Quand Maxence et moi sommes allés au Japon il y a deux ans, un de mes petits plaisirs quotidiens consistait à déguster un onigiri, cette boule de riz si typique de l’alimentation japonaise, qu’on emporte avec soi comme en-cas ou pour déjeuner à l’extérieur* et qu’on appelle aussi musubi ou omusubi.
Nous les achetions principalement dans les konbini, ces supérettes ouvertes 24h/24 omniprésentes à Tokyo, mais aussi dans une boutique spécialisée qui ne vendait que ça (vous imaginez ?), et à chaque fois je savourais cette sensation unique de mordre dans la fine couche d’algue croquante puis dans le riz frais et moelleux à l’intérieur.
Depuis, je fais régulièrement des onirigi faciles à la maison**. Il suffit pour cela de se procurer le bon type de riz (du riz à sushi ou riz japonica), le faire cuire correctement (bien le rincer*** et le faire cuire dans une fois et demi son volume d’eau), l’assaisonner, et en prélever des petites portions qu’on façonne à la main en petites bornes kilométriques.
Les assaisonnements que j’ajoute le plus souvent sont des furikake (des condiments déshydratés qui sont faits pour agrémenter le riz) que j’achète en épicerie japonaise, du gomasio (un mélange de sésame grillé et de sel), ou encore du sel et des algues en paillettes. Sur les photos qui illustrent ce billet, j’ai utilisé un heureux mélange de sésame grillé, de furikake au shiso pourpre, et d’algues d’eau douce.
J’aime bien les onigiri tout nus, mais je les préfère encore enrobés d’algue nori grillée, à condition qu’elle soit ajoutée à la dernière minute pour qu’elle ne ramollisse pas et garde sa texture craquante. Les onigiri de konbini sont vendus dans un emballage malin (mais pas très green) qui isole l’algue du riz jusqu’à ce qu’on l’ouvre par les côtés pour les réunir ; en ce qui me concerne, je me contente de conserver les boules de riz et les morceaux d’algue séparément, et j’enrobe les premières avec les secondes juste avant de les manger.
Pensez à ces onigiri faciles si vous emportez votre déjeuner au bureau façon bento, ou si vous partez en quête d’un coin de verdure pour y pique-niquer. C’est aussi une bonne façon de redonner une nouvelle vie à un reste de riz de la veille : ajoutez un tout petit peu d’eau bouillante pour réchauffer et réhumidifier le riz, avant de l’assaisonner et de façonner les onigiri comme dans la recette ci-dessous.
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* Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les onigiri sur le blog de la super experte Makiko Itoh (en anglais) : Onigiri shapes, Onigiri FAQ, Onigiri revisited et More about onigiri.
** Je les achète aussi tout faits chez Aki Boulanger (16 rue Sainte-Anne, Paris 1er), K-Mart (8 rue Sainte-Anne, Paris 1er) et Nanashi.
*** Et là je fais toujours très attention à ne pas laisser le moindre grain de riz s’échapper dans l’évier en pensant à Tara et à son excellent e-book Tales from High Mountain, dans lequel on lui apprend un vieux proverbe japonais selon lequel « Qui gâche le riz perdra la vue. »

Onigiri acheté dans une boutique dédiée sur Aoyama-dori à Tokyo