crois que j’y ai été un peu fort » est en réalité le moment idéal pour le sortir du four. C’est là que la palette des saveurs se déploie complètement, et qu’on obtient un bon mélange de tendre et de croustillant.
Et puisqu’on en dans la rubrique « conseils chou-fleur », je vous recommande de choisir votre chou-fleur en fonction de la vitalité de ses côtes et feuilles extérieures : non seulement c’est un signe de fraîcheur qui ne ment pas, mais en plus vous pouvez émincer ces côtes et ces feuilles pour les faire sauter à la poêle, et hop ! une portion de légumes supplémentaire pour pas plus cher.
J’ai écrit « Pour 2 à 4 personnes » dans la recette parce que ce serait super à apporter à un pique-nique et qu’il me paraît déraisonnable de suggérer que vous pourriez tout manger tout seul, mais je vous recommande quand même de goûter avant de décider si vous êtes prêt à partager.
* Pour en savoir plus sur le chef, en voici un portrait intéressant (en anglais).