Au fil des années, j’ai souvent changé d’avis sur cette question épineuse : est-ce une bonne idée de presser l’ail ?
Le sujet provoque des débats enflammés, et on devine souvent un soupçon de condescendance derrière les arguments de certains (« les vrais cuisiniers utilisent leur couteau ») ce qui ne manque jamais de m’irriter : il n’y a pas une seule bonne façon de faire les choses en cuisine, ça dépend des compétences et des circonstances.
En y réfléchissant un peu, il me semble que les avantages respectifs de chaque méthode sont les suivants :
Pourquoi presser l’ail au presse-ail ?
– En quelques secondes et un seul geste, on obtient une pulpe d’ail qui peut être ajoutée directement au plat.
– Si on n’a pas la dextérité coutelière d’un chef, ce n’est pas évident de hacher l’ail de façon régulière pour qu’il cuise uniformément, sans brûler.
– L’ail pressé se mélange bien avec les autres ingrédients, ce qui est particulièrement bienvenu si on l’utilise cru.
– Ça limite l’odeur sur les doigts, puisqu’on peut s’arranger pour ne pas toucher la gousse du tout si on préfère.
Pourquoi hacher l’ail au couteau ?
– La plupart des presse-ail (presses-ail ? presse-aulx ? presses-aulx ?) prennent plus de temps à nettoyer qu’un couteau et une planche à découper (qu’il faudrait probablement laver de toute façon).
– On évite de s’encombrer d’un ustensile à usage unique.
– On contrôle la taille et la forme de découpe de l’ail.
– On utilise la totalité de la gousse, sans en laisser dans les recoins du presse-ail.
Dans ma propre cuisine, j’utilise les deux méthodes en alternance (et même parfois je dégaine le zesteur Microplane). Je hache l’ail au couteau si je suis déjà en train de trancher d’autres ingrédients, mais j’attrape le presse-ail quand je suis moi-même pressée (ha ha), surtout si j’y pense un peu au dernier moment pour un plat improvisé.