Pour Des Oeufs durs parfaits

Cette recette me vient du livre de recettes de David Tanis, A Platter of Figs and Other Recipes (« un plateau de figues et autres recettes »).

Dans la mesure où j’ai désigné ce livre comme mon préféré pour l’année 2008, je suis consciente qu’en tirer une recette aussi élémentaire est inattendu, et pourtant ça illustre parfaitement ce que je recherche dans un livre de cuisine : des textes bien écrits, des photos belles mais réalistes, et des menus qui respectent les saisons — toutes qualités que l’on retrouve dans celui-ci — mais aussi, et surtout, des choses à apprendre et comprendre, qui me resteront bien après que j’ai refermé le livre.

A Platter of FigsCe n’est donc pas étonnant que je sois sensible au charme d’un livre dont le titre fait justement allusion à ça : servir un bon plateau de figues demande du savoir-faire, et non une recette. Un livre qui non seulement propose une recette de poulet en gelée (vive les aspics), mais consacre deux pages à la cuisson du blanc de poulet, et donne des instructions précises pour obtenir les oeufs durs au coeur moelleux que l’on disposera, coupés en moitiés ou en quartiers, autour de la terrine démoulée.

Si comme moi vous avez toujours honni les oeufs durs, préparez-vous à changer d’avis. Si on les prépare correctement, comme indiqué ci-dessous, on évite l’écueil des jaunes desséchés aux cernes verdâtres, pour obtenir à la place des jaunes crémeux à la mine radieuse, bien assis dans des blancs souples et cuits à point.

La méthode n’a en soi rien de révolutionnaire, mais c’est le genre de technique basique que tout le monde est censé maîtriser, alors que je suis personnellement incapable de faire des oeufs à la coque sans demander d’abord à Maxence de me confirmer le temps de cuisson requis. C’est donc particulièrement appréciable quand quelqu’un se propose de vous tenir la main pour vous faire traverser.

Si comme moi vous avez toujours honni les oeufs durs, préparez-vous à changer d’avis.

MISE A JOUR : La méthode de David Tanis consiste à plonger les oeufs dans l’eau bouillante et les faire cuire 8 à 9 minutes. J’ai depuis changé de façon de faire, et je préfère maintenant mettre les oeufs dans l’eau froide, amener l’eau à ébullition, et les laisser deposer 10 minutes hors du feu. J’ai mis à jour la recette ci-dessous pour refléter ce changement.

Ensuite, vous pouvez faire de ces oeufs ce qu’il vous chante. Je ne sais pas si j’en viendrai un jour à faire ladite terrine de poulet (la salade de fèves et la soupe de poisson au chorizo risquent de lui griller la priorité) mais ces oeufs durs parfaits se sont déjà imposés pour couronner les salades dont je fais mes déjeuners — mes carottes et betteraves râpées, ma salade de quinoa rouge ou mes carottes râpées à l’avocat.

La passoire spéciale que j'utilise pour retirer les oeufs de l'eau.

La passoire spéciale que j’utilise pour retirer les oeufs de l’eau.

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Dacquoise à la framboise

Tout a commencé l’été dernier, lorsque nous avons goûté chez des amis un certain dessert surgelé qui consistait en une mousse légère à la vanille garnie de framboises et prise en sandwich entre deux fines couches de biscuit aux amandes, croustillant et moelleux à la fois. Tout le monde a aimé et je me suis dit, tiens, je crois que je saurais faire un truc comme ça.

Voyez-vous, il y a plusieurs années, lors d’une vente Demarle organisée chez mon amie Pascale, j’ai fait l’acquisition d’une plaque en silicone à rebords et d’un cadre rectangulaire en inox, qui forment ensemble le kit idéal pour faire ce genre d’entremets.

C’était un peu rock ‘n roll de tenter ça le jour de Noël, mais j’ai une famille très indulgente.

Si vous me demandez combien de fois je me suis servie de ce kit en quatre ans et demi, c’est bien embarrassée que je serai obligée de vous répondre : exactement zéro. C’est difficile d’expliquer pourquoi — dites-moi que je ne suis pas la seule à qui ça arrive — mais j’ai toujours été persuadée que je finirais un jour par m’en servir.

Et ce jour est venu quand ma mère et moi discutions du menu du déjeuner de Noël et que j’ai proposé d’apporter le dessert : j’ai tout de suite pensé à une version maison de l’entremets aux framboises sus-cité. Dans la mesure où je n’avais jamais rien fait de tel et que mon four est une forte tête, c’était peut-être un peu rock ‘n roll de tenter ça le jour de Noël, mais j’ai une famille très indulgente, et je savais que si les choses tournaient au désastre, je n’en entendrais pas parler pendant plus de sept ou huit ans.

Après recherche et réflexion, j’ai pensé que le plus facile serait de partir sur une base de biscuit dacquoise, cette préparation classique d’oeufs en neige et de poudre de noisettes et/ou d’amandes, souvent utilisée pour les entremets. La mousse serait composée de deux tiers de fromage blanc, modérément sucré, pour un tiers de crème fouettée. Quant aux framboises, décembre oblige, elles seraient surgelées.

Raspberry Dacquoise

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Le Meilleur de 2008

Je suis en pleins préparatifs pour le réveillon de ce soir — en réalité, je suis toujours en pyjama, mais c’est ça la vraie magie d’internet — et avant qu’on ne tourne la page de 2008 pour passer à autre chose (par exemple 2009), j’aimerais prendre un moment pour me remémorer ce que cette année a apporté de beau et de bon.

Il y a eu la sortie de la version française de mon livre de cuisine, et la publication américaine de mon guide du Paris gourmand ; il y a eu un beau voyage en Australie et un autre en Croatie ; il y a eu la naissance du plus délicieux des neveux à fossettes multiples, l’achat d’un beau vélo, et le trépas de mon pauvre four. Mais à part ça, voici mon palmarès personnel pour 2008 :

Lecture culinaire préférée : The Country Kitchen, de Della T. Lutes, un livre racontant la vie d’une famille de fermiers dans le Michigan à la fin du XIXème siècle, et dont mon ami Adam m’a trouvé une édition de 1937 à la librairie de Bonnie Slotnick, à New York.
Autres nominés : The Language of Baklava de Diana Abu-Jaber et The Book of salt de Monique Truong.

Recette de gâteau préférée : le gâteau au pavot sans farine.

Chocolat préféré : la tablette à 71% d’El Ceibo, une coopérative bolivienne.
Autres nominés : la tablette aux raisins et liqueur de cacao de Claudio Corallo, le chocolat cru de Poppy et la barre à 80% de chocolat moulu à la meule de pierre de Taza.

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Joyeuses fêtes !

Amigurumi cupcake

Je viens de commencer à apprendre le crochet, dans le seul but de fabriquer des amigurumi (ces petites créatures tricotées ou crochetées nées au Japon et qui sont en train de conquérir le monde des craftistas), et je vous présente ma toute première réalisation, censée être un cupcake (on ne se refait pas), d’après ce chouette modèle (en anglais).

J’en profite pour vous souhaiter des fêtes de fin d’année joyeuses et délicieuses. En ce qui me concerne, je compte passer le gras de mon temps libre un crochet à la main et une pelote sur les genoux, entre deux expéditions de shopping de dernière minute et une séance de pâtisserie : je me suis portée volontaire pour apporter le dessert de notre déjeuner de Noël, et quoique j’aie une petite idée de ce que je veux faire — un entremets léger garni de framboises et d’une mousse de fromage blanc –, il faut que je me documente encore un peu afin d’éviter le fiasco.

Menu for HopePermettez-moi de vous rappeler que le Menu de l’espoir, notre loterie virtuelle au profit des enfants du Lesotho, se poursuit jusqu’au 31 décembre. Consultez la liste complète des lots proposés par des blogueurs culinaires du monde entier, choisissez celui ou ceux qui vous intéressent et donnez ce que vous pouvez. Plus de détails sur comment ça marche, et une description des trois lots que je propose : des livres, des emporte-pièces en forme de sous-vêtements (eh oui !), et un lot de cabas réutilisables aux couleurs acidulées. Je vous remercie par avance pour votre générosité.

Et si vous hésitez encore sur la composition de votre menu de fêtes, voici quelques idées glanées dans les archives de Chocolate & Zucchini :

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Le Menu de l’espoir, 5ème édition

Menu for Hope

C’est aujourd’hui que débute la 5ème édition de l’opération Menu for Hope, à laquelle participent des blogueurs culinaires du monde entier : son but est de recueillir des fonds pour le Programme Alimentaire Mondial des Nations Unies, et plus précisément pour leur opération au Lesotho, qui permet aux élèves d’école primaire de prendre deux repas par jour à l’école. C’est pour ce même programme que nous avons récolté 91.188$ l’année dernière.

Cette collecte de fonds fonctionne à la manière d’une tombola virtuelle : chaque don de 10$ vous donne droit à un ticket de tombola qui représente une chance de gagner le lot de votre choix parmi ceux proposés par les blogueurs participants. L’opération se termine le 31 décembre, et les résultats du tirage au sort seront publiés en janvier. Les blogueurs enverront alors leurs lots aux heureux gagnants, et les fonds récoltés seront versés au Programme Alimentaire Mondial.

J’ai trois lots à vous faire gagner cette année :

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