La première fois que j’ai entendu parler du régime paléo, le concept m’a paru tellement farfelu (manger comme un homme des cavernes ? mais pourquoi diable ?) que je l’ai très vite rangé dans la catégorie des lubies nutritionnelles bizarroïdes, et je n’y ai plus pensé.
Et puis je suis retombée sur des articles qui en parlaient, venant de sources qui ont ma confiance, et lu plusieurs discussions bien argumentées sur la quantité excessive de glucides — provenant essentiellement des céréales et du sucre — que contient le régime occidental typique, et les effets que ça a sur la santé.
Cette prise de conscience m’a conduite à créer cette recette de granola paléo, une option particulièrement savoureuse et satisfaisante quand je veux commencer ma journée sans céréales.
Si le terme paléo ne vous dit rien — on en parle beaucoup aux Etats-Unis, mais en France ça commence tout juste — permettez-moi de vous expliquer l’idée. Selon la théorie « paléo », notre système digestif, qui est l’aboutissement de 2 millions années d’évolution, n’a pas eu le temps de s’adapter aux changements radicaux survenus dans notre alimentation depuis que les humains ont inventé l’agriculture il ya dix mille ans (invention qui marque le début du néolithique), et encore moins à ceux qui se sont succédé à un rythme étourdissant sur les trois dernières générations.
Pour une santé optimale, et le plus souvent motivés par des préoccupations de santé particulières, les mangeurs paléo décident de se nourrir d’aliments de saison, complets et non transformés, dans l’esprit de ceux qui s’offriraient à l’homme paléolithique, qui chassait et pêchait pendant que sa femme cueillait.
Concrètement, cela revient à se concentrer sur les fruits et les légumes, les fruits à coque et les graines, les viandes et les poissons élevés et pêchés de façon durable — une proposition bien plus judicieuse que ce que l’image de l’homme des cavernes peut suggérer à première vue. (Comme Michelle Tam l’explique dans son très sympathique Nom Nom Paleo et la section Paleo 101 de son site, il faut voir l’homme des cavernes comme une sorte de mascotte, pas un modèle pour une reconstitution historique.)
Comme je ne suis ni médecin, ni une pro de la nutrition, mon point de vue à ce sujet est tout à fait pragmatique : j’ai examiné ma propre façon de m’alimenter, et bien que les aliments industriels et les calories vides ne soient pas un problème dans mon cas, j’ai dû reconnaître que j’ai un penchant naturel pour les féculents — et pour les dérivés du blé en particulier.
Et lorsque j’ai modifié la composition de mes repas pour essayer d’en consommer moins, voire pas du tout, les effets sur mon énergie et sur la façon dont je me sens en général ont été extrêmement convaincants. Mon but n’est pas de devenir paléo, mais simplement de garder à l’esprit que je me sens mieux si j’évite de manger des féculents — même venant de « bonnes » céréales bien complètes comme il faut — à chaque repas.
Cette prise de conscience m’a conduite à créer cette recette de granola paléo, une option particulièrement savoureuse et satisfaisante quand je veux commencer ma journée sans céréales.
Je le déguste avec des fruits et du yaourt fait maison à partir de lait cru de vache ou de lait de chèvre que j’achète en magasin bio. A vrai dire, les yaourts au lait animal ne sont pas paléOK, donc si vous voulez suivre les règles à la lettre, mangez-le plutôt avec du lait de coco ou mieux encore, du yaourt de coco.
Est-ce qu’on servait du granola dans les grottes de Lascaux ? Les historiens sont divisés, mais en attendant, il me convient très bien.
Participez à la conversation !
Avez-vous déjà entendu parler du style d’alimentation paléo, et qu’en pensez-vous ? Avez-vous déjà ressenti le besoin de diminuer votre consommation de glucides, et fait des essais dans cette direction ?

Ma sublime cuillère à granola Earlywood.