S’il vous arrive de tomber sur mes favoris du mois, vous avez peut-être noté que récemment je vous parlais des biscuits bio et sans gluten de la petite marque belge Generous : une amie commune nous avait mis en contact et ils m’avaient proposé de me faire parvenir quelques échantillons.
J’ai été impressionnée par la texture délicate de leurs sablés — pas évident sans gluten — et j’adore qu’ils aient choisi d’utiliser la farine de sarrasin, en assumant et en célébrant son goût singulier.
La bonne nouvelle, c’est que ces biscuits plus simplement rectangulaires sont tout aussi croquants et savoureux que leurs petits copains plus ornementés.
Ces notes de sarrasin fonctionnent particulièrement bien dans leur spéculoos. Ce biscuit emblématique du nord de la France, de la Belgique, des Pays-Bas et de certaines régions de l’Allemagne a bigrement gagné en popularité ces dernières années, à tel point qu’on le retrouve un peu partout en France sur la soucoupe des expressos servis dans les cafés et les restaurants (ce qui souvent arrive à point nommé pour rendre le café à peu près buvable).
Et lorsque j’ai vu la vitesse à laquelle s’est volatilisé ce paquet de spéculoos au sarrasin, ça m’a donné envie de revisiter ma propre recette de spéculoos, en remplaçant la moitié de la farine de blé par de la farine de sarrasin (et en diminuant aussi la quantité de sucre pendant que j’y étais).
J’en ai profité pour utiliser enfin les moules à spéculoos que des amis m’avaient rapporté d’Alsace il y a quelques années : en effet, avant que les spéculoos rejoignent les rangs des biscuits sans saison, on les confectionnait surtout pendant la période de l’Avent et on leur donnait des formes traditionnelles — dans mon cas, une cigogne et un Saint-Nicolas — en pressant la pâte dans des moules en bois finement taillés.
J’avoue que j’avais quelques doutes : comment diable la pâte pourrait-elle prendre une forme aussi élaborée, se démouler sans larmes, et cuire sans que les détails ne soient floutés ? J’ai donc été tout à fait émerveillée de constater que, en farinant bien les moules et en ne mettant pas d’agent levant dans la pâte (ma recette n’en contenait pas de toute façon), mon scepticisme était parfaitement infondé.
Je tenais à utiliser ces jolis moules, en pensant (avec raison) que ça amuserait mon fils de deux ans de grignoter des oiseaux et des bonshommes, mais une fois que je me suis convaincue que ça marchait et que le résultat était effectivement ravissant, j’ai décidé de couper le reste de la pâte en tranches, pour ne pas y passer la journée non plus.
La bonne nouvelle, c’est que ces biscuits plus simplement rectangulaires sont tout aussi croquants et savoureux que leurs petits copains plus ornementés.
Un spéculoos, et surtout un spéculoos au sarrasin, c’est divin avec une tasse de thé ou de café : on a le droit de faire trempette, c’est même une bonne idée. Mais c’est aussi le compagnon idéal d’une salade de fruits ou d’une compote de fruits, pochés ou rôtis. Il n’y a rien de meilleur pour faire le fond biscuité d’un cheesecake, et inutile de dire qu’une glace aux spéculoos, c’est assez inoubliable.