Interview

Dessine-moi un frigo : Chico Shigeta

Frigo Chico

Pour ce nouveau billet de notre série Dessine-moi un frigo (tous les détails ici), Alexia a rencontré la naturopathe Chico Shigeta. Cliquez ici pour voir son dessin en grand format.

Naturopathe, aromathérapeute et spécialiste du shiatsu, cette japonaise très kawaii (et française d’adoption) a créé la méthode Coaching Vitalité inspirée de techniques de bien-être universelles en 2003. Cette méthode repose entre autre sur l’adoption de conseils alimentaires qui mettent au premier plan les fruits et légumes de saison.

Son savoir-faire l’a rendue célèbre auprès des VIP (Sofia Coppola, Isabelle Adjani, pour ne nommer qu’elles) et des patrons du CAC 40, et sa ligne de soins Shigeta (soins du visage, soins du corps, huiles essentielles, eaux florales, tisanes) est en pleine expansion. Chico livre ses conseils pour une détox gourmande et forte en vitalité dans son livre Détox 100% Vitalité.

AC : Quels sont les incontournables de votre frigidaire ?

CS : En ce moment j’ai des algues fraîches du Japon que ma tante, qui vit sur la côte japonaise, trouve dans un endroit qu’elle tient secret. Elles ont un goût incroyable. J’ai toujours de la sauce soja, même si j’en utilise très peu, et du wasabi. J’ai toujours du gingembre frais et du yuzu kosho, un condiment à base de zeste de yuzu, une sorte de bergamote, et de piment. J’y garde aussi des câpres et du poivre vert. De très bons vinaigres de fruits — essentiellement framboise et mangue — qui sont tellement chargés en fruits qu’il faut mieux les conserver au frais.

Sinon, je fais en sorte de toujours avoir de la ciboulette et du persil plat sous la main, des carottes pour leur jus, et des feuilles de salade. De façon générale, je garde les fruits et légumes en dehors du frigo, et j’achète le poisson le jour même. En fait mon frigo c’est plus un placard qu’autre chose ! Et j’achète du lait peut être une fois par an quand j’en ai vraiment besoin pour une recette.

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Dessine moi un frigo : Bertrand Grébaut de Septime

Pour le premier billet de notre nouvelle série Dessine-moi un frigo (tous les détails ici), Alexia a rencontré Bertrand Grébaut, le chef du restaurant Septime.

Ex-Agapé (une étoile Michelin en un temps record), ancien de Passard et de Robuchon, Bertrand Grébaut a ouvert son restaurant Septime à Paris en avril 2011. Le restaurant ne désemplit pas depuis son ouverture, et la qualité du service de son équipe reste irréprochable.

AC : Quels sont les incontournables de votre frigidaire ?

BG : Il n’y a pas grand-chose dans mon frigo — c’est un peu la honte ! En fait, on a plein de bouteilles d’eau pétillante, de toutes sortes. Au congélateur, on a une barquette de piments que ma copine avait reçue du fournisseur de son restaurant (ndlr: la pâtissière Tatiana Levha, ex-Astrance, ex-Arpège, qui a signé le dessert de la soirée de la 4ème édition des Veillées Foodstock du 12 mai 2012). On en met un tout petit peu dans nos préparations — ils sont tellement forts qu’on en a pour un bout de temps ! On a aussi une très bonne sauce tomate.

Si, quand même, au frigo on a une excellente burrata qu’on achète à la Coopérative Italienne (ndlr : Coopérative Latte Cisternino 108 rue Saint Maur 75011) et de la bonne charcuterie. Et on a toujours une belle botte de persil et de coriandre. Et de la sauce soja. Ah, et même si ça me fait mal de l’admettre, de la mayonnaise industrielle – que j’adore- et des nouilles ramen en bol déshydratées!

AC : Faites-vous les courses vous-même ?

BG : On fait les courses au Marché Popincourt ou au Marché d’Aligre, et puis chez les petits commerçants. Mais on ne mange pas souvent chez nous. La semaine je passe ma vie aux fourneaux ici, alors le weekend j’en profite pour sortir et voir ce que font les autres.

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Dessine moi un frigo : une nouvelle série d’interviews

Avec l’aide (et sur une idée originale) de mon amie Alexia Colson-Duparchy, j’ai le plaisir de lancer une nouvelle série sur Chocolate & Zucchini intitulée Dessine-moi un frigo, pour laquelle elle cuisinera des personnalités du monde gastronomique et d’ailleurs sur le contenu de leur réfrigérateur. Ceux qui se sentent inspirés seront invités à nous offrir un petit dessin pour l’illustrer.

Mais avant tout, faisons la connaissance d’Alexia Colson-Duparchy !

Alexia

Nourrie au riz sauvage et au quinoa depuis sa plus tendre enfance, et donc bien avant qu’on ne les retrouve dans toutes les salades, Alexia a toujours été intriguée par les aliments. Ce n’est qu’une fois sortie du douillet nid familial et propulsée au pays de la poutine (Québec) qu’elle réalise que quand on lance des invitations à diner à la ronde, il faut bien que quelqu’un se mette aux fourneaux !

Elle découvre la beauté d’un réfrigérateur bien garni quand elle commence à travailler comme avocat et tente vainement de a) manger autre chose que des pointes de pizza froides et huileuses à son bureau, et b) préserver sa vie sociale. Ses déménagements successifs au pays du bobotie (Le Cap), du fish and chips (Londres) et du laham mashwee (Abu Dhabi) et son retour à l’oeuf mayo (Paris) n’ont fait que stimuler sa curiosité pour les mondes culinaires des uns et des autres.

Aujourd’hui, elle entend utiliser cette rubrique pour promouvoir la paix dans le monde grâce à une politique de portes de frigo ouvertes !

Chocolate Naive : Une Interview de Domantas Užpalis

Domantas

Aujourd’hui je vous propose une interview de Domantas Užpalis, un chocolatier bean-to-bar Lituanien qui m’a contactée il y a quelques mois pour me parler de son projet, Chocolate Naive : lui et son équipe fabriquent leur propre chocolat à partir des fèves de cacao dans une manufacture basée dans la campagne lituanienne.

Il a proposé de m’envoyer des échantillons de leur nouvelle collection, qui comprend un chocolat au lait à 43%, un chocolat d’Ouganda à 68% à la fleur de sel, un chocolat de Grenade à 71% et un chocolat cannelle et orange à 63%. J’ai reçu les tablettes, je les ai goûtées, et j’ai été vraiment impressionnée : c’était de l’excellent chocolat, complexe et raffiné. J’étais aussi hautement intriguée par son histoire, et j’ai donc demandé à Domantas s’il voulait bien répondre à quelques questions. (L’interview a été réalisée en anglais et traduite par mes soins.)

Il s’avère que ce timbré de chocolat (c’est lui qui le dit) est un sacré personnage, et j’espère que vous aurez autant de plaisir que moi à découvrir ses aventures chocolatières. En tout cas, ça me donne bien envie d’aller faire un tour en Lituanie pour voir sa dacha et sa fabrique de chocolat !

Et si vous aussi vous voulez goûter son chocolat, il est distribué dans quelques magasins en Europe et on peut le commander sur le site de Chocolate Naive.

Pouvez-vous nous dire quelques mots sur vous et votre parcours ?

Je m’appelle Domantas Užpalis — yeux bleus, taille moyenne, grand sourire. Plus sérieusement, je suis le fondateur de ce projet bizarre appelé Chocolate Naive. Nous fabriquons du chocolat au milieu de nulle part depuis un an et demi. Nous sommes des chocolatiers à petite échelle qui créons du chocolat à partir des fèves de cacao dans la campagne lituanienne. J’ajoute qu’en ce moment-même, je vis mon rêve !

Quelle séquence d’événements vous a amené à créer Chocolate Naive, et quelle est votre vision ?

Toute ma vie j’ai évolué dans le monde de l’entreprise — finance, marketing, assurance. J’ai obtenu une maîtrise de dévelopement urbain à Londres, et en 2008 je suis rentré en Lituanie, plein d’arrogance et de confiance en moi. Je m’attendais à entamer une belle carrière, mais la crise mondiale a tout chamboulé. Et je me suis retrouvé sans travail, isolé socialement, sans vie personnelle, en mauvaise santé, avec des économies qui filaient à toute allure. Quand je repense à cette période, je peux dire que j’étais au plus bas. Pendant plus de deux ans j’ai littéralement lutté pour survivre.

La solution était évidente : quoi d’autre que le chocolat ? Je suis passé de l’extrêmement négatif à l’extrêmement positif. J’ai acheté une tonne de fèves de cacao et je me suis lancé à corps perdu dans le chocolat. Les fèves sont arrivées dans mon entrepôt : un tas de sac de jute remplis de cacao aromatique. Je n’avais aucune idée de comment les transformer, ni où, ni de quelle machines j’avais besoin, mais à partir de ce moment, nous avons rapidement commencé à assembler le puzzle.

D’abord, nous nous sommes installés dans la campagne près du lac. Nous avons fait un emprunt et les premières machines ont commencé à arriver dans notre dacha rustique au milieu de nulle part. Des tablettes robustes ont vu le jour avec l’aide de notre employée locale, Kristina, mère de sept enfants, qui est maintenant notre chef de production. Sa fille Sabina nous a rejoints il y a quelques temps, donc on peut dire que nous sommes véritablement une affaire familiale.

Vingt tonnes par an — voilà notre but ultime. Nous nous sommes fixés cette limite de production pour Chocolate Naive et nous tiendrons notre promesse. Cette limite sert à nous rappeler que le projet a démarré comme une façon d’échapper au monde de l’entreprise, et si nous la dépassons nous risquons de nous retrouver à nouveau dans un bureau (hors de question !).

Voilà notre vision : développer notre ferme et en acquérir une dans un pays producteur de cacao pour atteindre une intégration verticale complète de la fabrication ; fabriquer le chocolat le plus sophistiqué et rendre à la Nourriture des Dieux sa couronne ; répandre la joie, la tranquillité d’esprit, et sensibiliser les gens à l’importance de trouver son Chocolat de vie.

Chocolate Naive

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La Cuisine des vacances d’Estérelle Payany

Photo d'Estérelle Payany.

Ce billet fait partie d’une série de portraits-interviews sur le thème de la cuisine des vacances.

Estérelle Payany est auteur culinaire et journaliste pour les magazines ELLE et Régal. Jamais à court d’idées futées ni de conseils écolo, et toujours à l’affût des bons produits et des bons artisans, elle tient le blog EsterKitchen, dont les textes légers et érudits me ravissent. Estérelle a aussi publié une bonne douzaine de livres, parmi lesquels je mentionnerai Les Criminels passent à table et son petit dernier, Tisanes glacées, tombé à pic pour l’été.

Elle nous parle de sa moulinette à ficelle, de son amour pour les beignets, et des multiples usages du lait ribot.

Où pars-tu en vacances cet été, et auras-tu l’occasion de cuisiner ?

En Bretagne, avec mon homme et mes deux enfants, et ensuite, dans le Sud, en Provence. Si pendant les premières vacances, je cuisine pour mes enfants… pendant la deuxième partie des vacances, je cuisine pour mes parents ! J’exagère : je me laisse chouchouter par mon père, qui pratique une excellente cuisine méditerranéenne. Et je cuisine avec lui — enfin, j’obéis, et il me laisse la partie sucrée.

Néanmoins, c’est des vacances : pas de tests pour des livres ou des articles pendant ce temps, juste du fun ! S’ils ont envie de coquillettes ou de quinoa (deux de leurs passions du moment), je me laisse facilement convaincre. Pour compenser, j’en profite pour acheter des langoustines vivantes ou des poissons bizarres : la cuisine des vacances, c’est pour moi une cuisine de la mer. Après, j’appelle mes amis blogueurs pour qu’ils me disent quoi en faire, et je fais autre chose avec, pour pouvoir me plaindre ou fanfaronner en leur racontant après.

Emportes-tu des ustensiles ou des ingrédients particuliers ?

Niveau ustensiles, c’est du simple et du léger : un silpat (qui permet de rouler des sushis, de faire cuire n’importe quoi sans que ça colle au four, de se transformer en couvercle improvisé…), une papillote en silicone (pour réchauffer un petit reste ou faire cuire en urgence quelques légumes ou un poisson pour un enfant récalcitrant), deux couteaux (un grand et un petit) affûtés par l’homme avant de partir, deux moules à sucettes glacées, un emporte-pièce (pour les jours de pluie), cette année c’était un pacman…, et enfin, le plus sophistiqué, une microplane. Parce qu’on peut tout râper avec (ail, gingembre, citronnelle pour faire un curry, muscade, fromage, chocolat) et ajouter des zestes partout !

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