Une de mes aspirations culinaires les plus ardentes en ce moment, c’est de me mettre sérieusement à la cuisine japonaise.
Je me suis constitué un petit kit d’ingrédients indispensables — ce qui est à mon sens le point le plus intimidant quand on s’intéresse à un nouveau style de cuisine — et je peux maintenant commencer à m’amuser vraiment, en apprenant les bases grâce à des recettes bien expliquées.
Maki, dont le blog Just Hungry a presque le même âge que le mien, s’est avérée d’une aide précieuse, tant son ton est engageant et ses instructions limpides ; son bento blog en particulier regorge d’idées simples et bonnes.
J’ai aussi une amie japonaise qui s’est installée récemment à Paris, et avec qui nous avons prévu d’échanger des cours de cuisine : je lui montrerai des recettes françaises et elle m’en apprendra des japonaises. Inutile de préciser tout le bien que pensent nos chéris respectifs de cet arrangement.
La sauce est très rapide à préparer, utilise des ingrédients que j’ai habituellement sous la main, et donne au quinoa une saveur aigre-douce et légèrement caramélisée qui est du plus bel effet.
Et comme je l’ai indiqué récemment, j’ai fait l’acquisition du livre de Kaori Endo, Une Japonaise à Paris. Cette jeune femme japonaise, qui cuisine d’ailleurs actuellement chez Rose Bakery II dans le Marais, y livre ses recettes de cuisine japonaise familiale, à réaliser avec des ingrédients (relativement) faciles à trouver quand on habite une grande ville*.
L’un des plats qu’elle présente dans ce livre est sa salade kamo-saba, qui marie canard (kamo), poireaux et nouilles de sarrasin (soba) ; Kaori-san explique d’ailleurs que ce trio est un classique de la cuisine japonaise, un peu comme notre roquefort-poire-noix si vous voulez. Je n’ai pas encore testé la recette dans sa totalité, mais la sauce donnée pour les soba m’a tapé dans l’oeil, et je me suis mise à l’utiliser pour assaisonner le quinoa.
Très rapide à préparer — en moins de temps qu’il n’en faut pour faire cuire le quinoa –, cette sauce utilise des ingrédients que j’ai habituellement sous la main, et donne au quinoa une saveur aigre-douce et légèrement caramélisée qui est du plus bel effet. Je commence généralement par le servir chaud, pour accompagner du maquereau grillé ou un filet de canard, par exemple. Les restes sont mangés à température ambiante le lendemain, avec des dés de tofu fumé ou des oeufs durs au coeur tendre.
Je précise que le quinoa n’est pas du tout un ingrédient japonais traditionnel, mais lorsque j’ai consulté Maki à ce sujet, elle m’a indiqué qu’il « est devenu de plus en plus populaire ces derniers temps, en tant que [pseudo-]céréale complète bonne pour la santé, qu’on appelle en japonais zakkoku (céréales mélangées). En japonais, quinoa se dit kinua (キヌア) et on l’écrit en katakana, ce qui indique que c’est un ingrédient (et un mot) importé. Pour autant que je sache, cela ne fait que cinq ou six ans que le quinoa apparaît dans les magazines et les livres de cuisine japonais. Les gens qui s’efforcent de manger sainement l’utilisent dans toutes sortes de plats, avec des saveurs occidentales, asiatiques ou japonaises. »
* Sinon, pensez aux sites d’achat en ligne comme Nishikidori Market, Satsuki, ou celui de l’épicerie Kioko. (Je précise que je n’ai moi-même jamais eu l’occasion de les tester.)