Archives février 2012

Biscuits aux graines et sarrasin

L’un des challenges qu’il faut surmonter quand on écrit un livre de cuisine, c’est que pendant la durée du projet, toute son énergie culinaire est mise au service du livre : pour développer les recettes dans un premier temps, puis pour les tester à nouveau autant de fois qu’on le juge nécessaire pour les perfectionner.

Ce qui veut dire que pendant des mois, le temps qu’on passe en cuisine est rythmé par un tableur (ma vie n’est que glamour et paillettes), et les recettes tentantes trouvées sur les sites, dans les livres ou dans les magazines doivent être mises de côté pour un jour futur, lorsqu’on sera moins pris par le processus d’écriture.

C’est un sacrifice modeste, sans aucun doute, et il est largement récompensé par la satisfaction d’enrichir peu à peu la collection de recettes originales destinées au livre, mais quand même. J’ai atteint le stade où mes tests de recettes sont presque terminés, et je suis ravie de goûter à nouveau aux plaisirs de la cuisine spontanée.

Les biscuits du jour, riches en petites graines et beurres d’oléagineux, je les ai découverts sur le blog de Clea le mois dernier, et ils m’ont trotté dans la tête avec insistance jusqu’à ce que je m’autorise enfin à en faire une fournée la semaine dernière, à la faveur d’une petite pause un après-midi.

J’ai légèrement modifié la recette : je n’avais plus d’oeufs donc j’ai utilisé des graines de lin moulues et trempées à la place (une astuce végétalienne classique) ; j’ai doublé la quantité de graines ; j’ai ajouté du sel ; j’ai utilisé un peu de farine de sarrasin en plus de la farine de blé ; et j’ai oublié d’ajouter l’huile d’olive, mais j’ai trouvé qu’on pouvait s’en passer, même si je pense que les biscuits se gardent plus longtemps si on en met (Clea recommande 2 cuillerées à soupe).

Ces biscuits sont exactement ce qu’il me faut quand j’ai envie d’une petite chose à grignoter, avec ou sans carré de chocolat pour l’accompagner, au milieu d’une séance de relecture de manuscrit, et ils vont immédiatement rejoindre ces cookies aux noix et aux dattes dans mon répertoire (encore jeune) de biscuit végétaliens faciles et néanmoins délicieux. D’ailleurs, avez-vous des recettes fétiches dans cette catégorie ?

Lire la suite »

Le Club des Croqueurs de Chocolat

Il y a un peu plus d’un an, j’ai reçu le genre de coup de fil qui vous propulse sur un petit nuage pendant quelques heures avec un sourire indéscotchable : je venais d’être admise en tant que membre du Club des Croqueurs de Chocolat, une association française d’amateurs de chocolat que je rêvais de rejoindre depuis des années.

Créé au début des années quatre-vingt, à une époque où le chocolat et les chocolatiers étaient encore loin de recevoir l’attention et le respect dont ils bénéficient aujourd’hui, le Club a pour ambition de réunir des « cinglés de chocolat » (c’est d’ailleurs comme ça que le club devait s’appeler initialement) pour des dégustations, dénicher les artisans les plus talentueux, et partager tout ça avec le public à travers un site, une remise de prix annuelle, et un guide des meilleurs chocolatiers.

Le Club compte en permanence cent cinquante membres. Certains sont des professionnels du monde culinaire — chocolatiers, pâtissiers, restaurateurs, auteurs, journalistes… — mais beaucoup travaillent dans des secteurs complètement différents — coach sportif, historien, infirmier, photographe… — et n’ont en commun que leur passion pour le chocolat et leur envie de l’approfondir.

Il faut s’armer de patience pour rentrer dans ce Club-là, puisqu’il s’agit de trouver deux membres qui acceptent de vous parrainer, rédiger une lettre de candidature, et attendre qu’une place se libère. Mais il me semble que le format peut tout aussi bien être adopté par un groupe d’amis ou de collègues qui auraient envie de pousser plus loin leur enthousiasme pour le chocolat, donc j’ai pensé vous donner quelques détails qui pourraient peut-être vous donner envie de créer votre propre cercle de dégustation.

Club des Croqueurs de Chocolat

Lire la suite »

Trois Très Bonnes Choses : Soupe de potimarron et arabica, Lo bak go, et Citron chaud au miel

{Ceci fait partie d’une série de billets dans lesquels je vous parle de trois choses délicieuses récemment goûtées. N’hésitez pas à partager vos 3TBC dans les commentaires ci-dessous ou sur votre propre blog !}

Voici mes Trois Très Bonnes Choses du moment :

~ Soupe de potimarron à l’arabica

J’étais à Valence la semaine dernière pour une mission, et j’ai eu l’opportunité de dîner dans l’un des établissements d’Anne-Sophie Pic : pas son restaurant gastronomique, mais son bistro chic, simplement baptisé Le 7 (d’après la nationale qui passe devant !).

Nous avons passé une excellent soirée et très bien mangé, et j’ai particulièrement aimé mon entrée, un velouté de potimarron servi avec une quenelle de crème fouettée au café arabica.

J’avais entendu parler d’un mariage de saveurs similaire créé par la chef entre la betterave et le café Blue Mountain, et celui-ci fonctionne aussi très bien, en prenant le contre-pied de la douceur de la courge d’hiver avec une touche d’amertume mesurée. Le café est un ingrédient largement sous-utilisé en cuisine salée, et on devrait tous y penser plus souvent.

Lire la suite »

Serviettes de table en tissu faites maison Tutoriel

Serviettes de table faites maison : un tutoriel facile avec photos pas à pas. Le projet parfait pour les débutants en couture !

Les arts de la table, ce n’est pas vraiment mon truc.

J’apprécie une table bien mise, et j’admire les gens qui investissent du temps et de l’énergie pour imaginer des thèmes selon la saison et fabriquer des petites choses raffinées pour embellir chaque couvert (surtout quand c’est fait de façon ingénieuse, avec trois bouts de ficelle et zéro budget), mais mon style est indéniablement plus minimaliste.

Des assiettes rondes et blanches increvables (qui viennent de chez Crate & Barrel et datent de nos années californiennes), des verres à vin à la ligne sobre (nous sommes fidèles depuis des années à la marque C&S), des fourchettes en métal bosselé rapportées du Japon, et des couteaux à manche en bois de rose achetés à Laguiole : tout ça est disposé sur des sets de table sombres, placés sur notre table en bois noir et verre dépoli, et en moins de cinq minutes, c’est plié.

A moins que ce soit une fête et qu’on soit nombreux, les serviettes en papier (ou pire, des feuilles d’essuie-tout détachées du rouleau), pour moi, ce n’est pas du tout possible.

Enfin pas tout à fait : il reste la question des serviettes de table. A moins que ce soit une fête et qu’on soit nombreux, les serviettes en papier (ou pire, des feuilles d’essuie-tout détachées du rouleau), pour moi, ce n’est pas du tout possible : ça manque de chaleur, c’est trop léger pour rester bien en place sur les genoux, et la moitié des invités finit par les rouler en boule entre leurs mains, si bien qu’on a l’impression qu’il y a des vieux mouchoirs sur la table.

Donc non. Quand je suis invitée, ça m’est absolument égal (je suis déjà bien contente qu’on me fasse à dîner), mais quand c’est chez moi, c’est serviettes en tissu.

Lire la suite »

Recevez la newsletter

Recevez GRATUITEMENT par email mes toutes nouvelles recettes, plus des infos et astuces exclusives. Vous pouvez aussi choisir d'être notifié dès qu'un nouveau billet est publié.

Lisez la dernière edition de la newsletter.






[11]
[11]
[11]
[11]