J’ai déjeuné avec mes amies Pascale et Caroline récemment, et après le repas nous avons suivi Caroline jusque chez elle pour qu’elle nous fasse découvrir l’ingrédient inhabituel qu’elle venait de se procurer : de la farine de noisette.
J’avais d’abord pensé qu’il s’agissait de poudre de noisette, mais non, pas exactement : les noisettes sont effectivement finement broyées, mais aussi déshuilées, pour donner une poudre légère, blond foncé, et merveilleusement aromatique.
Je suis rentrée chez moi avec sous le bras ce petit sachet plein de possibilités, et à mi-chemin j’avais décidé que j’allais en faire ce cake à la cerise et à la noisette.
Je suis rentrée chez moi avec sous le bras ce petit sachet plein de possibilités, et à mi-chemin j’avais décidé ce que j’allais en faire : j’ai acheté des cerises au coin de la rue, et quelques heures plus tard j’enfournais ce cake à la cerise et à la noisette. Moelleux, parfumé, et garni de cerises juteuses et harmonieusement réparties, il n’a pas fait long feu sur le buffet de la cuisine.
Je suis partie de la formule que propose Florence pour faire des cakes sucrés avec du levain naturel (voir mon billet sur le pain au levain naturel). C’est le genre de recette dont sont friands ceux qui ne boulangent pas tous les jours, puisqu’elle permet de mettre à profit le surplus de levain que son bon entretien produit, mais nul besoin de levain pour faire ce cake ; les deux stratégies sont détaillées ci-après.
La farine de noisette dont j’ai parlé plus haut vient de chez un producteur artisanal d’huiles d’oléagineux, qui a décidé un jour de valoriser ce sous-produit du processus de fabrication : une fois qu’on a écrasé les oléagineux sous la meule pour en exprimer l’huile, on obtient ce qui s’appelle un tourteau, une masse compacte composée de la chair broyée des fruits, et qui est généralement vendue pour nourrir le bétail ou servir d’appât. Sauf si l’on trouve que c’est (presque littéralement) de la confiture pour les cochons, et que l’on décide de proposer ce produit pour un usage culinaire.
Le producteur en question ne propose pas encore cette farine aux particuliers — Caroline a obtenu son échantillon par le biais d’une chef avec laquelle elle travaillait — donc je ne peux pas vous indiquer où l’acheter pour l’instant, mais il est vraisemblable que d’autres moulins ont eu la même idée, donc ça vaut le coup de demander. Si vous rencontrez vous-même quelque chose de similaire, vous saurez donc comment l’utiliser, et en attendant, de la poudre de noisette classique — non déshuilée, donc — conviendra tout aussi bien, comme d’ailleurs de la farine de châtaigne.
J’en profite pour vous faire part d’un raccourci simple pour faire fondre le beurre pour les recettes de gâteaux : comme que je n’ai plus de four à micro-onde, je mets la quantité de beurre requise dans le moule à gâteau que je vais utiliser (ou un ramequin si c’est un moule à fond amovible), et je glisse le tout au four pendant qu’il préchauffe. Au bout de deux ou trois minutes (je mets la minuterie, sinon j’oublie), je sors le beurre qui est presque entièrement fondu, et qui continuera de fondre grâce à la chaleur résiduelle. Je laisse tiédir avant de l’ajouter à la pâte, et j’utilise un pinceau à pâtisserie pour étaler ce qu’il reste dans le moule pour le graisser. Et voilà, c’était l’astuce du jour, catégorie « gain de temps et économie d’énergie » !